Brown, Dan - Deception point

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La séduisante jeune femme avait retenu l‘attention de Sexton plusieurs mois auparavant, alors qu‘elle travaillait comme coordinatrice dans son bureau de campagne à Washington. À la veille des primaires, les sondages n‘étaient pas brillants, et le message du sénateur sur la gabegie gouvernementale ne retenait guère l‘attention du public. C‘est

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alors que Gabrielle Ashe lui avait rédigé une note pour lui inspirer un angle de campagne radicalement nouveau. Elle lui avait suggéré d‘attaquer le gouvernement sur les énormes dépassements budgétaires de la NASA et sur les chèques en blanc que la Maison Blanche ne cessait de signer – exemple par excellence de la gestion irresponsable du président Herney.

« La NASA coûte une fortune aux Américains », lui avait écrit Gabrielle en faisant suivre cette remarque d‘une liste de chiffres, d‘échecs et de renflouements successifs.

« L’électorat n’est pas au courant de cette situation. Il serait horrifié d’apprendre ce qui se passe. Je crois que vous devriez faire de la NASA un problème politique. »

Sexton avait sursauté à la lecture de cette note.

Et pourquoi ne pas protester contre le fait de chanter l‘hymne national au début des matchs de base-ball, pendant qu‘on y est ! s‘était-il dit.

Durant les semaines qui avaient suivi, Gabrielle avait continué d‘envoyer des informations sur la NASA au sénateur.

Plus Sexton les lisait, plus il comprenait que la jeune Gabrielle Ashe avait mis dans le mille. Même selon les normes habituelles de gestion gouvernementale, la NASA était un véritable gouffre financier ; elle était aussi onéreuse qu‘inefficace et les dernières années avaient révélé la grossière incompétence de ses responsables.

Un après-midi où Sexton était interviewé à la radio sur le thème de l‘éducation, son interlocuteur lui avait demandé avec insistance où il pourrait bien trouver le financement de ses promesses de soutien aux écoles publiques. En réponse, Sexton avait décidé de tester la théorie de Gabrielle sur la NASA avec une réponse qui ne se voulait qu‘à moitié sérieuse.

— De l‘argent pour l‘éducation ? avait-il dit. Eh bien, peut-

être réduirai-je les dépenses du programme spatial de moitié.

Après tout, si la NASA peut dépenser quinze milliards de dollars par an dans l‘espace, il me semble que je devrais être capable d‘en dépenser sept et demi pour les enfants, ici, sur terre.

Dans la régie de la station, les assistants de campagne de Sexton s‘étaient étranglés d‘effroi face à la désinvolture de cette réponse. Il était déjà arrivé que des campagnes entières

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s‘écroulent suite à des remarques beaucoup moins agressives que celle-ci. Instantanément, le standard de la radio s‘était mis à chauffer. Les responsables de la campagne de Sexton avaient senti leur cœur bondir : les patriotes de l‘espace risquaient d‘avoir la peau du sénateur.

Mais il s‘était produit quelque chose d‘inattendu.

— Quinze milliards de dollars par an ? répéta le premier intervenant comme s‘il avait mal entendu. Vous êtes sûr de ce chiffre ? Êtes-vous en train de nous dire que la classe de mon fils est surpeuplée parce que des écoles ne peuvent se payer assez de professeurs, alors qu‘au même moment la NASA dépense quinze milliards de dollars par an à rapporter des photos de cailloux qui flottent dans l‘espace ?

— Hmmm... c‘est exact, avait répondu Sexton d‘un ton circonspect.

— Mais cela est absurde ! Le Président a-t-il le pouvoir de faire quelque chose à ce sujet ?

— Absolument, avait répliqué Sexton, gagnant en assurance. Un président peut opposer son veto aux demandes budgétaires des agences gouvernementales qu‘il estime abusives.

— Alors je vous donne ma voix, sénateur Sexton. Quinze milliards de dollars pour la recherche spatiale alors que nos enfants manquent de professeurs, c‘est tout à fait scandaleux !

Bonne chance, monsieur. J‘espère que vous irez jusqu‘au bout.

Puis ce fut le tour d‘un autre auditeur.

— Sénateur, j‘ai lu récemment que la station spatiale internationale de la NASA coûtait beaucoup plus que prévu et que le Président envisageait d‘allouer des fonds d‘urgence à la NASA pour permettre la poursuite du projet. Est-ce vrai ?

Sexton avait sauté sur l‘occasion.

— Totalement vrai !

Il avait expliqué que la station spatiale avait au départ été conçue comme un projet conjoint avec douze pays qui auraient dû en partager les coûts. Mais, une fois la construction commencée, le budget n‘avait cessé d‘augmenter dans des proportions phénoménales et nombre de pays avaient fini par

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renoncer, dégoûtés. Plutôt que de réduire les coûts, le Président avait alors décidé de couvrir toutes les dépenses.

— Et c‘est ainsi, avait annoncé Sexton, que le coût de la station spatiale internationale est passé de huit milliards de dollars, initialement prévus, à cent milliards !

— Mais pourquoi donc le Président n‘arrête-t-il pas les frais tout de suite ? reprit l‘auditeur avec véhémence.

Sexton l‘aurait volontiers embrassé.

— Excellente question, monsieur. Malheureusement, un tiers des ressources nécessaires à la construction de la station est déjà en orbite dans l‘espace, et le Président a dépensé vos dollars pour les y mettre, si bien qu‘arrêter les frais maintenant reviendrait à reconnaître qu‘il a de toute façon fait une bourde de plusieurs milliards de dollars.

Les auditeurs continuaient d‘appeler sans relâche. On eût dit que les Américains réalisaient pour la première fois que la NASA relevait de leur propre responsabilité et non d‘une exigence nationale.

Une fois l‘émission terminée, à l‘exception de quelques fanatiques de l‘espace qui s‘étaient lancés dans de poignants plaidoyers sur l‘éternelle et nécessaire quête de la connaissance, le consensus était acquis : la campagne de Sexton venait de rebondir sur ce que toutes les campagnes recherchent comme leur Graal, elle avait levé son lièvre, elle avait su trouver un sujet de controverse encore inexploité qui caressait l‘électorat dans le sens du poil.

Dans les semaines qui suivirent, Sexton distança ses adversaires au cours de cinq primaires décisives. Il annonça la nomination de Gabrielle Ashe comme nouvelle assistante personnelle de campagne, en la félicitant d‘avoir contribué à informer l‘électorat du délicat problème posé par la NASA. D‘un simple claquement de doigts, Sexton avait fait d‘une jeune Noire inconnue une star politique naissante, désarmant au passage ceux qui l‘accusaient de racoler les voix racistes et sexistes.

Et maintenant, alors qu‘ils étaient tous deux assis dans la limousine, Sexton réalisait que Gabrielle venait une fois de plus de prouver sa valeur. Sa nouvelle information sur le rendez-vous secret de la semaine précédente entre l‘administrateur de

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la NASA et le Président laissait penser que les ennuis de l‘Agence spatiale n‘avaient fait que s‘aggraver. Le sénateur se voyait approvisionné en nouvelles munitions qu‘il comptait bien utiliser.

Comme la limousine passait devant la statue de Washington, Sedgewick Sexton ne put s‘empêcher de penser qu‘il venait d‘être béni par le destin.

8.

Le président Zachary Herney, l‘homme politique le plus puissant du monde, était de taille moyenne, ses épaules étaient étroites et sa constitution plutôt frêle. Son visage criblé de taches de rousseur était barré d‘une paire de lunettes à verres épais et, sur son crâne, ses cheveux noirs se clairsemaient de plus en plus. Son physique peu imposant contrastait avec l‘engouement singulier qu‘il inspirait à ceux qui l‘approchaient.

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