Halter,Marek - Marie

Здесь есть возможность читать онлайн «Halter,Marek - Marie» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Год выпуска: 2006, Издательство: Alexandriz, Жанр: Старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Marie: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Marie»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Marie — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Marie», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Miryem se chargea du soin des enfants. Halva s’accorda enfin le repos qui lui était nécessaire. Ses joues reprirent des couleurs, ses vertiges s’espacèrent et, chaque jour, son rire retentissait à l’ombre des grands platanes.

Joachim ne quittait plus l’atelier de Yossef. Il effleurait de la paume les outils, portait des copeaux à ses narines, caressait le poli du bois comme il avait, dans l’émerveillement de sa jeunesse, esquissé ses premières caresses amoureuses.

Lysanias, discrètement prévenu par Hannah, accourut, balbutiant de bonheur, bénissant Miryem, lui baisant le front. Il apporta de bonnes nouvelles de la vieille Houlda. Elle ne se ressentait plus des coups qu’elle avait reçus, retrouvait son allant et même son sale caractère.

— Elle me traite en vieux mari, gloussa-t-il avec ravissement. Aussi mal que si nous avions toujours vécu ensemble.

Le travail en commun lui manquait si fort qu’il se mit aussitôt à l’ouvrage avec Yossef et Joachim. En quelques semaines, à eux trois, ils réalisèrent l’ouvrage de quatre mois.

Chaque soir, rangeant ses outils comme il en avait l’habitude depuis des lustres, Lysanias déclarait avec satisfaction :

— Eh bien ! Voilà qui te fait gagner un bout de chemin. Yossef, qui d’ordinaire approuvait d’un sourire reconnaissant, avant d’inviter tout le monde au repas, déclara un jour :

— Ça ne peut pas continuer ainsi. Je paie son dû à Lysanias, mais toi, Joachim, tu travailles sans accepter de salaire. C’est d’autant plus injuste que l’on me passe des commandes du fait que ton atelier est fermé. Je me fais honte. Il nous faut trouver un arrangement.

Joachim rit de bon cœur.

— Allons donc ! Le gîte, le couvert, le plaisir de l’amitié et la paix, le voilà, notre arrangement, Yossef. Cela me suffit. Ne t’inquiète pas, mon bon ami. Le risque que tu prends en m’accueillant ici avec Miryem est bien assez grand.

— Ne parle pas de Miryem ! Elle travaille autant qu’une servante.

— Que non ! Elle soulage ton épouse. Paie Lysanias comme il se doit, Yossef. Pour ce qui est de moi, n’aie aucun scrupule. Le bonheur à travailler avec toi me suffit. Dieu seul sait quand je pourrai récupérer mon atelier, et rien ne me comble davantage que de pouvoir m’agiter dans le tien.

Yossef protesta sans se départir de son sérieux. Joachim n’était pas sage. Il devait songer au lendemain, penser à Miryem et à Hannah.

— Désormais, que tu le veuilles ou non, à chaque commande payée je mettrai de côté de l’argent pour toi.

Lysanias interrompit la discussion.

— Surtout, Yossef, impose des délais à tes clients, et des retards, aussi. Sinon, ils vont croire que tu as pactisé avec les démons pour travailler aussi vite !

Seul Barabbas demeurait d’humeur sombre. Impatient, sur le qui-vive, il restait persuadé que les mercenaires allaient fondre sur Nazareth pour se venger de la disparition de Joachim. Qu’ils s’en abstiennent le troublait et il craignait un mauvais coup. Pour ne pas être pris par surprise, il décida de faire le berger.

Du matin au soir, enveloppé d’une vieille tunique de lin aussi brune que la terre, il s’aventurait sur les pentes d’herbe folle autour de la maison, au milieu des têtes de petit bétail que Yossef avait réussi à soustraire à la rapacité des percepteurs. Il s’éloignait assez pour surveiller les allées et venues autour du village. Il prit tant de plaisir à cette liberté, à ces longues marches dans les parfums des collines exaltés par la chaleur de fin de printemps, qu’il lui arriva plus d’une fois de dormir à la belle étoile.

Son impatience, sa rage d’en découdre avec les mercenaires atténuèrent sa vigilance. Si bien qu’il ne s’aperçut pas du retour d’Abdias, plus discret qu’une ombre.

*

* *

La nuit n’allait pas tarder. Miryem venait d’embrasser les enfants après leur avoir raconté une dernière histoire. Halva dormait déjà. De l’atelier derrière la maison lui parvenaient de joyeux éclats de voix. Voilà que de nouveau Joachim, Lysanias et Yossef manifestaient leur joie à travailler ensemble, songea-t-elle. Et, comme d’habitude, ils s’installeraient autour de la table, aussi avides de nourriture que de paroles.

Leurs discussions pouvaient durer des heures quand Barabbas était présent. Pourtant, elle ne parvenait pas à les prendre réellement au sérieux.

— Ne croirait-on pas des enfants qui veulent refaire le monde que le Tout-Puissant a créé ? avait-elle confié à Halva.

Toutes les deux plaisantaient en cachette, complices, de ce spectacle offert par l’orgueil des mâles. S’amusant encore à cette pensée, Miryem passa dans la pièce principale de la maison. Il faisait déjà sombre. L’odeur d’un tilleul embaumait, poussée par la brise du soir.

Elle alla chercher les lampes et une jarre d’huile afin de les remplir. A son retour, elle crut percevoir un souffle, une présence derrière elle. Elle scruta la pénombre du crépuscule autour d’elle. Celle-ci ne recelait aucune surprise. Aucune silhouette ne se tenait sur le seuil, découpée sur le ciel rougeoyant.

Elle se remit à la tâche. Mais, quand elle battit le briquet, des doigts légers lui ôtèrent la pierre des mains. Miryem s’écarta en poussant un cri, lâchant la mèche d’amadou. Un murmure s’éleva :

— C’est moi, Abdias. Pas la peine d’avoir peur !

— Abdias ! Quel sot ! Tu m’as effrayée. En voilà des manières de voleur !

Elle rit, attirant le garçon contre elle. Abdias s’abandonna en frissonnant à son étreinte avant de s’écarter non sans rudesse.

— Je ne voulais pas te faire peur ! chuchota-t-il, ému, en enflammant l’amadou. C’était bien de te regarder, après tout ce temps. Je suis drôlement content de te voir.

Les flammes des mèches grandirent assez pour dissiper l’ombre. Miryem devina la gêne soudaine du garçon après cet aveu. Elle ébouriffa sa chevelure sauvage d’un geste maternel.

— Moi aussi, je suis contente de te voir, Abdias… Es-tu revenu seul ?

— Non.

Abdias désigna l’atelier de Yossef d’un pouce négligent.

— Ils sont là. Les deux grands sages esséniens, comme dit ton père. Celui de Damas, pas de problème. Peut-être bien que c’est un vrai sage. Mais l’autre, Guiora de Gamala, c’est un fou. Il ne voulait même pas me voir. Alors m’écouter et prendre la lettre de Joachim, tu penses ! Je suis arrivé à Gamala blanc de poussière et la langue pendante. Crois-tu qu’ils m’auraient donné quelques gouttes d’eau ? Rien du tout.

Abdias grogna de dégoût.

— Les copains voulaient repartir, parce qu’il y avait un grand marché où l’on pouvait trouver de quoi se nourrir et faire nos affaires.

Miryem leva un sourcil accusateur.

— Tu veux dire voler ?

Abdias eut une grimace magnanime.

— Après toute la route et un pareil accueil, fallait bien qu’ils s’amusent. Moi, j’y suis pas allé. Je me suis arrangé à ma manière pour faire passer le message de Joachim à ce vieux poilu.

La fierté illumina son visage, estompant la bizarrerie de ses traits. La braise obscure de ses pupilles scintillait.

— Pendant trois jours et trois nuits, j’ai pas bougé de devant l’espèce de ferme où il habite avec ceux qui le suivent, expliqua-t-il. Tous avec la même tunique blanche, une barbe si longue qu’ils pourraient marcher dessus. Toujours un air furieux comme s’ils allaient te couper en morceaux. Toujours en train de se laver et de prier. Ils prient, ils prient, ils prient ! J’ai jamais vu des gens prier autant. Mais, quand même, en trois jours, ils ont eu tout le temps de me voir. Et ça les agaçait. Le quatrième jour, surprise ! j’étais plus là. Plus de am-ha-aretz pour souiller leurs regards. Ils ont couru raconter la bonne nouvelle à Guiora. Mais le soir, nouvelle surprise ! Quand Guiora entre dans sa chambre, qu’est-ce qu’il voit ? Moi, assis sur sa couche ! Le bond qu’il a fait, le cri qu’il a poussé, le sage essénien…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Marie»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Marie» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Marie»

Обсуждение, отзывы о книге «Marie» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x