Andreas Eschbach - Station solaire
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Mais, bon, cela faisait désormais partie de l’histoire. En tout cas, les mecs avaient eu leur chance. À présent, cheveux grisonnants, ces honorables braves gens restaient calfeutrés chez eux avec Madame, à ingurgiter leur pension, tandis que moi, quatre cents kilomètres au-dessus de leur tête, je tournais autour de la Terre dans les bras de cette tendre créature d’une beauté époustouflante. Elle m’engloutissait en elle, je me fondais dans son corps. Et j’avais évidemment bien autre chose à l’esprit que l’histoire spatiale de la fin du XX esiècle. Pour être honnête, à ce moment précis, mon cerveau était totalement vide, dépourvu de toute pensée. Nous flottions simplement là, haletants, gémissants, dans le crépuscule d’un rouge de velours qui nous entourait. Nous nous mouvions avec infiniment de douceur et de prudence, bras et jambes enlacés comme autant de serpents vacillants, et nous rivalisions avec l’univers. Nous avions perdu toute notion du temps, tout sentiment de séparation entre nous ; c’était comme si nous venions de conquérir le cosmos, comme si nous l’avions absorbé en nous.
Yoshiko, frémissante et ruisselante de sueur, murmurait sans fin à mon oreille, chuchotant et susurrant des mots japonais que pour la plupart je ne comprenais pas, tout en enfonçant profondément ses longs ongles dans mon dos. Tandis que je n’émettais que grognements et geignements, elle se répandait comme une cascade. Chaque fois que la souplesse de son corps était prise de tressaillements convulsifs, sa respiration s’emballait et elle se mettait à divaguer sur la mort, la douceur insupportable de certaines douleurs, ce genre de trucs.
En matière de sexe, des abîmes nous séparent, nous autres Occidentaux, des Japonais. Deux mille ans de christianisme, ça vous mutile un homme, aujourd’hui on le sait. Les Japonais, eux, ne croient pas en Jésus-Christ, pas plus qu’en Sigmund Freud, et au premier abord il semblerait qu’ils n’aient aucun problème avec leur libido. Enviable, me direz-vous. Mais quelque part ils ont aussi leur point faible : dès que ça devient vraiment bon, ils ne parlent plus que d’une chose : mourir.
À ce qu’il nous sembla, des heures s’écoulèrent durant lesquelles nous chevauchâmes ensemble la crête d’une déferlante infinie. Puis nous recommençâmes peu à peu à percevoir les notions d’espace et de temps. Le monde normal, habituel, se rappela à nous, jouant les trouble-fêtes et dissipant l’extase. Notre souffle redevint régulier, nos battements de cœur se calmèrent et je nous vis à nouveau comme deux êtres humains séparés l’un de l’autre, aussi étroitement serrés qu’ils pussent se tenir. Je respirais la sueur de Yoshiko, le parfum de son corps, enfouissant affectueusement mon nez dans sa chevelure.
J’aurais pu continuer à l’étreindre ainsi éternellement. Mais elle en décida autrement : elle m’embrassa tendrement, dégagea un bras, tendit la main derrière elle et actionna l’interrupteur. Tandis qu’ébloui je cherchais encore à m’habituer à la lumière vive, elle consultait sa montre-bracelet, pêchée au milieu de ses vêtements roulés en boule.
— Il est l’heure, Leonard- san , dit-elle doucement.
Je poussai un soupir, me glissai hors de son corps et la laissai partir. Cela aurait été pure illusion de croire qu’elle m’aimait. Je savais que ce n’était pas le cas. Yoshiko était une jeune intellectuelle japonaise, digne fille du nouveau millénaire, diablement intelligente, diablement ambitieuse. À vingt-six ans, elle était déjà une des plus éminentes astronomes de son pays, pour ne pas dire du monde entier. Aux yeux d’une femme comme elle, cela faisait chic de s’offrir une aventure avec un gaijin et, si elle aimait quelque chose chez moi, c’était le côté fruste et grossier de l’Occidental que j’étais et qui apportait certainement un souffle de fraîcheur dans le savoir-vivre nippon où nous baignions. C’étaient peut-être aussi les attributs physiques dont la nature m’avait plus généreusement doté que la plupart des hommes japonais.
Je la connaissais depuis assez longtemps pour savoir tout ça. Et pourtant je ne pouvais m’empêcher de déchanter chaque fois que je la voyais, avec tant de vitesse et de facilité, abandonner le monde de l’extase pour replonger dans le quotidien. J’eus bien du mal à calmer les frissons et les tremblements qui m’agitaient. Perdu dans mes rêveries, je regardai avec regret ses courbes si désirables se fondre dans la combinaison stricte que nous portions à bord. Elle, en revanche, paraissait déjà totalement ailleurs, peut-être au poste de commande de son radiotélescope ou occupée à méditer sur les théories cosmologiques les plus révolutionnaires.
— Il ne faut pas que nous soyons en retard, Leonard- san , me rappela-t-elle doucement. Le commandant est très inquiet au sujet de toutes ces pannes qui ont paralysé le système de transfert d’énergie ces derniers temps.
Une manière délicate de m’inviter à redescendre sur terre et à suivre son exemple en me rhabillant. Je m’exécutai hâtivement. Pendant ce temps, elle coupa le chauffage, ramena ses longs cheveux en arrière et les attacha avec un élastique.
Bien sûr, nos petites escapades à l’heure du berger n’étaient un mystère pour personne. Mais la façon que nous eûmes d’ouvrir la porte du réduit à linge pour vérifier que la voie était libre nous donnait franchement l’air de deux conspirateurs. Nous longeâmes le couloir en faisant de grands moulinets avec les bras, et je me tins un peu en retrait pour pouvoir admirer Yoshiko. Une fois encore, il me faudrait plusieurs jours avant d’accepter l’évidence : au fond, je ne représentais rien pour elle.
Je tombe toujours amoureux des femmes avec lesquelles je couche. Dans cet ordre. Peut-être est-ce justement là le problème.
CHAPITRE II
LORSQUE nous arrivâmes sur le pont supérieur, il y régnait une tension palpable. Contrairement à d’habitude, les regards qu’on nous lança n’avaient rien d’entendu ni même de désobligeant, ils marquaient juste une profonde impatience. Le commandant se contenta de jeter ostensiblement un coup d’œil sur l’horloge de mission, comme on l’appelait. Ses grands chiffres rouges n’indiquaient pas l’heure qu’il était : ils marquaient le compte à rebours jusqu’à la prochaine manœuvre. En l’occurrence, ils exprimaient le temps qu’il nous restait jusqu’au début du contact. Cinq minutes.
Nous regagnâmes nos places en silence. En apesanteur, on ne s’assoit évidemment pas sur des chaises, cela n’aurait aucun sens. Sur le sol, devant chaque pupitre, se trouvait un nœud coulant dans lequel on devait passer les pieds. On accrochait ensuite les mousquetons, reliés à la combinaison par des cordons élastiques, dans les anneaux adéquats, et on pouvait ainsi se concentrer pleinement sur son travail sans risquer de se mettre à flotter à la moindre seconde d’inattention. J’avais reçu pour mission de surveiller les témoins de flux d’énergie. Je parcourus du regard la forêt d’instruments de contrôle qui me faisait face. Je tirai de ma poche la fiche d’évaluation que j’avais préparée et je la fixai sur ma table de commande grâce à un petit aimant. J’assurais l’intérim car, cette fois, Taka Iwabuchi, responsable de la section énergie solaire, était resté sur le pont inférieur, au niveau de la salle des machines, pour contrôler le bon fonctionnement des systèmes automatiques. Je devrais plutôt dire leur non-fonctionnement. Car depuis deux mois les pannes ne cessaient de paralyser le mécanisme de transfert énergétique.
Encore trois minutes.
Yoshiko avait pris place au poste d’observation pointé sur la Terre. Je risquai furtivement un regard de côté. Tout à son affaire, elle tournait des commutateurs, pressait des boutons, comme si rien ne s’était passé. Mais un regard furieux de Moriyama, notre commandant, me rappela à l’ordre et je me remis immédiatement au travail. Si seulement les inscriptions en japonais avaient été un peu plus petites et celles en anglais un peu plus grosses, et surtout moins incomplètes ! En dépit de toutes les années passées au service de l’astronautique japonaise, j’avais toujours autant de mal à lire cette langue. D’accord, j’arrivais tant bien que mal à déchiffrer le journal de Tokyo qu’on nous faxait quotidiennement, mais la seule une me demandait autant de temps que j’en mettais autrefois pour éplucher l’ensemble du New York Times.
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