Andreas Eschbach - Station solaire

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Durant un court instant, je sentis une peur panique m’envahir lorsque Kim et Tanaka repoussèrent la lourde porte derrière moi et que j’entendis le système de verrouillage s’encastrer en raclant dans les joints étanches. À nouveau ces mêmes ténèbres, ce même confinement oppressant – je dus me retenir pour ne pas hurler. De toute façon, personne n’aurait pu m’entendre : isolé dans le scaphandre, j’émettais sur une fréquence que seul le robot, dehors, pouvait encore capter. Je levai les bras aussi haut que me le permettait la carapace dans laquelle j’étais engoncé et tâtonnai dans le noir, en quête du mécanisme de fermeture de l’écoutille extérieure. Je finis par le trouver : un volant large et maniable, juste au-dessus de mon casque. Je m’y agrippai et commençai à tourner.

L’opération fut difficile et de longue haleine. Pour m’assurer un meilleur appui et pouvoir manœuvrer avec assez de puissance, je calai mes bottes dans les poignées fixées à l’intérieur du tube. La sueur se mit à ruisseler sur mon front plus tôt que je l’avais craint.

La décompression fut brutale, accompagnée d’un bruit semblable à celui provoqué par l’ouverture d’un gigantesque paquet de café conditionné sous vide. D’un seul coup, l’air s’échappa dans le néant et faillit m’arracher la manivelle des mains. En une fraction de seconde, le scaphandre se gonfla et devint encore plus encombrant, encore plus pataud. Jusque-là, le seul handicap qu’il présentait provenait de ses multiples couches de rembourrage, censées selon le cas être imperméables à l’air, absorber l’humidité ou les rayonnements, contrebalancer les brusques changements de température en jouant le rôle de couches isolantes. Mais désormais la pressurisation – certes minime mais inévitable – du vêtement me donnait l’allure d’une grosse saucisse prête à éclater. Question souplesse, j’avais tout du bonhomme Michelin.

Je poussai le lourd battant. La luminosité étincelante du puissant réflecteur solaire pénétra violemment à l’intérieur du sas. Douloureusement aveuglé, je fus obligé de baisser les paupières jusqu’à ce que le matériau du casque, prévu pour faire face à ce type de situation, se teinte de lui-même. Puis, recouvrant peu à peu l’usage de mes yeux, j’entrepris de m’extraire de l’étroit conduit.

Spiderman fut la première chose que je vis en sortant. Toujours cramponné au câble métallique par ses pattes articulées, il attendait, immobile. Seuls ses capteurs optiques, extrêmement vivaces, suivaient le moindre de mes gestes avec une curiosité qui me fit penser à celle d’un petit chien. En d’autres circonstances, la scène m’aurait paru comique. Ping ! entendis-je dans mon casque : le robot était opérationnel.

Nous survolions le golfe d’Oman. Il nous restait donc encore une rotation complète avant de passer au-dessus de La Mecque. Poursuivant notre course de pôle à pôle, nous nous dirigions plein nord. Nous n’allions pas tarder à survoler les hauts plateaux entre l’Himalaya et les montagnes d’Anatolie. Puis, après avoir longé l’Oural, ce serait au tour de l’Arctique, du Pacifique, de l’Antarctique, de Madagascar, de l’Afrique orientale, de la mer Rouge. Et de La Mecque. Tout cela en moins d’une heure et demie.

J’examinai la situation aussi calmement que possible et commençai à entrevoir où je m’étais embarqué. Le filin qui reliait la capsule à la station mesurait, à vue de nez, une vingtaine de mètres. Vingt mètres de câble épais comme le pouce traversant le néant. Tout autour, une étendue infinie, et, quatre cents kilomètres sous mes pieds, le golfe Persique. D’accord, cette vision n’aurait pas dû effrayer un astronaute, mais, moi, elle m’effrayait quand même. Et pour couronner le tout cet animal de robot n’avait rien trouvé de mieux que de venir planter sa grande carcasse en plein milieu du fil distendu, ce qui me barrait le passage. Heureusement, ce n’était pas un gros problème car je pouvais à tout moment lui demander de dégager le terrain. Restaient ces satanés vingt mètres jusqu’à la porte principale. Et surtout : comment pénétrer à bord ? Par le sas, c’était exclu : son ouverture déclenchait automatiquement une alarme sonore dans la salle de commandes. Et – si Khalid et consorts n’étaient pas, comme je le craignais, postés depuis belle lurette derrière la baie sans tain du système de guidage à regarder ce que j’étais en train de trafiquer –, en procédant ainsi, j’étais sûr en revanche d’attirer l’attention sur moi.

Mais pour d’obscures raisons les concepteurs de la station avaient décidé de réserver l’alarme à ce seul accès. Les autres n’en étaient pas pourvus. Ils étaient bien sûr reliés au dispositif de surveillance informatique, mais l’ordinateur se contentait d’enregistrer les entrées et les sorties dans un livre de bord que l’on pouvait consulter en cas de besoin. Pour le moment, les pirates avaient sans doute autre chose à faire que de garder en permanence un œil sur ces données qui ne constituaient finalement qu’un des innombrables procès-verbaux du système. C’est du moins ce sur quoi je misais.

Il fallait donc que j’attaque par le sas de déchargement, situé sur la partie frontale du labo de recherches en microgravité. J’étudiai attentivement le parcours, et je ne peux pas dire que je fus emballé par ce que je découvris. Il faudrait d’abord que je contourne Spiderman – jusque-là, ça allait encore. Ensuite, je devrais glisser sur le filin et atteindre la porte principale en progressant centimètre par centimètre. Ça aussi, ça avait l’air faisable, même dans mon accoutrement. C’est après que les choses se corsaient, car je devrais m’arranger pour descendre le long du tunnel jusqu’au niveau deux, puis jusqu’à l’extrémité du labo de microgravité, et ce en me servant des barres fixées – de manière plus que parcimonieuse – sur la coque de l’appareil. Une sorte d’escalade sans filet en apesanteur, quoi. Et tout ça avec ma grâce et mon agilité de bibendum. C’était de la folie pure. Je n’y arriverais pas. En cours de route, je finirais par manquer l’un ou l’autre des échelons, et je terminerais ma course en dérivant, hurlant, dans le néant infini.

D’un autre côté, les décisions sont étonnamment plus faciles à prendre quand il n’y a pas d’alternative. Je m’extirpai donc entièrement du compartiment étanche et empoignai le câble à deux mains – en fait d’empoigner, j’eus un peu l’impression de me retrouver agrippé à une grosse éponge de bain, suspendu dans le vide et littéralement en nage. De ses deux caméras, Spiderman observait ma petite gymnastique empotée et j’aurais pu jurer déceler dans son ping suivant une réelle pointe de moquerie.

Spiderman. Une seconde… S’il y avait quelqu’un capable de se livrer les yeux fermés à ce genre d’exercice, c’était bien lui. Je pourrais peut-être en tirer parti.

— Number four, lançai-je dans le micro.

Ping-pong.

Je saisis une de ses pattes, glissai, me rattrapai tant bien que mal en m’accrochant plus fort cette fois, et je réussis enfin à trouver un appui stable. Oh, mon Dieu ! Je n’avais pas le choix. Il fallait que l’araignée me transporte, sinon j’étais perdu.

Le robot ne bougea pas lorsque j’entrepris maladroitement de lui grimper sur le dos.

J’aurais peut-être pu lui demander de m’aider, mais je ne voulais pas prendre de risques. Pourvu qu’il continue de se tenir tranquille… Je parvins finalement à me hisser sur sa carapace en me cramponnant à lui comme un noyé à un rondin de bois. J’étais à bout de souffle.

— Number four, move to microgravity lab.

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