Halter,Marek - Marie

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Marie: краткое содержание, описание и аннотация

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— Ceux-là, nous n’avons pas eu besoin de les combattre puisque Hérode, à la dernière lune, les a assassinés lui-même !

Après chaque victoire, l’enthousiasme grandissait dans les villages.

— Même les rabbins ont cessé de nous dénigrer dans les synagogues, ajouta Barabbas d’une voix blanche. Et quand on entrait dans des bourgs non surveillés par les mercenaires, les habitants nous accueillaient en chantant et en dansant. C’est peut-être ça qui nous a joué un sale tour.

Il parlait et parlait, comme s’il lui fallait nettoyer son esprit de ce qu’il avait vécu d’intense et d’extraordinaire au cours des derniers mois. Miryem cependant ne détournait pas son regard d’Abdias. Elle ne montrait aucun signe qu’elle écoutait alors que, le visage levé vers Barabbas, Rachel et Mariamne ne perdaient pas une de ses paroles.

Il désigna Abdias d’un geste douloureux, presque caressant.

— À lui aussi, ça lui plaisait. Il a toujours aimé se battre. Dans les mêlées, quand on en est à se cogner les uns contre les autres, la lame à la main, que ça taille et gueule à tout va, il est à son aise. Il tire avantage de sa petitesse. De son apparence d’enfant. Mais faut pas s’y fier. Il est plus malin qu’un singe et plus courageux que nous tous. Oui, ça, il aime se battre. Il prend sa revanche…

Barabbas se tut. Suivit en silence la main de Miryem qui caressait le bras d’Abdias, humectait ses tempes. Il secoua la tête.

— L’idée de revenir en Galilée pour attaquer la forteresse de Tarichée, c’est la sienne. Il voulait accomplir un exploit. Non par orgueil, mais pour démontrer enfin à tous que les légionnaires de Rome comme les mercenaires d’Hérode étaient à notre merci. Même là où ils se croyaient les plus forts.

« Il fallait trouver un lieu réputé invincible. On avait songé aux forteresses de Jérusalem ou de Césarée. Mais Abdias m’a dit : « C’est Tarichée que nous pouvons prendre. On l’a déjà presque fait. »

C’était vrai. L’attaque durant laquelle ils avaient délivré Joachim avait exposé les faiblesses de la forteresse. Les Romains étaient trop bêtes et trop sûrs d’eux-mêmes pour les avoir corrigées. Stupidement, ils avaient reconstruit les baraques du marché et les bâtiments en bois qui entouraient les murs de pierre. Comme la première fois, il s’agissait d’y mettre le feu.

Mais cette fois, au lieu de profiter de la confusion engendrée par l’incendie pour fuir, ils forceraient les portes. Ils pensaient avoir assez d’hommes pour investir l’endroit.

En outre, Barabbas et Matthias ne doutaient pas que, une fois les combats engagés et devant le fléchissement des mercenaires et des légionnaires, les gens de Tarichée prendraient les masses, les faux, les haches pour se battre à leur tour.

— La seule difficulté, poursuivit Barabbas, c’était de ne pas éveiller la suspicion des espions d’Hérode. On ne pouvait se trouver à plus de mille dans la ville du jour au lendemain.

Les deux bandes s’étaient donc disséminées en petits groupes de trois ou quatre. Déguisés en marchands, paysans, artisans et même en mendiants, les rebelles avaient trouvé refuge dans les hameaux des collines, dans les villages de pêcheurs entre Tarichée et Magdala. Cela prit du temps : presque un mois entier.

— Bien sûr, certains ont deviné, soupira Barabbas. Mais nous pensions…

Il eut un geste las.

Qui s’était laissé soudoyer ? Un traître de la bande de Matthias ou de la sienne ? Un pêcheur ? Un paysan trop craintif ou un infâme qui voulait gagner quelques deniers au prix du sang ?

— On ne le saura jamais, mais je pense que c’est un de chez nous. Sinon, comment auraient-ils appris où nous dormions, Matthias et moi ? Abdias était avec nous. C’est ce que le traître a sans doute raconté : que nous étions dans ce village, Matthias et moi. Qu’il suffirait de nous prendre pour que les autres n’osent plus se battre.

Deux nuits avant l’attaque, à la première lueur de l’aube, alors que le village dormait encore, un déluge de feu s’était abattu sur les chaumières. Dans la nuit, une grande barque de guerre s’était placée sur le lac à hauteur du petit port. Les balistes installées à bord avaient projeté des dizaines de javelots enflammés sur les toits. Tandis que les familles fuyaient dans la panique, une cohorte de cavaliers romains était entrée dans le village par le nord et le sud. Enfants, femmes, vieillards ou combattants, les cavaliers massacrèrent sans distinction.

— Pour eux, c’était facile, reprit Barabbas. La panique était si grande. Les enfants et les femmes hurlaient, couraient en tous sens avant que les sabots des chevaux ne les renversent. Les Romains jubilaient. On pouvait à peine se battre. Et nous n’étions que cinq. Matthias et deux des siens, Abdias et moi. Matthias est mort tout de suite. Abdias m’a aidé à fuir…

Barabbas ne pouvait en dire plus. Sa main glissa sur son visage, en une vaine tentative d’effacer ce qu’il voyait encore.

Le silence qui s’ensuivit était si intense, si terrible, que l’on perçut la respiration rauque du jeune am-ha-aretz.

Mariamne, sans s’en rendre compte, se tenait depuis un moment agrippée à la main de sa mère. Elle se laissa glisser contre le mur, pleurant sans un bruit, accroupie.

Comme si elle était de pierre, Miryem ne bougeait toujours pas. Rachel devina combien Barabbas attendait un mot d’elle. Mais rien ne vint. Simplement, elle déclara d’une voix sèche :

— Entre nos mains, Abdias ne vivra pas. Rachel frissonna.

— Que veux-tu faire ? La sage-femme dit qu’elle ne peut rien faire de plus. Et ici, à Magdala, personne ne sait soigner mieux qu’elle.

— Il n’y en a qu’un qui peut lui redonner la vie. C’est Joseph. À Beth Zabdaï, près de Damas. Il sait soigner, lui.

— Damas est bien trop loin ! À trois jours au moins. Tu n’y songes pas.

— Si, c’est possible. Un jour et demi, au maximum, devrait suffire si on ne s’arrête pas la nuit et si les mules sont bonnes.

La voix de Miryem était coupante, froide. Il était clair que, durant tout le discours de Barabbas, elle n’avait songé qu’à une seule chose : le moyen d’atteindre Damas au plus vite. Elle leva le visage vers Rachel.

— Veux-tu m’aider ?

— Bien sûr mais…

Il n’était plus temps de tergiverser. Cela se voyait : s’il le fallait, Miryem porterait Abdias dans ses bras jusqu’à Beth Zabdaï. Rachel se mit debout sans prendre garde au regard stupéfait de Barabbas.

— Oui… Tu peux prendre mon char. Je vais demander à Rekab de le préparer.

— Il faut qu’il le rende plus confortable, dit Miryem. Il faut prévoir des pansements, de l’eau, des emplâtres. Et aussi une deuxième personne pour conduire les mules. Nous en changerons en route. Nous devons partir tout de suite…

Les phrases sonnaient comme des ordres, mais Rachel hocha la tête sans s’offusquer. Mariamne se leva en essuyant ses larmes avec un pli de sa tunique.

— Oui, il faut se dépêcher. Je vais t’aider. Je vais aller avec toi.

— Non, dit Barabbas. C’est à moi de l’accompagner. Il faut un homme pour conduire les mules.

Pas plus qu’auparavant Miryem ne lui adressa un regard, n’approuva ou ne refusa son aide.

11.

Quittant Magdala peu avant que le soleil ne soit au zénith, ils ne s’accordèrent aucun repos. On avait doublé l’attelage et Rekab, le cocher de Rachel, s’était installé aux côtés de Barabbas sur le banc de conduite. Tour à tour prenant les rênes, ils devaient tenir le rythme le plus intense que pouvaient supporter les mules.

Des jarres d’eau et de breuvage nourrissant, des pots d’onguent, une flasque de vinaigre de cédrat étaient à portée de la main, dans de grands couffins liés aux bancs du char. Mariamne et Rachel y avaient ajouté des bandages propres, des linges de rechange. La vitesse accroissait les chaos, bien que les servantes, comme l’avait réclamé Miryem, aient doublé l’intérieur du char d’épais matelas de laine. Abdias y reposait, le corps ballotté entre des coussins, toujours inconscient.

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