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Andreas Eschbach: Station solaire

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Les cris inarticulés du pirate résonnaient dans mon casque, mais rien n’aurait pu m’arrêter. Le morceau de métal semblait en permanence danser et papillonner à un cheveu de mes doigts avidement tendus sous l’épaisseur du gant. Une fois je parvins à le toucher furtivement, mais il se déroba par une pirouette désinvolte qui lui fit changer son sens de rotation. Désespéré, j’étirai la main droite pour saisir un nouvel appui, les dents toujours serrées, et je réussis à me rapprocher du sinistre objet. Mais il s’était déjà envolé un peu plus loin et quelques malheureux centimètres m’empêchaient de l’atteindre. Je crus devenir fou. Je devais attraper cette arme, c’était une question de vie ou de mort. Celle de millions d’individus, celle de mon fils, la mienne. Mais je n’y arriverais pas.

Le coup me frappa de plein fouet avec la violence d’une locomotive lancée à toute allure. D’abord, je ne compris pas ce qui m’arrivait ; j’eus seulement le réflexe de m’agripper en gémissant à ce qui me passait sous la main, tandis qu’une énorme masse s’abattait sur mon dos en me pressurant l’air des poumons. Puis je me rendis compte que c’était Khalid. Il avait bondi sur moi par-derrière comme un taureau enragé, et il m’enserrait le thorax en cognant de toutes ses forces sur mon bras meurtri. Je le dégageai en hurlant de douleur. Et je vis le pirate essayer lui aussi de s’emparer du revolver.

Mobilisant le peu d’énergie qui me restait, je me rejetai en arriére, me démenant et me débattant désespérément entre ses griffes pour l’empêcher d’atteindre l’arme. Mais il était aussi puissant qu’un ours. Il se cramponnait à moi comme un djinn malfaisant et ses longs bras paraissaient disposer, eux, des quelques centimètres supplémentaires qui m’avaient fait défaut. Je le vis toucher du bout des doigts le métal noir qui poursuivait sous nos yeux sa danse féerique en apesanteur. De son index tendu, il toucha le canon et j’eus le sentiment qu’il ne pourrait plus lui échapper. Je l’entendis pousser un halètement triomphant lorsqu’il referma la main…

À cet instant précis, je lâchai la barre de métal où je m’étais agrippé et je m’élançai en avant, juste dans la direction opposée. Khalid fut pris au dépourvu. Son gant heurta le revolver et l’envoya définitivement rejoindre les ténèbres. Il se mit à me déverser en arabe un tombereau d’injures et d’obscénités que j’identifiai comme telles sans avoir eu besoin de les apprendre.

Mais son hésitation fut de courte durée. L’arme ayant disparu sans espoir de retour, il entreprit, d’ailleurs avec un certain succès, de me régler mon compte à mains nues. Il m’empoigna le cou – visiblement, son idée première avait été de m’étrangler –, mais j’étais protégé par la bague métallique supportant le casque. C’est donc celui-ci qui eut ses faveurs : il le saisit et se mit à le cogner avec une violence enragée contre le premier élément dur et robuste qu’il put trouver.

La coque étant rembourrée de l’intérieur, je n’avais absolument pas mal. De surcroît, son concepteur garantissait une résistance absolue aux chocs ; mais, si son discours était aussi excessif que celui sur le système anti-buée, j’avais de quoi me faire des cheveux blancs. Je réussis à me soustraire à l’étreinte de Khalid et à le rejeter de côté. Il tituba et s’efforça précipitamment de trouver un point d’appui auquel se raccrocher. J’en profitai pour lui sauter sur le dos et tentai de lui arracher ses tuyaux d’alimentation en air. Dans mes écouteurs retentit un hurlement de panique que je ne compris que trop bien : autour de nous, c’était le vide, le néant absolu. Si je réussissais à percer ne serait-ce qu’un trou minuscule dans son scaphandre, c’en était fait de lui.

Un duel meurtrier s’engagea. Et je fus sidéré de constater qu’en matière de lutte en apesanteur Khalid ne m’arrivait pas à la cheville : mes petites galipettes avec Yoshiko avaient aiguisé mon habileté et mon sens de l’orientation, mieux que n’auraient pu le faire des années d’entraînement intensif. Planer enlacés dans les bras l’un de l’autre, se contorsionner, étreindre le partenaire, se libérer d’un coup de reins – autant de techniques que j’avais souvent et abondamment mises en pratique, à cette différence près qu’alors seule la « petite mort » guidait chacun de nos gestes.

Khalid se propulsa en arrière pour me balancer contre une poutrelle, mais je contrai la manœuvre, l’empoignai par le bras et lui foulai le poignet. Le pirate poussa un cri. Il pouvait toujours brailler, ses hurlements sonnaient comme une douce musique à mes oreilles. Il se dégagea violemment pour tenter une prise laborieuse. J’esquivai aisément par une pirouette qui aurait été impossible en situation de pesanteur. Poussé par une rage sanguinaire accumulée en moi durant ces derniers jours, je me remis à tirer sur ses tuyaux d’arrivée d’air en espérant les crever, les arracher. Je le faisais pour Neil. Pour Oba. Pour le professeur Yamamoto. Mais, en matière de robustesse du scaphandre, il semblait bien que le discours publicitaire de son concepteur ait encore été largement en dessous de la vérité : impossible de débrancher aucun des tubes.

Une autre idée me traversa l’esprit : après tout, je n’avais pas nécessairement besoin de tuer cette crapule. Sous nos pieds, dans l’étroite fente lumineuse qui perçait à des kilomètres de là, au bout de la voilure d’un gris de béton, la mer Rouge apparut. Même si je n’avais pas la force physique du pirate, mon expérience et mon habileté me donnaient l’avantage. Il me suffisait de le neutraliser jusqu’à ce que nous ayons passé La Mecque. Ainsi, Khalid et son Abu Mohammed de prophète perdraient la partie. Game over. Le miracle diabolique n’aurait pas lieu et Neil resterait en vie…

Mais Khalid se dégagea, il se précipita au bord de la plateforme et bondit de l’autre côté du disque. Je le suivis sans hésiter : nous étions en apesanteur et les deux faces, l’une tournée vers la station, l’autre non, offraient un ring tout aussi acceptable.

Il se faufila rapidement dans l’entrelacs de poutrelles. Un homme en fuite. Je me lançai derrière lui et je le rattrapai. J’étais sur le point de me jeter à nouveau sur lui lorsqu’il se retourna brusquement, et sa main droite fendit amplement le vide en un geste menaçant. Je vis ce qu’il brandissait et le sang se glaça dans mes veines.

Durant tout ce temps, il devait l’avoir porté sur lui dans une poche, mais c’est seulement maintenant qu’il avait eu l’idée de le sortir. Voilà ce qu’il lui fallait pour me tuer. La détresse me figea sur place et je sentis monter en moi, comme de l’eau bouillonnante, une vague de panique répétant aveuglément un seul mot : Fuir ! Fuir ! Mais une partie de mon esprit qui était restée et resterait à jamais froide et placide savait pertinemment que mon sort était scellé. Je pouvais essayer de retarder l’instant fatidique. Si je me débrouillais bien, je pourrais retenir Khalid assez longtemps pour sauver La Mecque. Pour sauver mon fils. Mais, moi-même, je n’avais plus rien à espérer.

Dans la lumière froide et indifférente des étoiles qui nous entourait étincelait la lame d’un couteau.

CHAPITRE XXXV

JE RECULAI et Khalid se lança à ma poursuite avec des mouvements saccadés et patauds. Il abattit son arme à plusieurs reprises, et chaque fois je ne pus m’empêcher de tressaillir, redoutant le coup fatal. Mais il me manqua systématiquement et je repris de plus belle ma fuite éperdue, de poutrelle en poutrelle. Une douleur lancinante me broyait le bras droit et mon index était tout engourdi, mais je tâchais de l’ignorer pour ne pas freiner ma course. Une vision obsédante embrasait mes pensées : celle de ma fin prochaine, de la mort inéluctable qui m’attendait si Khalid parvenait à faire la moindre entaille dans mon scaphandre.

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