Halter,Marek - Marie
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- Название:Marie
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- Издательство:Alexandriz
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- Год:2006
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De mauvaise grâce Barabbas accepta les zélotes. Mais la dispute reprit, plus forte, au sujet de Nicodème. C’était le seul pharisien du sanhédrin qui, à ce jour, avait montré de l’humanité et de l’intérêt pour la Galilée. Joachim était favorable à sa venue, Barabbas furieusement contre, et Yossef hésitait.
— Comment peux-tu vouloir appeler à l’aide un pourri du sanhédrin ? Toi qui as donné un coup de lance à un percepteur ? s’insurgea Barabbas.
— Ne confonds pas tout ! protesta Joachim, agacé. Nicodème s’oppose aux sadducéens qui nous saignent à la moindre occasion. Il s’est toujours montré attentif à nos doléances. Il s’est rendu plus d’une fois dans les synagogues de Galilée pour nous entendre.
— La belle affaire ! Ça ne lui coûte pas cher ! Il vient, il bâille et il retourne à Jérusalem dans ses coussins…
— Je te dis qu’il est différent.
— Et pourquoi ? Ouvre les yeux, Joachim : ils sont tous pareils ! Des lâches et des vendus à Hérode. C’est tout. Si ton Nicodème ne l’était pas, il ne siégerait pas au sanhédrin. Dès qu’il saura que nous préparons une révolte, il nous dénoncera…
— Pas Nicodème. Il s’est dressé contre Ania, le grand prêtre, en pleine réunion du Temple. Hérode a voulu le jeter en prison…
— Justement, il a évité les fers ! Il ne s’est pas retrouvé comme toi sur la croix. Tu peux être sûr qu’il a courbé la nuque bien bas et demandé pardon… Je te dis qu’il va nous trahir ! Nous n’avons pas besoin de lui !
— Ah, c’est sûr ! Toi, tu n’as besoin de personne ! s’énerva Joachim pour de bon. Tu peux soulever le peuple partout dans le pays sans l’ombre d’un appui à Jérusalem ou au sanhédrin ! En ce cas, vas-y. Pourquoi attendre ? Vas-y donc…
— Ne suffirait-il pas d’un peu de prudence ? suggéra Yossef d’une voix apaisante. Nicodème, nous l’écouterions sans toujours livrer le fond de notre pensée.
— Et l’écouter pour quoi ? s’obstina Barabbas. Pour être bien certain qu’il est lâche, comme tous les pharisiens ?
— À quoi bon discuter ! explosa Joachim. Tu raisonnes comme un enfant.
La querelle dura encore un moment avant que Barabbas cède en s’enfermant dans une mauvaise humeur qui ne le quitta plus.
Restait à écrire et à expédier les messages conviant à la réunion. Joachim s’attela à la rédaction tandis qu’Abdias et sa bande d’am-ha-aretz se divisèrent en petits groupes de deux ou trois prêts à s’éparpiller à travers le pays.
— Ne leur confie-t-on pas une tâche trop lourde ? interrogea Yossef.
— Allons donc ! s’irrita encore Barabbas. On voit bien que tu ne les connais pas. Ils sont plus débrouillards que des singes. Ils pourraient porter des messages jusqu’au Néguev, s’il le fallait.
Yossef opina, préférant ne pas raviver inutilement la colère de Barabbas. Ce n’est que plus tard, dans la soirée et après le bien-être du repas, qu’il laissa, d’une voix circonspecte, transparaître ses doutes :
— Je nous vois ici, perdus sur ce flanc de colline de Galilée, et j’ai du mal à croire que nous puissions, à nous trois, lancer une insurrection qui soulèverait Israël.
— Voilà des mots que je suis bien heureux d’entendre ! s’exclama Joachim, railleur. J’aurais douté de ton intelligence si tu ne les avais pas prononcés. En vérité, voilà la question : devons-nous embrasser les folies de Barabbas pour contrer les folies d’Hérode ?
Barabbas leur adressa un regard lourd de reproches, refusant d’entrer dans la plaisanterie.
— Miryem est plus maligne et moins timorée que vous, les charpentiers, marmonna-t-il avec aigreur. Elle dit que j’ai raison. « C’est nous qui décidons si nous sommes impuissants devant le roi. Croire que ses mercenaires sont toujours plus forts que nous, c’est lui donner raison de nous mépriser. » Voilà ce qu’elle dit.
— Il est vrai que ma fille parle bien. Parfois, je pense qu’elle serait capable de convaincre une pierre de voler. Mais est-elle moins folle que toi, Barabbas ? Ça, Dieu seul le sait.
Joachim souriait et l’affection adoucissait ses traits. Barabbas se détendit.
— Tu es peut-être trop vieux pour la révolte, voilà tout ! fit-il en tapant l’épaule de Joachim.
— Recueillir l’avis de quelques sages ne peut faire de tort, intervint Yossef prudemment.
— Foutaise ! On n’a jamais vu une révolte se faire avec des « sages », comme tu dis. C’est des types comme moi que l’on devrait faire venir. Des larrons, des canailles qui n’ont pas froid aux yeux !
*
* *
Le lendemain, dès l’aube, munis des lettres et de mille conseils scandés par Barabbas, Abdias et ses camarades quittèrent la demeure de Yossef.
Avant de partir, le jeune am-ha-aretz s’assura qu’à son retour Joachim achèverait de lui raconter l’histoire d’Abraham et de Sarah ou celle, encore plus magnifique, de Moïse et de Tsippora. Joachim promit, ému bien plus qu’il n’y paraissait.
Sa paume pesant affectueusement sur la nuque du garçon, il l’accompagna un bout de chemin. Ils se séparèrent à l’orée de la forêt. Abdias déclara qu’il allait couper au travers pour gagner du temps.
— Prends bien soin de toi, père Joachim ! lança-t-il avec une mimique moqueuse. Faut pas que je t’aie décroché de la croix pour rien. Prends soin de ta fille, aussi. Un de ces jours, peut-être bien que je te la demanderai pour épouse.
Joachim se sentit rougir. Abdias courait déjà dans les fougères. Son rire espiègle résonnait entre les troncs d’arbres. Après qu’il eut disparu, Joachim demeura un instant pensif.
Les paroles provocantes d’Abdias tournaient dans son esprit. Il se revit dans la synagogue de Nazareth, quelques années plus tôt, l’un de ces jours où le rabbin tonnait à pleine voix. Pour une raison bénigne, il était en colère contre les am-ha-aretz. Il fallait les fendre en deux, assurait-il, aussi fermement que des poissons. Il s’était emporté, dressant un doigt vers le ciel et criant dans sa barbe : « Un Juif ne doit pas épouser une am-ha-aretz. Et cette engeance doit moins encore toucher à nos filles ! Ils sont sans conscience, et prétendre que ce sont des hommes est ridicule ! »
Maintenant, dans le calme revenu du sous-bois, Joachim eut honte de ces mots qui lui revenaient à la mémoire. Il s’en sentit souillé.
Se pouvait-il que les am-ha-aretz, ces pauvres parmi les pauvres que méprisaient tant les docteurs de la Loi, ne soient que les victimes du dégoût vicieux des nantis ? Le mépris des riches pour l’indigent, l’Éternel Lui-même n’était pas parvenu à l’extirper du cœur des hommes.
Cependant, Abdias était la crème des garçons. Cela sautait aux yeux. Un petit gars valeureux, avide d’apprendre et affectueux dès qu’on ne le rejetait pas d’emblée. Combien de pères ne rêvaient-ils pas d’un pareil fils ?
Tout à coup, Joachim se demanda si l’envoyer comme ambassadeur près du sourcilleux essénien Guiora, qui prêchait tant la pureté, était une bonne idée. En vérité, ni Barabbas ni lui n’y avaient songé. Cela pourrait bien compromettre la rencontre avant même qu’elle ait lieu.
Néanmoins, réfléchissant sur le chemin du retour jusqu’à la maison de Yossef, Joachim décida de s’en remettre à la sagesse suprême du Tout-Puissant, de taire son inquiétude et de ne pas attiser l’impatience déjà bien assez ombrageuse de Barabbas.
6.
Durant quelques semaines, ils oublièrent le drame qui les réunissait et la bataille qui les attendait. Les journées s’écoulèrent, douces et calmes, émaillées de petits bonheurs trompeurs comme le silence avant l’orage.
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