Andreas Eschbach - Station solaire
Здесь есть возможность читать онлайн «Andreas Eschbach - Station solaire» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Station solaire
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Station solaire: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Station solaire»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Station solaire — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Station solaire», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Les lèvres du pirate se plissèrent en ton sourire mauvais et satisfait.
— Magnifique, lança-t-il. Encore mieux que ce que j’avais espéré. (Il regarda Moriyama.) Vous voyez ? La chance est de notre côté.
Les yeux mornes et perdus dans le vide, le commandant ne répondit pas. Khalid fit signe à Ralf et à Sven.
— Emmenez-le. Et la femme aussi.
Lorsque la porte se referma en sifflant derrière eux, le chef des gangsters me dévisagea comme s’il me voyait pour la première fois. Puis il prit une feuille de papier glissée dans un crochet fixé au mur.
— Vous avez reçu une lettre, déclara-t-il en parcourant le texte des yeux.
Je ne m’attendais certes pas à ce qu’un homme comme lui s’arrête à des détails aussi insignifiants que le secret postal ou la défense de la sphère privée, mais ça me mit quand même en rogne.
— Léonard Carr, lut-il à voix haute. Vous êtes juif ?
— Je vous demande pardon ?
Question stupide.
— Léonard, c’est un prénom juif.
Je secouai simplement la tête.
— Ma mère était fan de Léonard Cohen, c’est tout.
Apparemment, ça ne lui disait rien. Il me regarda d’un œil déconcerté et relut ma lettre une nouvelle fois.
— Qui est Neil ? me demanda-t-il ensuite.
Mon cœur fit un bond. Neil ! Il avait donc enfin réussi à passer ! Neil, mon petit Neil.
— Neil est mon fils, dis-je.
Mon fils. Mes propres mots résonnèrent en moi, dans ma mémoire, dans mon cœur vaste et vide. Mon fils. Mon fils, avec ses boucles noires et ébouriffées. Mon fils, avec ses grands yeux sombres aussi profonds et insondables que deux puits donnant sur un autre monde. Des souvenirs et des images d’un temps très, très ancien me submergèrent, et pendant un court instant je ne fus plus là, à flotter en apesanteur dans cette station en orbite autour du globe : j’étais de nouveau à ses côtés, lui tenant la main tandis qu’il tentait de faire ses premiers pas, luttant courageusement contre cette attraction terrestre qu’il devrait supporter jusqu’à son dernier jour.
— Votre fils, commenta Khalid. Et comment se fait-il que la lettre provienne de La Mecque ?
— Il vit chez mon ex-femme.
— Et votre ex-femme, que fait-elle là-bas ?
L’espace d’une seconde, les questions inquisitoriales de Khalid me parurent étranges et insolentes, mais, la seconde d’après, tout cela m’était redevenu parfaitement égal. S’il n’y avait que ça pour lui faire plaisir, j’étais tout disposé à lui déballer l’histoire du ratage de ma vie.
— Elle est arabe. Depuis notre divorce, elle vit chez ses parents. Ils possèdent une imprimerie pas très loin de La Mecque. Mais ils ont dû fuir la guerre et trouver refuge à La Mecque, justement…
Le pirate m’inspectait d’un air soupçonneux, comme s’il ne croyait pas un traître mot de ce que je lui racontais.
— Cela fait un an que la ville est assiégée. Et votre fils réussit quand même à vous envoyer un fax ?
— Il possède un fax, je le lui ai offert il y a quelques années. De marque japonaise, si vous voulez tout savoir. Un Panasonic.
Sa méfiance m’énervait. Je voulais récupérer ma lettre. Il l’avait entre les mains, il ne cessait de la lire, et j’avais le sentiment qu’il la souillait. Cette lettre d’un fils à son père ne le concernait en rien ; il aurait dû la regarder avec indifférence.
— Un simple fax ne suffit pas, mister Carr. Il faut aussi une ligne téléphonique. Et toutes celles qui entourent la ville ont été coupées.
Je me contentai de le fixer d’un air perplexe.
— Dites-moi, vous ne regardez jamais la télé ? Tous ces reporters qui stationnent à La Mecque pour faire leur boulot de journalistes, vous croyez qu’ils font comment, pour joindre leurs rédactions ? Il y a tout un tas de communications téléphoniques qui passent par satellite.
Le pirate soutint mon regard et je vis une lueur de fureur et d’irritation briller dans ses yeux, comme s’il était en train de se demander s’il n’allait pas me faire pendre à la vergue la plus haute pour insubordination. Un homme tel que lui n’était certainement pas habitué à ce qu’on lui parle sur ce ton.
Mais il n’était pas non plus homme à se laisser provoquer trop facilement. J’étais sorti de mes gonds, lui non. Il sembla peaufiner sa réponse, puis finalement il me tendit simplement la lettre.
Je la lus aussitôt, à la lumière diffuse des écrans et des instruments de contrôle.
Salut, Dad, j’espère que cette fois tu recevras ce fax. Tu vas bien ? Tous les matins et tous les soirs je regarde l’horizon en espérant apercevoir ta station, et, quand je la vois, je me dis que ce serait chouette que tu puisses nous lancer quelque chose à manger avec un rayon. Comme dans Star Trek, tu te rappelles ? Je t’aime, Dad. Neil.
Soudain, mes yeux se mirent à picoter et une douleur ineffable oppressa mon cœur. Chaque fois que je recevais des nouvelles de lui, j’espérais pouvoir pleurer, mais la plupart du temps je n’y arrivais pas. Me revenaient en mémoire cette époque où il faisait encore partie de ma vie, ces instants d’amour que je n’avais pas su apprécier. Toutes ces occasions manquées défilaient devant moi et je restais simplement assis là, sur le banc des accusés, à attendre ma condamnation. Une vie ratée.
La voix de Khalid perça le rideau douloureux de mes souvenirs.
— Et maintenant racontez-moi ce que vous projetez de faire.
J’en eus le souffle coupé.
— Quoi ? Qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? balbutiai-je, stupéfait.
— Vous avez un plan, insista Khalid. Vous et vos collègues. Une petite voix me dit que vous êtes en train de manigancer quelque chose contre nous.
Bon sang, ce qu’il pouvait m’énerver ! Je n’avais même plus peur ; ce type commençait simplement à me taper sérieusement sur le système, avec ses grands airs de matamore macho. Il se la jouait façon King Kong, rien que parce qu’il avait deux ou trois gorilles armés et totalement fêlés avec lui. Tu parles d’un univers de merde où des crétins de cet acabit mènent la danse ! C’étaient toujours les crétins qui menaient la danse. Pas étonnant que le monde parte en eau de boudin…
Je pliai la lettre lentement, posément.
— On a l’intention de rester en vie, lançai-je. On a l’intention de se retrouver devant un poste de télé avec quelques canettes de bière bien fraîche quand vous passerez en procès. On a l’intention d’aller cracher sur vos tombes.
Khalid me dévisagea d’un œil méprisant. Derrière le masque mielleux et inexpressif, je devinai une cruauté froide et malfaisante.
— Vous ne pouvez pas nous vaincre, je veux que vous le sachiez, déclara-t-il ensuite avec insistance. Si nous sommes ici aujourd’hui, ce n’est pas le fruit du hasard, mais d’une nécessité supérieure. La Providence est de notre côté. Peu importe ce que vous avez en tête, vous ne pourrez qu’échouer.
— Eh bien alors, vous n’avez pas de souci à vous faire.
Il me regarda longuement avant de hocher doucement la tête d’un air pensif. Il n’ajouta rien, et fit signe à Ralf et à Sven, qui venaient juste de revenir, de m’emmener.
Lorsqu’on arriva dans le tunnel nodal, des coups assourdissants se mirent à résonner dans toute la station. Bien évidemment, Ralf s’empressa de dégainer sa pétoire et de l’agiter nerveusement dans tous les sens. Le bruit provenait de notre module de séjour.
Le Suédois se glissa jusqu’à la trappe d’alimentation et l’ouvrit. L’autre attendait que la porte coulisse, revolver en joue.
Jayakar apparut alors, dans tous ses états.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Station solaire»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Station solaire» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Station solaire» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.