Halter,Marek - Marie
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- Название:Marie
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- Издательство:Alexandriz
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- Год:2006
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Abdias s’esclaffa de bon cœur au souvenir de la scène.
— J’aurais voulu que tu l’entendes, ameutant toute sa clique. Et moi, calme alors qu’ils étaient tous autour de moi à me houspiller. Il a fallu attendre qu’ils se fatiguent et j’ai pu raconter. Ça lui a demandé encore deux ou trois jours pour se décider. Quand même, nous voilà. Le retour a pris du temps parce qu’on s’arrêtait vingt fois par jour pour les prières… Si on doit faire la révolte avec Guiora, ce sera pas drôle.
Lorsqu’elle découvrit Guiora à son tour, Miryem songea qu’Abdias n’avait pas tort. Elle aussi fut impressionnée par l’apparence et le caractère du sage de Gamala.
L’homme était si petit, si barbu, qu’on ne pouvait lui donner d’âge. Sa silhouette paraissait fragile. Pourtant, il possédait une formidable énergie. Il ponctuait chacune de ses phrases d’un mouvement sec des mains, tandis que sa voix modulait les mots avec une gravité frissonnante. Ses yeux, lorsqu’il captait votre regard, ne vous lâchaient plus, vous donnant envie de baisser les paupières comme on se protège d’un éclat coupant.
Le soir même de son arrivée, il exigea que ni elle, ni Halva, ni Abdias ne partagent son repas. Cela eût été impur, expliqua-t-il, car les femmes et les enfants portent par nature faiblesse et infidélité. Seul Yossef et Joachim purent rompre le pain à sa table ainsi que, bien sûr, l’autre nouveau venu qui se nommait Joseph d’Arimathie et avait fait tout le chemin depuis Damas. Il y dirigeait, lui aussi, une communauté d’esséniens. Pourtant, s’il portait la même tunique d’un blanc immaculé que Guiora, il en était tout le contraire.
Grand et large, la barbe courte, le crâne chauve, les traits empreints de gentillesse, des manières accueillantes et douces. Il n’eut aucun regard désagréable pour Abdias. Miryem se sentit portée vers lui par une sympathie immédiate, sans autre raison que la sérénité lumineuse qui émanait de sa personne. Sa présence paisible parut, comme par magie, modérer la virulence de Guiora.
Le repas fut cependant un moment insolite. Le sage de Gamala réclama le silence absolu. À Joseph d’Arimathie, qui suggérait qu’en voyage la parole pouvait être tolérée, il répliqua, la barbe frémissante :
— Souillerais-tu notre Loi ?
Joseph d’Arimathie céda sans s’offusquer. Un bizarre silence emplit la maison. On n’entendit plus que les bruits des cuillères de bois dans les écuelles et celui des mâchoires.
Dégoûté, peut-être effrayé, Abdias attrapa une boulette de sarrasin et des figues. Il alla les déguster sous les arbres de la cour, bercé par les stridulations nocturnes des grillons et le bruissement des feuillages.
Par bonheur, le dîner ne se prolongea pas. Guiora annonça qu’après ses ablutions Yossef et Joachim devaient le rejoindre pour une longue prière. Joseph d’Arimathie, fatigué par la route, sut habilement leur épargner cette corvée. Il convainquit le sage de Gamala que la solitude de sa prière serait plus plaisante à l’Éternel.
*
* *
Le jour suivant ne fut pas moins riche en surprises. Dès la première lueur du jour, Barabbas arriva, poussant son troupeau. Trois hommes couverts de poussière l’accompagnaient.
— Je les ai trouvés à la nuit tombante qui se perdaient dans les chemins creux, annonça Barabbas, goguenard, à Joachim.
Joachim esquissa un sourire en s’empressant de se joindre à Yossef pour accueillir les nouveaux venus. L’un d’eux, trapu et le teint mat, avait un large poignard griffé dans la ceinture de sa tunique.
— C’est moi, Lévi le Sicaire, annonça-t-il d’une voix forte. Derrière lui, Joachim reconnut Jonathan de Capharnaüm.
Le jeune rabbin inclina timidement la tête. Le plus âgé des trois, Eléazar le zélote de Jotapata, se précipita pour serrer Joachim dans ses bras en balbutiant son bonheur de le voir bien vivant.
— Dieu est grand de ne pas t’avoir fait monter près de Lui trop tôt ! s’exclama-t-il avec ravissement. Béni soit-Il !
Les deux autres approuvèrent bruyamment tandis que Barabbas, railleur, racontait qu’il les avait découverts dans la forêt. Épuisés, ils se dirigeaient vers la Samarie, à l’opposé du village, par crainte de trouver des mercenaires dans Nazareth.
— Je les ai laissés dormir quelques heures avant de nous mettre en route en nous guidant sur les étoiles. Pour de futurs combattants, ce n’est pas une mauvaise expérience.
Joseph d’Arimathie, attiré par le bruit, apparut dans la cour. Sa réputation de sagesse et de grand savoir médical, associée à la renommée des esséniens de Damas, le précédait en tout lieu. Aucun des nouveaux venus, cependant, n’avait déjà eu l’occasion de le rencontrer.
Joachim les lui présenta. Joseph d’Arimathie enveloppa leurs mains des siennes avec une simplicité qui les mit aussitôt à l’aise.
— La paix soit avec toi, répéta-t-il tour à tour à Lévi, Eléazar et Jonathan. Béni soit Joachim d’avoir voulu cette rencontre.
Un instant plus tard, Yossef les convia à s’asseoir autour de la grande table sous les platanes. Commença un long bavardage où chacun narra les aventures de sa vie et les malheurs de sa région, malheurs dont Hérode, toujours, était le responsable.
Tout ce temps, Halva et Miryem s’affairaient, garnissant la table de gobelets de lait caillé, de fruits et de galettes qu’Abdias, les joues rouges, décollait habilement des pierres brûlantes du four.
— J’ai passé une demi-année chez un boulanger, confia-t-il fièrement à Halva qui s’étonnait de sa dextérité. J’aimais bien.
— Et pourquoi n’es-tu pas devenu boulanger à ton tour ? Le rire d’Abdias fut plus moqueur qu’amer.
— As-tu déjà vu un am-ha-aretz boulanger ?
Miryem avait entendu l’échange. Elle croisa le regard d’Halva. L’une et l’autre ne purent s’empêcher de rougir. Halva allait adresser une parole amicale à Abdias, quand un brusque éclat de voix dans la cour la fit se retourner. Le sage Guiora était devant les nouveaux venus, si raide et si tendu qu’on en oubliait sa petite taille.
— Pourquoi un tel vacarme ? J’entends vos cris jusque derrière la maison et je ne peux plus étudier ! s’exclama-t-il en gesticulant.
Tous le contemplèrent, stupéfaits. Joseph d’Arimathie dressa sa taille robuste et s’approcha assez de Guiora pour que leur différence physique soit frappante. Il sourit. Un sourire aimable, amusé et curieusement glacial. Sur ses traits, Miryem devina une force difficile à ébranler.
— Nos cris expriment notre joie d’être réunis, cher Guiora. Ces compagnons sont arrivés ici après une dure marche dans la forêt. Dieu les a guidés jusqu’à notre ami, qui les a conduits jusqu’à nous en se fiant aux étoiles.
— Se fier aux étoiles !
La barbe de Guiora s’agita. Ses épaules tremblèrent de fureur.
— Quelle ineptie ! glapit-il. Toi, un fidèle des sages, tu oses répéter de pareilles sornettes ?
Le sourire de Joseph d’Arimathie s’accentua tout en restant glacial.
Abdias avait quitté son four et se tenait tout près de Miryem. Elle devina qu’il retenait un quolibet. Là-bas, les nouveaux venus s’étaient levés, embarrassés par la colère de Guiora. Si Joachim paraissait amusé par la situation, Yossef observait les deux esséniens avec inquiétude. Sans répondre à l’agression de Guiora, Joseph d’Arimathie indiqua une place libre sur le banc.
— Guiora, mon ami, dit-il paisiblement, joins-toi à nous. Prends place autour de la table et bois un verre de lait. Il est bon que nous fassions connaissance.
— C’est inutile. La seule connaissance que nous devons cultiver, c’est celle de Yhwh. Moi, je retourne à ma prière pour la parfaire.
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