Thilliez,Franck - La chambre des morts

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La mort surgit.

Dans le confinement, des gueules pétrifiées de wallabies. Des chats empaquetés, raides comme des nerfs de bœuf. Un yorkshire coupé en deux, sans train arrière, vestige peu glorieux du fameux Claquette. Lucie dut solliciter toute sa sauvagerie intérieure pour ne pas chanceler. Le deuxième cercueil de glace renfermait pire encore.

De l’humain.

Une femme chauve recroquevillée en position fœtale. Les pupilles translucides, le regard polaire, un point pourpre proche de la moelle épinière. Le baiser fatal d’une lame.

Norman avait parlé d’une femme chauve. Vervaecke, la vétérinaire, désormais comprimée dans un monde d’icebergs. L’amante diabolique tombée sur plus forte qu’elle. Future écorchée.

Une lamentation plus prononcée s’échappa des entrailles souterraines. Lucie secoua la tête, retrouva ses esprits et, le souffle court, se focalisa sur l’entrée.

Bon sang ! Tu… Tu aurais pu te laisser surprendre… Tes émotions ne… doivent pas… t’aveugler…

Continuer, coûte que coûte. Arracher l’enfant des griffes du monstre.

Devant, le boyau rectiligne, sa bouche infâme, ses multiples portes fermées. Combien de cadavres, de vies fauchées, s’entassaient dans ces cellules pourrissantes ?

Ce… Ce n’est pas possible… Tu te trouves en enfer…

Lucie rebroussa chemin. La conviction que les plaintes venaient de l’arrière, d’un autre sous-sol. Il fallait descendre, s’enfoncer plus encore sous le crâne.

Direction la pie-mère, membrane collée à l’encéphale. Irriguée de sang…

Un froid plus incisif encore, une obscurité plus épaisse. Des ampoules rouges à très faible puissance, comme dans les sous-marins. Des écorces de pin, répandues sur le sol, semblables à des globules entassés. Un tunnel en demi-lune. Et l’odeur du cuir.

C’est… ici que tu… as retenu la petite Mélodie Cunar… Seigneur…

Lucie chercha à capturer l’origine de la voix. Mais la plainte s’était éteinte. Silence complet.

S’il te plaît ! Aide-moi à m’orienter !

Soudain, derrière une porte, des crissements d’ongles. Une puanteur d’urine. Lucie affronta les épaisseurs d’écorce, ses cordes vocales peinèrent à vibrer.

— Éléo… nore ! Je… suis là… pour… t’aider !

Oh Seigneur ! Seigneur protégez-moi !

Pas de réponse. Muselée par la terreur. Dans quel état jaillirait le petit corps féminin ? Quel esprit pouvait résister au choc psychologique de l’enlèvement, de l’enfermement ?

À hauteur d’épaules, un loquet, rabattu de l’extérieur. Lucie le tira, le nuage rouge des ampoules gagna la pièce. Frémissements de peau, compacité des corps cachés. Puis des yeux qui s’allument. Des mâchoires qui s’écartent. Des griffes brandies.

La rage qui explose.

Des masses de poils lui lacérèrent le visage. Sa peau s’arracha, le goût du cuivre monta sur sa langue. Elle se jeta sur le sol, la face en avant, le nez dans les écorces. Elle hurlait à son tour. Les singes disparurent dans le couloir, la queue repliée entre leurs pattes. Des capucins, la peau sur les os.

Lucie ne percevait plus les battements de son cœur. Elle se releva, s’épongea les joues, le front avec l’intérieur molletonné de son blouson. Sa lèvre supérieure pissait le sang.

Dans la pièce déserte, des monts d’excréments. Du pain moisi, de la salade noire, des immondices. Cette fois, elle ne put contenir son estomac. Gerbe instantanée.

Les émanations de cuir atteignirent leur apogée dans les épaisseurs inexplorées du tunnel. Dernière porte. Lucie hésitait à ouvrir quand le gémissement l’attira une nouvelle fois vers l’escalier. Elle s’engouffra dans la bouche d’ombre. À des dizaines de mètres sous la surface, le foret de pierre atteignait la matière grise.

Elle touchait le fin fond du possible. En sang et complètement désorientée. Perdue. Affolée. Frôlant l’asphyxie.

L’encéphale. Réacteur des folies. Processeur du mal.

Des toiles d’araignées couvraient les murs, tels des réseaux neuronaux complexes. Des lampes noires de Wood allumèrent ses vêtements clairs. Les bandes jaunes de son blouson se mirent à luire. Elle ôta sa parka afin d’éviter de ressembler à une cible mouvante mais son pull en laine mauve s’embrasa comme pour indiquer : « pour me tuer, visez la grosse tache lumineuse ». Elle l’enleva aussi. Restait fort heureusement le Damart noir. Un mur de chaleur qui la rendait quasiment invisible. Mais pas invulnérable.

Deux caves à explorer.

Le cortex, siège des pensées et de la conscience.

Le cervelet, berceau des activités subconscientes.

Lucie passa une main sur son visage. Sa paume se couvrit de pourpre. Les entailles, notamment celles proches de l’œil gauche, étaient profondes. La folie guettait, perchée sur son âme.

La… la petite est forcément derrière l’une de ces portes… Même… Même si la femme brune fuit, elle… n’ira pas loin… Les collègues la retrouveront… Sauve la petite… C’est la priorité…

Sous l’arche de la première cave, chauffée par un radiateur électrique, Lucie se figea. Incapable de progresser davantage. Le spectacle défiait l’entendement…

Le cervelet…

Sur le sol couvert de moquette d’un bleu tendre, l’armée des écorchés veillait. Des kilomètres de veines dans les poitrails déchirés. Des postures d’attaque, de repli, des mises en scène de combats hargneux. Dans un angle, un capucin sans peau, accroché à la branche d’un faux caoutchouc. Au pied de l’arbre, assise, museau braqué au ciel, une louve naturalisée au poil brillant, d’un gris argenté. Dans un autre coin, un chien transparent vidé de ses organes, dont ne restait que le squelette, les veines bleues, les artères rouges. Dans sa gueule, le scalp d’un kangourou nain dont l’unité de chair reposait sous la patte avant du chien. Au plafond synthétique paré d’étoiles scintillantes, décoré d’un croissant de lune, des oiseaux suspendus, stoppés dans leur élan migratoire par le fil du bistouri. Leurs ailes déployées. Grandioses.

Lucie oublia de respirer. Cette chambre des morts, d’une beauté indéfinissable, exerçait sur son être une emprise titanesque. L’horreur dévoilait dans cette pièce tout ce qu’elle avait de plus puissant. Le tableau défiait la logique des rêves, l’animosité des cauchemars.

La mise à plat de la plus belle des folies.

Lucie se ressaisit. Que faisait-elle à genoux ? Reprenant son souffle avec difficulté, elle se retourna vers la sortie et remarqua un lit dans un renfoncement éclairé par une lampe aux dominantes violettes. Des draps défaits, un oreiller chiffonné. Un nid d’enfant autour duquel veillaient des dizaines de poupées anciennes, les yeux grands ouverts, un sourire calme. Si belles, tellement effrayantes. Sur le sol, tout autour, des mouches, des centaines de mouches piquées d’une aiguille en plein abdomen. Morbide essaim de trompes et d’yeux bleutés. Sur le côté, une table de chevet encombrée de cadres, de photos. Lucie traversa avec prudence l’armée des insectes, oubliant de surveiller l’issue. Des puissances démentes la transportaient. Elle avait perforé le cerveau du tueur…

Les clichés qu’elle découvrit terminèrent de l’achever. Elle s’écroula sur le matelas, dans ces draps qui sentaient bon les cheveux de petite fille, les parfums estompés, les bubble-gum oubliés. Son esprit s’ouvrait aux drogues secrètes de ses souvenirs.

Re… Ressaisis-toi ! Tu… dois… sauver la…

Tout tournait. Les battements cardiaques manquaient, les alvéoles pulmonaires se rétractaient. Lucie se redressa, vacilla, réordonna ses pensées. Ses membres tremblaient, ses mains se dilataient de sueur. Vidée comme un autopsié passé entre les gants d’un Pirogov, elle franchit la porte, péniblement, agrippée aux parois. L’air glacé de la galerie lui donna un coup de fouet, raidit son corps.

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