Halter,Marek - Marie
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- Название:Marie
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- Издательство:Alexandriz
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- Год:2006
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Il se contraignit au silence et à l’immobilité. Il se doutait bien que Miryem ne lui adresserait plus la parole, mais il voulait s’assurer que sa respiration retrouvait son calme.
Lorsqu’il en fut certain, il se leva. Il adressa un signe à Gueouél afin qu’il l’imite et quitte la pièce avec lui.
Dans le vestibule, alors qu’ils rejoignaient la cour, ils furent brusquement environnés par un groupe de servantes. Elles revenaient du lavoir, chargées de panières de linge. Joseph se replia dans un renfoncement. Gueouél, sans hésiter, se força un chemin à travers la troupe, contraignant les servantes à reculer avec leurs lourdes charges. Malgré l’effort qu’elles devaient accomplir pour lui céder le passage, elles n’eurent pas un murmure de protestation, se gardèrent d’affronter son regard et inclinèrent la nuque avec respect.
Parvenu dans la cour, Gueouél se retourna pour attendre Joseph, les sourcils levés par la surprise. Il désigna les servantes.
— Ne pouvaient-elles pas te laisser passer ? Elles sont de plus en plus effrontées.
Joseph masqua son agacement derrière un sourire.
— Elles sont surtout de moins en moins nombreuses parmi nous et, par conséquent, surchargées de travail. Et, si elles n’étaient pas là, irais-tu toi-même, aux heures d’étude et de prière, laver notre linge souillé ?
Gueouél repoussa cette pensée d’une grimace. Quand ils eurent presque traversé la cour, sur un ton qui se voulait conciliant, il remarqua :
— Parfois, à t’entendre, on croirait que tu n’hésiterais pas à nommer des femmes rabbis !
Il s’interrompit avec un petit gloussement amusé avant de reprendre :
— Dieu l’a voulu ainsi : pour toujours cela sera impossible. C’est faire preuve de beaucoup d’orgueil que de penser autrement et d’espérer des femmes qu’elles puissent jamais se débarrasser de ce qui les fait femmes.
Joseph hésita à répondre. Miryem le préoccupait. Il n’était pas d’humeur à réagir par un sourire à l’obstination de Gueouél.
— Dieu a voulu que nous nous engendrions à demi part de chair d’homme et de femme. Ainsi, nous sortons du ventre d’une femme. Pourquoi l’Éternel voudrait-Il que nous sortions d’un cloaque ?
— Ce ne sont ni le mot ni la pensée qui m’habitent. Les femmes sont ce qu’elles sont : mues par la chair, l’absence de raison et la faiblesse du plaisir. Ce qui les rend impropres à atteindre la lumière de Yhwh. N’est-ce pas ce qui est écrit dans le Livre ?
— Je sais, Gueouél, que toi et beaucoup de nos frères condamnez mon opinion. Mais ni toi ni les autres n’avez à ce jour répondu à mes questions. Pourquoi le mal habiterait-il le vase et non la semence ? Pourquoi serions-nous plus aptes à la pureté que celles qui nous engendrent ? Depuis quand a-t-on vu une source plus pure que la grotte qui l’abrite ?
— Nous t’avons répondu par la parole du Livre. Partout, il sépare la femme de l’homme et la juge impropre à la connaissance.
Il s’agissait d’arguments mille fois rebattus et d’une conversation qui ne menait nulle part. Joseph eut un geste irrité, comme s’il chassait une mouche, et s’abstint de répliquer.
Vexé, les lèvres pincées, Gueouél déclara alors :
— J’ai fait retirer le corps du am-ha-aretz de notre cimetière. Je suppose que l’on t’avait mal compris. Sa fosse ne peut être parmi les nôtres, tu le sais. Les am-ha-aretz n’ont pas droit aux terres bénites.
Joseph s’immobilisa. Un frisson de révulsion lui parcourut le corps.
— Tu l’as retiré de terre ? demanda-t-il d’une voix blanche. Veux-tu le priver de sépulture ?
— Non, non !
Gueouél secoua la tête. Un déplaisant sourire de victoire durcit ses traits.
— Sans sépulture, il serait maudit. Je suppose qu’il ne le mérite pas, n’est-ce pas ? Même si sa mort, alors qu’il était encore presque un enfant, signifie sans doute que Dieu n’avait pas de grands projets pour lui. Non, ne t’inquiète pas. On l’a remis en terre. Au bord du chemin qui mène à Damas. Là où se trouvent les tombes des étrangers et des larrons.
Joseph était incapable de répondre. Il songeait à Miryem. Il lui semblait soudain que chacun des mots qu’il lui avait dits était un mensonge.
Gueouél était assez perspicace pour deviner sa pensée.
— Il serait judicieux que tu ne revoies plus cette fille. Sa santé n’est pas en danger, seulement son esprit. Elle n’a plus besoin de toi, et de nouvelles visites aux quartiers des femmes troubleraient nos frères.
13.
Miryem écoutait les bruits légers des allées et venues dans la maison, le murmure des femmes, parfois même leurs rires. Vibrant à travers les murs, résonnaient les coups réguliers du pilon qui réduisait les grains de seigle et d’orge en farine. Ils ressemblaient aux battements d’un cœur paisible et puissant.
Elle eut envie de se lever, de rejoindre les servantes et d’aider aux travaux. Elle n’éprouvait plus de fatigue. Sa faiblesse ne provenait que du peu de nourriture qu’elle avait avalé depuis quelques jours. Cependant, sa colère était encore immense.
Elle ne se résolvait pas à accepter les mots prononcés par Joseph. La seule pensée du corps d’Abdias sous la terre lui mettait le cœur en feu. Elle devait serrer les poings pour ne pas crier.
En outre, il lui restait assez de raison pour sentir qu’elle n’était pas la bienvenue dans cette communauté. Le regard du frère qui accompagnait Joseph le lui avait clairement fait comprendre. La sagesse lui conseillait de réunir ses forces et sa volonté afin de quitter Beth Zabdaï et de rejoindre son père, comme elle l’avait décidé à Magdala.
Seulement, cette pensée ravivait sa colère. Partir, quitter cette maison et Damas, c’était pour de bon abandonner Abdias, s’éloigner de son âme et peut-être même avancer vers l’oubli.
— Cette fois, es-tu vraiment réveillée ?
Miryem sursauta et se retourna. Debout près de son lit se tenait une femme à laquelle on eût été bien en peine de donner un âge. Ses cheveux étaient blancs comme neige, des centaines de rides fines jouaient autour de son sourire et de ses paupières. Pourtant, sa peau paraissait aussi fraîche que celle d’une jeune femme. Ses yeux, très clairs, brillaient d’intelligence et peut-être de ruse.
— Réveillée et très en colère, ajouta-t-elle en entrant dans la pièce.
Miryem s’assit sur la couche. La surprise la rendait muette. Elle ne parvenait pas à deviner si l’inconnue se moquait d’elle avec méchanceté ou l’approchait avec gentillesse.
La femme hésitait également. Elle considéra Miryem, les sourcils arqués, les lèvres arrondies en une moue.
— Etre en colère le ventre vide, ce n’est pas bon. Miryem se leva sans précaution. La tête lui tourna, elle dut se rasseoir et s’appuyer des deux mains sur sa couche pour ne pas chanceler.
— C’est ce que je disais, marmonna la femme. Il est temps que tu manges au lieu de dormir.
Dans son dos, des servantes se pressaient sur le seuil, brûlant de curiosité. Miryem puisa dans son orgueil. Elle pointa le menton, grimaça un sourire.
— Je vais bien. Je vais me lever. Je vous remercie toutes…
— Pour sûr que tu peux nous remercier ! Comme si nous n’avions pas assez de travail sans qu’une pimbêche dans ton genre vienne nous gémir dans les oreilles.
Miryem ouvrit la bouche pour s’excuser, mais la tendresse répandue sur les traits de l’inconnue lui fit comprendre que c’était inutile.
— Je m’appelle Ruth, dit la femme. Et tu ne vas pas bien, non, pas encore.
Elle la saisit sous les bras et l’aida à se redresser. Malgré son appui, Miryem chancela.
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