Thilliez,Franck - La chambre des morts
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Malgré les liens, elle agrippa le bras de l’homme et le pinça de toutes ses forces.
— Réveillez-vous, s’il vous plaît !
Sylvain Coutteure ne parvint à ouvrir qu’un œil. Les renflements autour de son orbite droite interdisaient tout mouvement de paupière. Une tache brune croûtait sur son arcade.
— Qu’est-ce… qui… m’arrive ? bafouilla-t-il. Ça brûle !
— Chut ! Taisez-vous ! Elle pourrait revenir ! On… On doit sortir d’ici !
Sylvain serra les poings, crispa les orteils, força sur les sangles. Le nerf à vif remplit son rôle. L’arc de douleur qui se propagea de la cuisse ouverte à la mœlle épinière lui révulsa les yeux.
Deux globes blancs sur un visage de cratères.
Ses lèvres moussaient d’écume. La convulsion guettait, la mort déployait ses fines tentacules. Affolements organiques, dérèglements hormonaux. Fièvre, spasmes, suées. Quand il émergea de son voile laiteux, il leva légèrement la tête, découvrit le grand sourire de sa cuisse.
— Seigneur… Qu’est-ce qu’elle m’a fait…
Il claquait des dents. Ses chairs vibraient, son corps résonnait de tremblements.
— Calmez-vous… tempéra Caroline… Écoutez, je…
— La petite diabétique… Où est-elle…
— La… la… la petite diabétique ? Celle de la télé ? Vous voulez dire que… c’est cette vieille femme qui… qui a assassiné l’enfant dans l’entrepôt et qui… qui détient l’autre petite ? Sylvain tourna sa demi-face vers elle.
— Elles sont deux… Deux folles…
Son visage se tordit en un masque déformé.
— Aidez-moi à mourir… Je vous en prie… Approchez vos mains de ma bouche… Je vais essayer de… défaire les nœuds… Et promettez-moi… que vous me donnerez un de ces scalpels…
— Je ne peux pas faire ça ! On va s’en sortir !
— Je ne veux pas m’en sortir… Ma femme et ma fille sont mortes. Promettez…
Caroline pleura lentement les syllabes :
— Pro… mis…
Les dents de Sylvain attaquèrent le nylon. Une partie de sa lèvre inférieure craqua. Un morceau de joue se déchira. Il hurla.
Dans un cône d’obscurité, une porte déversa un grincement paralysant.
— Je vois qu’on ne s’ennuie pas, miaula une voix.
L’ombre s’étira jusqu’au mur et un visage apparut. Une blancheur d’albâtre dans un trou de ténèbres.
Les deux prisonniers n’en crurent pas leurs yeux…
C’était irrationnel…
42.
L’évidence se nichait là, depuis le début. Dès les premiers feux de l’enquête, ils auraient pu remonter jusqu’à ce Vigo Nowak. S’ils avaient eu la brillante idée de s’intéresser plus tôt à la liste des licenciés fournie par Vignys Industries.
Pierre Norman rageait. À la suite des déductions établies à l’endroit où Cunar avait été percuté, on savait que le chauffard avait attaché une grande attention à éliminer les pièces à risques. Le sang essuyé, le cadavre embarqué dans le coffre et, plus significatif, le prélèvement des morceaux de phare. Certainement l’acte le plus révélateur sur sa personnalité, sa volonté de faire les choses jusqu’au bout, sa connaissance des capacités de la police à exploiter l’invisible. On supposait aussi que ce même individu avait taggué son ancienne entreprise et donc que son nom figurait sur une liste d’une centaine d’employés.
En parcourant lui-même cette liste des yeux, Pierre Norman était tombé sur un patronyme qui avait mis ses méninges sens dessus dessous. Nowak. Cinq lettres identiques à celles affichées en haut du rapport d’expertise sur les traces de freinage. Après une rapide vérification, le lieutenant avait découvert que Vigo Nowak, licencié par Vignys, était le frère de Stanislas Nowak, expert de la police scientifique…
Arrivé à la périphérie du pays noir, le flic jeta un regard sur l’horizon encore éteint. Partout des dos ronds de schistes, jaillis de ces brumes que le Nord traîne partout, comme une malédiction. Sous le sol, invisible, un véritable gruyère. Des veines creuses qui serpentent sous les maisons. Des trous de neuf cents mètres au-dessus desquels courent des enfants. Un univers de pierre bâti sur un puits de ténèbres.
Durant le trajet, Norman n’avait pas décoché un mot aux deux collègues qui l’accompagnaient. Il songeait à ces destins unis à jamais en une tresse de sang. Ces vies qui s’effritaient comme du papier de verre, ce mal qui engendrait le mal, qui s’alimentait de ses victoires sur les âmes fragiles.
Le rouge des camions de pompiers et les gyrophares dissipèrent ses cyclones intérieurs. Il se gara à la hâte devant chez Nowak, rejoignit l’attroupement en uniforme, suivi par sa paire accompagnatrice. Pas de lances à incendie, pas de flammes ni de fumée. Juste un froid de corons. Des visages ravagés par l’incompréhension. Des badauds matinaux.
Norman se présenta au capitaine du commissariat de Lens, expliqua la raison de sa présence. Une histoire de magot volé.
Echange de formalités. L’homme lui résuma la situation, l’accent bien écrasé.
— Les pompiers ont été alertés vers six heures trente par un type qui partait travailler. De la fumée montait de derrière la maison. Une fois sur place, le feu s’était déjà éteint. Une réserve à charbon a brûlé en partie. Il n’y avait pas de bois, hormis la porte, quelques planches… Du papier, du plastique. Les poutres de la charpente étaient en métal, le toit en tuiles, les murs en brique. Pas d’isolation, rien. Le feu s’est donc rapidement étouffé sans causer énormément de dégâts… Enfin presque…
Il invita Norman à le suivre.
— On a retrouvé un corps carbonisé à l’intérieur. Pas beau à voir… D’après les analyses préliminaires des experts, il aurait été aspergé d’un liquide inflammable. De l’essence ou du pétrole…
Norman tapa du poing dans sa paume gauche.
— Une idée sur l’identité ?
— Une gourmette autour du poignet avec le prénom Vigo. Une chaîne autour du cou reconnue par les parents de Nowak. Le labo confirmera formellement l’identité à partir de l’ADN ou des empreintes dentaires.
Le lieutenant shoota dans des gravillons. Nowak, doublé par un complice trop gourmand. Ou alors un malentendu, un règlement de comptes ?
Il désigna la maison mitoyenne.
— Le voisin n’a rien entendu ?
— Il n’y a personne, ses volets sont baissés, pas de voiture. Il est sans doute parti en vacances dans sa famille.
— Et les autres voisins ?
— Tous des vieux. Un peu durs d’oreille, si vous voyez ce que je veux dire…
— Il s’agit de la voiture de Nowak, là ?
— Oui.
— Où se trouve le corps ?
— Dans la remise. Je ne vous le conseille pas… Il doit partir pour l’institut de Lille d’ici une heure. Sale affaire, n’est-ce pas ?
L’enquête se ramifiait avec la hargne d’un fleuve fougueux. Après une profonde inspiration, le lieutenant sortit la liste des employés de Vignys, pointa le nom de Sylvain Coutteure. Le seul licencié qui habitait aussi dans cet univers de schiste.
— Pouvez-vous me dire où se trouve cette adresse ?
Le capitaine ôta ses gants et chaussa sa paire de lunettes. Ses yeux manquèrent de traverser les verres.
— Vous déconnez ou quoi ?
— Qu’y a-t-il ?
— La mère Coutteure passe à leur fermette tous les matins. Elle a appelé voilà une heure. La femme et la fille de Sylvain Coutteure sont décédées. Intoxiquées au monoxyde de carbone. Quant à lui… introuvable…
Norman secoua la tête. Longuement… Les voix ne lui parvenaient plus que par bribes.
Sa jambe droite se mit à vibrer. Un appel… Il sortit le portable de sa poche et le plaqua sur l’oreille.
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