Thilliez,Franck - La chambre des morts
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— J’écoute !
Le policier lensois l’observa du coin de l’œil. Il vit, pour la première fois de sa vie, les traits d’un être se décomposer.
Rien ne différenciait Norman d’un mort-vivant lorsqu’il raccrocha…
43.
Les entrelacs de branches se comprimaient jusqu’à voiler le ciel naissant d’un rideau opaque. Lucie serrait son volant plus que nécessaire. Les troncs noueux des vieux arbres lui suggéraient, depuis le plus jeune âge, des masques hurlants, des êtres prisonniers de l’écorce, comme ces insectes, piégés dans l’ambre. Une peur de gamine, tenace et indélébile. Comme quoi, on peut très bien côtoyer mentalement les pires meurtriers de la planète et mourir de peur devant de stupides morceaux d’écorce.
Aujourd’hui, elle affrontait ses démons enfouis, remontait à la source, traquait le mal dans sa forme la plus primitive.
L’être de flammes replié aux portes des ténèbres l’attendait.
J’aimerais que cela dure des siècles. C’est tellement passionnant.
Tu es folle ! Tu es là pour tuer le mal, pas pour l’entretenir !
La diode clignotante de son portable vira au rouge. Plus de réseau. L’épaisse ceinture d’arbres renforçait son étreinte.
Tous les ingrédients sont réunis ! Tu vérifies la présence des animaux et tu disparais…
Un mince lacet de terre relaya le bitume craquelé. Au milieu de nulle part, une voiture immatriculée soixante-deux. Lucie enfonça la pédale de frein, fouilla d’un œil perçant au travers des rideaux serrés de troncs. Elle n’osait baisser la vitre.
Qu’est-ce qu’une voiture du Pas-de-Calais fiche à cette heure dans ce trou perdu ?
Elle hésita à ouvrir la portière, à déranger les spectres tenaces de l’aube.
Jamais ! Plutôt mourir que de sortir ici !
Elle reprit le chemin au ralenti, se persuadant qu’il s’agissait de chasseurs.
Chasser par cette obscurité ?
Le chemin de terre déposa le quatre roues bringuebalant devant une maison à la moelle infestée de tortuosités végétales. Lucie réprima un frisson.
Non… Tu es folle d’être venue ici ! Pour rien en plus ! Fais demi-tour !
Elle regonfla ses poumons d’air, fourra son Beretta chargé dans la poche intérieure de son blouson, remonta la fermeture éclair jusqu’au cou et enfila ses gants. Quand elle ouvrit la portière, son épiderme fut saisi par le froid des profondeurs boisées.
Après avoir slalomé au pas de course entre des monts d’encombrants, des échardes menaçantes, des câbles tendus au sol, elle plaqua son oreille contre la porte. Aucun aboiement. Le silence des choses mortes.
Elle frappa. Encore. Et encore…
Personne ! Ou alors cette vieille peau est sourde !
Lucie s’éloigna à reculons. Le bois gémissait, des grincements grimpaient des tréfonds invisibles. Au-delà, des coulées de brume se déversaient lentement.
Le Petit Poucet. Evil Dead. Blair Witch. Délivrance. La forêt, autel de tous les carnages.
Allez ! Un petit… effort… Tu aimes… tellement te faire… peur… On va voir… ce que tu as… dans le ventre !
La feuille tremblante longea la façade, s’approcha d’une fenêtre contre laquelle elle appuya une main en visière. Son intrusion visuelle ne lui renvoya que des formes opaques. Elle regretta d’avoir oublié de prendre une torche et affûta sa vue. Des taches difformes se décrochèrent du mur. Irrégulières, volumineuses. Ces masses curieuses conservaient leur mystère en dépit de ses efforts. Exaspérée, elle éprouva le vieux bois de poussées mesurées, fit vibrer les vitres avec l’espoir de faire céder un loquet intérieur mal rabattu. En vain.
La jeune femme fit le tour de la propriété, cogna contre chaque carreau, conservant une main contre le lierre pour se rassurer. Ses bottines s’enfonçaient dans des sillons gelés, dérangeant des feuilles décomposées, des branchages malades. Pour rompre la démesure du silence, elle chantonnait dans sa tête.
Un, deux, trois, nous irons au bois… Quatre, cinq, six, cueillir des cerises…
Géniale la chanson, de circonstance !
Revenue à son point de départ, Lucie s’immobilisa. Avec les coups sur les vitres, les canidés auraient dû s’exciter. Pourquoi la demeure renvoyait-elle cette impression d’inhabité ? Le colosse de brique ne respirait plus. La vieille avait dû déménager avec sa horde poilue pour un endroit plus accessible.
Ou alors elle est morte ! Et si personne n’était au courant ? Imagine ! Son corps pourrissant à l’intérieur, les bêtes qui s’entre-bouffent avant de mourir de faim ! Ici, pas de téléphone. Tout juste l’électricité. Et encore…
Lucie se rongea les gants. Que faire ? Mettre les voiles, patienter encore un peu ? Attendre quoi ? Elle creusa un sillon dans l’humus et dévoila la rondeur d’une pierre qu’elle ramassa. Elle soupesa le projectile.
Et vlan ! Pourquoi ne pas la balancer dans un carreau ?
Elle tourna sur elle-même, étouffée par la pression des tentacules d’écorce qui se massaient par-dessus sa tête. Même si l’œil noir de la forêt l’observait, personne ne pourrait la surprendre. Elle ferait un petit tour à l’intérieur puis disparaîtrait. Si elle ne mourait pas d’une crise cardiaque avant.
Oui mais si elle dort ? Si elle est sourde et quelle te découvre soudain chez elle ?
Elle arma le bras mais capitula au dernier moment. Plus personne n’habitait sous cette muraille de lierre. Peine perdue. Sa déception se traduisit en une ode aux noms d’oiseaux.
Elle rebroussa chemin, se mit au volant, réveilla les phares.
Mais oui ! Utilise les phares pour voir à l’intérieur de la maison ! Quelle idiote !
Soudain, une voix l’immobilisa. Un filet de miel aux tonalités de granit.
— Qu’est-ce que vous voulez ?
Lucie manqua d’oxygène. Se dressait dans les faisceaux lumineux une perle de magazine. Au moins un mètre quatre-vingts de prestance, chevelure brune rassemblée en chignon, la rigueur des traits celtes encadrant les douceurs orientales. Épaules carrées, malgré tout. Muscles frissonnants, sans doute. Le félin portait un pull style indien aux manches trop longues et un pantalon côtelé d’hiver.
— Je… Ex… Excusez-moi, bafouilla Lucie. Je m’apprêtais à repartir…
— Il est un peu tôt pour déranger les gens, vous ne croyez pas ? j’étais dans ma chambre. Le temps de m’habiller à la va-vite…
Lucie se racla la gorge.
— En fait, je souhaitais rencontrer Viviane Delahaie. Vous la connaissez ?
Le brigadier lui donnait vingt-cinq, maximum trente ans. Une étrange appréhension courait dans son esprit. Un curieux sentiment d’avoir déjà croisé ce regard, ces yeux au voile mystérieux. Dans une grande surface ? À Malo ? Où exactement ?
— Ma mère est décédée l’année dernière. Désormais, je m’occupe seule de cette maison… Vos phares s’il vous plaît ! Je les reçois en pleine figure !
Lucie se pencha dans l’habitacle et s’avança à nouveau.
— Désolée… Je… travaille pour la SPA de Petite-Synthe. On mène une enquête sur le devenir des animaux adoptés. Votre mère avait recueilli neuf chiens… Que sont-ils devenus après sa disparition ?
La femme aux iris de chat égyptien s’écarta du battant de la porte.
— Je peux voir votre carte ?
Elle dévoila un sourire de star hollywoodienne.
— Je plaisante. Entrez, je vais vous expliquer !
Elle est vraiment somptueuse, songea Lucie.
Le policier s’avança sur le seuil où un arc de lierre l’agrippa de ses appendices humides. La porte se referma avec son grincement de circonstance, piégeant Lucie dans un hall oblong dépourvu de fenêtres.
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