Thilliez,Franck - La chambre des morts

Здесь есть возможность читать онлайн «Thilliez,Franck - La chambre des morts» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La chambre des morts: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La chambre des morts»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La chambre des morts — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La chambre des morts», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— L’électricité ne fonctionne plus depuis hier, s’excusa la femme. Avec ma mère, nous y avions droit à chaque hiver. Un électricien doit passer aujourd’hui. Ne bougez pas, je vais chercher un chandelier, OK ? Le jour se lève très en retard ici. D’ailleurs, même l’été, on allume parfois la lumière.

— Très bien…

La femme se dissout dans la gueule obscure. Lucie ôta ses gants et les renfila aussitôt. Une température effroyable coulait des vieilles briques. Pas de chauffage non plus. Comment pouvait-on vivre dans un tel congélateur ? Rien ne la rassurait ici. Tout aurait pu coïncider avec l’enquête. La grande maison, l’isolement, l’absence des neuf chiens. Et même, à présent, l’âge, la physionomie de la propriétaire. Grande, forte. Suffisamment intrigante pour apprivoiser Vervaecke.

Sans oublier le pull aux manches trop longues qui dissimulait les mains.

Le doute s’empara du policier, la fragilisant davantage. Elle remonta le mur gauche du hall à tâtons, intriguée par les masses entraperçues au travers de la fenêtre. Il fallait vérifier. Était-il possible que…

Ses doigts palpèrent une embrasure qui la jeta dans une pièce immense percée de deux fenêtres. Au fond, dans l’agonie du jour, elle crut deviner la carcasse géante d’une cheminée. Les taches s’accrochaient aux parois en formes indéfinissables.

Faites que ce ne soit pas ça…

Elle longea le mur, évoluant en crabe jusqu’à se positionner sous le premier renflement, et leva la main.

Des poils. Un groin. Des canines. La tête tranchée d’un sanglier.

Sa respiration s’accéléra. Elle vola jusqu’aux autres silhouettes déchirées. Biches, cerfs, renards ! Partout des têtes, des bustes figés. Et là, devant, au bord de l’âtre endormi ! Des crânes, de toutes tailles ! Des pattes coupées, des sabots sectionnés ! Des poupées aussi ! De véritables Helen Kish ou Beauty Eaton !

Le flic en dérive se laissa gagner par la terreur. Elle fonça vers le centre de la pièce en ouvrant la fermeture éclair de sa parka.

Son genou percuta une table basse, l’immobilisant instantanément sous l’effet de la douleur.

Un crochet puissant lui pressa le visage. Cinq unités de chair qui appuyaient un coton sous son nez, alors qu’un serpent décidé s’enroulait autour de son cou.

— Ne bouge pas ma petite, murmura la voix. Je voulais venir à toi et c’est toi qui es venue à moi. Peut-on souhaiter meilleur signe du destin ?

Lucie bloqua l’air dans ses poumons, frappa des pieds partout où elle pouvait. Des objets volèrent, des cris éclatèrent. Elle perdait la maîtrise de ses mouvements. Oubliées les prises d’autodéfense enseignées aux cours. Ne jaillissaient de son corps que du brut, de l’instinct. Des déchirures d’ongles, des grognements bestiaux. Ses mâchoires rencontrèrent le bras ennemi et se rabattirent comme un clapet. La femme hurla en relâchant sa prise. Un coup de coude dans le plexus la plia en deux.

— Pe… tite… sa… lope !

Lucie roula, plongea la main dans son blouson. Poche vide. Affolée, elle rampa, décrivit de grands arcs de cercles sur le sol. Halètements de détresse. Un corps en dérive. Une barque sans rames. Après maints tâtonnements, ses phalanges enveloppèrent enfin la crosse du Beretta.

— Ne bougez plus ! hurla-t-elle.

Des bruits de pas. Un courant d’air. Une porte qui claque au fond de la pièce.

Lucie se frotta le front. Les vapeurs nauséeuses de l’éther envahissaient son crâne, émoussaient sa réflexion. Elle s’appuya sur la table, se releva, chancelante. Ses pupilles s’accoutumaient à l’obscurité, dépouillant la pièce de ses zones cachées. Les faces brunes des animaux gagnaient peu à peu en détails, les mâchoires retrouvaient leur blancheur d’émail.

L’arme tendue, elle défia les ténèbres, progressa jusqu’à la porte du fond où avait disparu son agresseur. Du bout des dents, elle ôta ses gants. Sa paume droite s’enroula autour de la crosse du revolver.

Un bilan, vite ! Que faire ? La situation était pourtant d’une clarté cristalline. Impossible de joindre le monde de la lumière. Pas de téléphone.

Deux solutions. L’une raisonnable. Fuir, faire demi-tour, trouver le réseau et alerter les renforts. Réagir dans les règles apprises à l’école de police.

Ou alors agir. Affronter le monstre. Braquer autre chose que des cibles en carton. Toucher du doigt le vrai métier de flic.

Non… Tu ne peux pas… Tu n’en es pas capable…

Au contraire ! C’est toi là Lucie ! Ce pour quoi tu existes ! Tu atteins ton but ! Va au bout !

Des tas d’images démentes la harcelaient. Les sourires des jumelles. La chevelure rousse de Norman. Ses parents dans une balancelle. Des seringues d’insuline. Des veines, des aortes. Des cœurs palpitants.

Fais ça pour tes filles ! Qui les protégera de monstres pareils si tu ne le fais pas ?

Et qui les protégera si tu meurs ?

Elle frappa du poing sur un mur.

Allez !

L’instinct de prédation surpassa celui de mère et la précipita dans la gorge humide d’un escalier en colimaçon. Elle plongeait dans l’obscurité de l’âme. Son âme…

La bête se décrocha de l’ombre et lui tomba dessus sans que, cette fois, elle puisse réagir. Les mandibules chargées de venin…

44.

Lucie ravala son hurlement. Une bestiole à huit pattes, un monstre forgé par la rudesse de l’hiver ricocha au-dessus de son oreille gauche, glissa sur son épaule avant de fondre dans un interstice. La main tremblante du policier palpa un interrupteur qu’elle enfonça par réflexe. Un voile sombre, peu engageant, se déversa des voûtes de brique. L’électricité fonctionnait à merveille.

Que faire à présent ? Descendre… Acculer la femme dans un cul-de-sac… Au mieux, la contraindre à se rendre… Au pire…

Franges d’hésitation… Démarche chancelante… Marche arrière… Retour à la lumière… Des sons grimpèrent du fond des abysses. Pas des sons. Des plaintes terribles. Les gémissements longs et pénétrants d’une voix féminine.

Seigneur ! La petite Éléonore ! Est-il possible que…

Lucie s’appuya contre une paroi, tétanisée. Elle s’efforça de maîtriser sa respiration. Le haut ou le bas ? L’ombre ou la lumière ? La vie ou la mort ?

Elle se décida à descendre.

Elle venait de percer la dure-mère du tueur, l’une des fines membranes autour du cerveau, et s’approchait dangereusement de l’arachnoïde, une autre membrane plus fine, plus proche de la vérité…

Com… Combien de marches as-tu déjà descendues ? Vingt ? Trente ?

Impossible de savoir d’où provenaient les lamentations, les jeux d’échos brouillaient les radars internes. Alors que l’escalier continuait à déverser ses lames de pierre dans les profondeurs du cerveau, Lucie bifurqua dans une galerie mal éclairée…

L’arachnoïde.

Le policier aiguisa ses sens, communia avec la roche en une progression silencieuse. Les techniques d’intervention en zone risquée lui revenaient à l’esprit. Balayer d’abord les zones aveugles. Fermer les périmètres et les sécuriser au fil de l’avancée. Puis surveiller en permanence les voies d’intrusion possibles. Elle plongea dans une première cave.

Poussière. Toiles opaques. Moisissure. Accueil pour les damnés.

Au fond, deux congélateurs ronronnant, reliés à des tresses électriques. Des diodes rouges, signalant que les appareils fonctionnaient au plus fort de leur pouvoir de congélation. Lucie se faufila entre les cubes métalliques. Elle ouvrit le premier, une lampe interne éclaira la pièce.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La chambre des morts»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La chambre des morts» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts
Jean-Christophe Grangé
Hugues Pagan - L’Étage des morts
Hugues Pagan
Franck Thilliez - La forêt des ombres
Franck Thilliez
Franck Thilliez - La chambre des morts
Franck Thilliez
libcat.ru: книга без обложки
Thilliez Franck
Thilliez, Franck - Deuils de miel
Thilliez, Franck
Thilliez, Franck - Ouroboros
Thilliez, Franck
Thilliez, Franck - L'anneau de moebius
Thilliez, Franck
Thilliez, Franck - Gataca
Thilliez, Franck
Orson Card - La voix des morts
Orson Card
Отзывы о книге «La chambre des morts»

Обсуждение, отзывы о книге «La chambre des morts» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x