Halter,Marek - Marie

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Marie: краткое содержание, описание и аннотация

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Immobile, elle s’apaisa. Comme si l’immensité du ciel peuplé d’étoiles la soulageait du poids pesant sur sa poitrine. Les oiseaux demeuraient encore silencieux. On n’entendait que la houle s’affalant sur les galets du rivage ou se déchirant entre les joncs.

Elle demeura ainsi un long moment. Immobile. Ombre parmi les ombres. Son angoisse, ses doutes et même ses reproches la quittaient. Elle songea à Mariamne. A présent, elle était heureuse de passer la journée à venir auprès d’elle. Leurs adieux seraient pleins de tendresse. Rachel avait eu raison de l’empêcher de partir trop brutalement.

Elle tressaillit. Un bruit régulier résonnait à la surface du lac. Le frappement sourd du bois contre le bois. Le heurt d’une rame contre le plat-bord d’une barque, voilà ce que c’était. Un mouvement régulier, puissant mais discret. Elle scruta les eaux.

Qui pouvait mener une barque à une heure pareille ? Les pêcheurs, profitant de la brise que levaient les premiers rayons de soleil, ne s’aventuraient jamais sur le lac avant l’aube accomplie.

Inquiète, elle hésita à filer réveiller les servantes. Se pouvait-il qu’un mari jaloux ait envoyé des canailles tenter un mauvais coup ? Cela était déjà arrivé. Plus d’une menace avait été proférée contre Rachel et sa « maison des mensonges » par des hommes qui découvraient son influence sur leurs épouses.

Avec prudence, Miryem recula le long du mur d’appontement, se dissimula sous les branches d’un tamaris. Elle n’eut pas à attendre longtemps. Bien visible sur la surface du lac où miroitait le ciel éclairci de l’est, une barcasse étroite apparut.

Le bateau glissait sans à-coups. Un seul homme, debout à la proue, maniait la longue rame. Parvenu au centre du couloir de joncs qui conduisait à l’appontement, il s’immobilisa. Miryem devina qu’il cherchait à repérer le ponton.

D’un coup habile, plus violent, plus long, il fit pivoter le bateau, le dirigeant droit sur Miryem.

Une fois encore elle songea à s’enfuir. Mais la peur l’immobilisa. Tandis qu’elle cherchait à mieux le distinguer, quelque chose dans sa silhouette, dans sa chevelure, dans sa manière de rejeter la tête en arrière lui parut familier. Pourtant, c’était impossible…

Bientôt, l’homme cessa de pousser la barque et la guida seulement de l’aviron. Un choc signala que la proue avait buté contre le mur. L’homme fut effacé par l’ombre. Puis soudain il se redressa avant de s’incliner pour lier un cordage à l’anneau du pontage. La barque tangua. Il eut un mouvement vif, agile, pour se maintenir. Son profil se dessina dans l’aube naissante. Miryem comprit qu’elle ne se trompait pas.

Comment était-ce possible ?

Elle sortit de sa cache, s’avança.

Il perçut la légère foulée de ses pas. D’un bond, il sauta sur le muret. L’éclat d’une lame de métal griffa la pénombre. Elle prit peur, étouffant un cri, craignant de s’être trompée. Un instant, ils demeurèrent immobiles, se méfiant l’un de l’autre.

— Barabbas ? demanda-t-elle d’une voix à peine audible. Il ne bougea pas. Il était si près qu’elle entendait son souffle.

— C’est moi, Miryem, reprit-elle, tâchant de se donner un peu d’assurance.

Il ne répondit pas, se retourna vers la barque, s’accroupit pour vérifier le lien qui la retenait. A nouveau, la lueur pâlissante du ciel éclaira son profil. Elle n’eut plus de doutes.

Elle avança, les mains tendues.

— Barabbas ! C’est vraiment toi ?

Cette fois, il lui fit face. Quand elle fut assez près pour le toucher, d’une voix rauque, épuisé, il s’exclama comiquement :

— Mais qu’est-ce que tu fais ici en pleine nuit ?

Cela la fit rire. Un rire nerveux et plein de bonheur. Une joie longtemps disparue qui l’emporta. Elle l’attira contre elle, lui baisant la joue et le cou.

Elle le devina tremblant et craintif sous ses caresses. Il se raidit, la repoussa et dit avant qu’elle ne puisse l’interroger :

— J’ai besoin de ton aide. Abdias est avec moi.

— Abdias ?

Il montra la barque. Elle distingua des paquets noirs dans le fond du bateau, une forme sous une peau de mouton.

— Il dort, fit-elle en souriant.

Barabbas se laissa glisser dans l’embarcation.

— Il ne dort pas. Il est blessé. Et salement.

La joie qui avait envahi Miryem reflua. Barabbas souleva le corps inerte du jeune am-ha-aretz.

— Que s’est-il passé ? C’est très grave ? demanda-t-elle. Barabbas rejeta la question d’un geste agacé.

— Aide-moi.

Elle s’accroupit, glissa les mains sous le dos d’Abdias. Une humidité chaude poissa ses paumes et ses doigts.

— Doux seigneur ! Il est plein de sang.

— Il faut le sauver. C’est pour ça que je suis venu.

Il ne fallut pas longtemps pour que la maison s’éveille. On apporta des lampes et des torches pour éclairer au mieux la pièce où Barabbas venait de déposer Abdias.

Rachel, Mariamne, les servantes, même le cocher Rekab, tous se pressaient autour de la couche. Le corps livide du am-ha-aretz y paraissait aussi fragile que celui d’un enfant de dix ans, mais son curieux visage figé par l’inconscience ou la douleur était plus vieux et plus dur encore que d’ordinaire. Noirci de sang, sale de poussière coagulée, un bandage de fortune lui serrait la poitrine.

— On s’est débrouillés comme on pouvait pour qu’il ne se vide pas comme un mouton, murmura Barabbas. Mais sa plaie s’ouvre sans cesse. Je ne sais rien des emplâtres. Là où nous étions, nul ne pouvait nous aider. Ce n’était pas tellement loin d’ici…

Il n’acheva pas sa phrase, esquissa un mouvement incertain. Rachel approuva d’un signe. Elle lui assura qu’il avait bien agi, bouscula les servantes qui dévisageaient le bandit dont elles avaient si souvent entendu parler. Le visage de Barabbas, maintenant que les lampes l’éclairaient, était gris de fatigue, tourmenté par la tristesse. Son regard ne contenait plus rien du feu et de la rage que Miryem y avait tant de fois contemplés. De larges croûtes dues à des blessures mal cicatrisées recouvraient ses bras et, dès qu’il le pouvait, il soulageait une de ses jambes de son poids.

— Tu es blessé, toi aussi ? s’inquiéta Rachel.

— Ce n’est rien.

Les servantes apportèrent de l’eau chaude et des linges propres. Miryem hésita à défaire le pansement. Ses doigts tremblaient. Rachel s’agenouilla et glissa la lame d’un couteau sous les tissus malpropres. A petits coups, elle défit le bandage que Miryem écartait, révélant peu à peu la blessure.

Sous la cage thoracique, en haut du ventre, la plaie était assez large pour laisser apparaître les entrailles. Le coup d’une lance que le mercenaire avait retournée afin d’aggraver la blessure. Des servantes gémirent, se voilant les yeux et se couvrant la bouche. Rachel les rabroua. Courageusement, Mariamne s’installa près de Miryem, les lèvres tremblantes. Elle trempa un linge dans l’eau et le tendit à son amie, qui, le visage dur, sans larmes, commença à nettoyer le pourtour de la plaie.

Quand elle eut retiré les bandages souillés, Rachel fit face à Barabbas.

— C’est pire que ce que je pensais. Aucune de nous n’est assez savante pour soigner une blessure aussi profonde.

Barabbas l’interrompit par une plainte sauvage.

— Il faut le sauver ! Il faut fermer la plaie, mettre des emplâtres…

— Depuis combien de temps est-il dans cet état ?

— Deux nuits. Il n’était pas si mal, au début. La douleur le tenait éveillé. J’aurais dû venir plus tôt. Mais j’avais peur d’agrandir la plaie. Il faut le sauver. J’en ai vu qui ont survécu à pire…

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