Eugène Zamiatine - Nous Autres
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Je me tus : en bas, se dessinant nettement dans le carré de la fenêtre, surgit la tête de S, les oreilles en éventail.
Je vis en un éclair la seule conclusion qui s’imposait, nue, sans prémisses (que j’ignore encore maintenant) : pour rien au monde il ne devait me rencontrer ici.
Sur la pointe des pieds et en me serrant contre le mur, je me glissai en haut vers l’appartement ouvert.
Je m’arrêtai à la porte l’espace d’une seconde. L’autre montait lourdement, s’approchait. Si seulement la porte… Je la suppliai, mais elle était de bois ; soudain elle grinça, cria. Je vis dans un tourbillon du vert, du rouge, le Bouddha jaune et me trouvai devant la porte de l’armoire à glace, j’aperçus mon visage pâle, mes yeux inquiets, mes lèvres…
Il passait devant le Bouddha vert et jaune, arrivait à la porte de la chambre à coucher…
Je saisis la clef, dont l’anneau se balançait. Une conclusion s’imposa encore à moi, nue, sans prémisses, ou plutôt, c’était un fragment de conclusion : « L’autre jour, I… » J’ouvris rapidement l’armoire, me glissai à l’intérieur, dans l’obscurité, et fermai la porte derrière moi. Je fis un pas et le sol céda sous mes pieds. Je descendis lentement, mollement… mes yeux s’obscurcirent et je mourus.
Plus tard, lorsque j’eus à décrire tous ces événements étranges, je creusai ma mémoire, fouillai des livres et compris : je me trouvais alors dans un état de mort temporaire, bien connu des anciens et, autant que je sache, tout à fait inconnu parmi nous.
Je ne me représente pas combien de temps je restai mort, sans doute cinq à dix secondes, au plus. C’est seulement après un certain temps que je ressuscitai ; j’ouvris les yeux et me sentis descendre toujours plus bas dans l’obscurité. J’étendis la main pour m’accrocher quelque part et m’égratignai contre un mur rugueux qui s’éloignait rapidement. J’avais du sang aux doigts : il était clair que tout cela n’était pas un jeu de mon imagination malade, mais qu’était-ce donc ?
J’entendais ma respiration ponctuée et tremblante. Une minute, puis deux, trois, se passèrent : je descendais toujours. Je sentis enfin un choc : le plancher qui se dérobait sous mes pieds était maintenant immobile. À tâtons, je trouvai dans l’obscurité un bouton de porte, je le tournai et une porte s’ouvrit, découvrant une lumière trouble. Je vis derrière moi une petite plate-forme carrée qui remontait rapidement. Je me précipitai, mais il était trop tard : je restai isolé, où ? je n’en savais rien.
J’entrai dans un couloir où régnait un silence de mille kilos. Sous les voûtes rondes, une petite lampe brûlait, point tremblotant et scintillant sans cesse. Ce couloir ressemblait un peu aux tunnels de nos chemins de fer souterrains mais était beaucoup plus étroit, il n’était pas en verre mais en matériaux d’autrefois. Cela faisait penser aux souterrains par lesquels, paraît-il, on se sauvait au temps de la Guerre de Deux Cents ans…
Je marchai, je crois, pendant environ vingt minutes. Après un tournant à droite, le couloir devint plus large et les petites lampes plus vives. J’entendais un bourdonnement trouble. Ce devait être des machines ou des voix. Je me trouvai près d’une lourde porte opaque d’où venait le bruit.
Je frappai une fois, puis une seconde fois plus fort. Le bruit cessa derrière la porte, quelque chose claqua, et celle-ci s’ouvrit lourdement…
Le docteur très mince au nez coupant était devant moi je ne sais qui de nous deux fut le plus stupéfait.
« Vous ? Ici ? » Ses ciseaux ne se refermèrent pas.
J’avais oublié toute parole humaine, je me taisais, les yeux grands ouverts, et ne comprenais absolument pas ce qu’il me disait. Il me fallait sans doute partir de là car il me poussa rapidement, de son ventre plat en papier, jusqu’au bout de la partie plus éclairée du couloir et me donna un coup dans le dos.
« Permettez… Je voulais… Je pensais qu’elle, que I-330… Mais derrière moi…
– Restez ici », trancha le docteur, et il disparut.
Enfin, elle était là, tout près ; « où », cela ne m’était-il pas égal ? Je vis la soie safran bien connue, le sourire en morsure, les yeux aux rideaux baissés… Mes lèvres, mes mains, mes genoux tremblaient. Une idée stupide me vint : « Les vibrations sont sonores. Ce tremblement doit faire du bruit, pourquoi ne l’entend-on pas ? »
Ses yeux s’ouvrirent tout grands, j’y entrai…
« Je n’en pouvais plus. Où avez-vous été ? Pourquoi ? » Je ne détournai pas les yeux une seule seconde et parlai comme dans un délire, rapidement, sans suite, peut-être ne faisais-je que penser. « Une ombre était derrière moi… Je suis tombé mort dans l’armoire… C’est parce que votre… qui parle avec des ciseaux, m’a dit que j’avais une âme incurable, il me faut marcher…
– Une âme incurable ? Mon pauvre ami ! » I m’aspergea de son rire : tout mon délire me quitta. Ses fusées de rire scintillaient partout. Comme c’était bon !
Le docteur sortit de son coin.
« Eh bien ? » Il s’arrêta près d’elle.
« Ce n’est rien. Je vous raconterai ça plus tard. C’est par hasard que… Dites-leur que je reviens dans un quart d’heure. »
Le docteur disparut. Elle attendait. La porte claqua sourdement. Alors I, lentement, très lentement, me perça le cœur d’une aiguille pointue et douce ; elle appuya contre moi son épaule, son bras et nous nous fondîmes en un seul être…
Je ne me souviens plus où nous allâmes dans l’obscurité ; nous montions des marches, sans fin, en silence. Je ne la voyais pas, mais, je le savais, elle marchait avec moi, comme moi, les yeux fermés, la tête penchée et les lèvres serrées. J’entendais la musique de mon imperceptible tremblement.
Je me retrouvai dans un des innombrables recoins de la vieille cour. Il y avait une clôture en terre ; on voyait les côtes nues et les dents jaunes des murs croulants. Elle ouvrit les yeux, me dit : « Après-demain, seize heures », et partit.
Tout ceci a-t-il vraiment existé ? Je ne sais. Je le saurai après-demain. Je n’en ai qu’un témoignage réel : ma peau est arrachée à l’extrémité de trois doigts de ma main droite, mais, ce matin, à l’ Intégral, le Constructeur en Second m’assura qu’il m’avait vu toucher la meule avec ces mêmes doigts. Après tout, c’est possible, c’est très probable, mais je n’en sais rien, absolument rien.
NOTE 18 – Les débris logiques. Les blessures et les emplâtres. Jamais plus .
Hier, je n’étais pas plus tôt couché que je sombrai aussitôt dans un sommeil profond, comme un navire trop chargé qui coule. Je me trouvais dans une masse d’eau verte et grise qui se déplaçait sans bruit. Je revins lentement du fond vers la surface et ouvris quelque part les yeux, au milieu de l’abîme. J’étais dans ma chambre : la matinée était encore verte et immobile. Un fragment de soleil venant de la glace de l’armoire me frappa les yeux. « Il m’empêche d’observer strictement l’horaire fixé par les Tables. Le mieux serait d’ouvrir l’armoire, mais je suis comme dans une toile d’araignée et j’ai les yeux pleins de fils, je n’ai pas la force de me lever… »
Malgré tout, je me levai, ouvris la porte et aperçus, émergeant d’un tas de vêtements, la toute rose I ! Je suis tellement habitué à l’invraisemblable que, autant que je me le rappelle, cela ne m’étonna pas du tout et je ne demandai rien. Vite, j’entrai dans l’armoire en claquant la porte derrière moi et, aveugle, haletant, je m’unis avidement à elle. Je vois encore, à travers une fente de la porte, un rayon de soleil pointu qui se brisait sur le plancher de l’armoire. Cette lame cruelle et scintillante tombait sur le cou renversé et nu de I… Cette vision fut si affreuse que je ne pus m’empêcher de pousser un cri et… j’ouvris les yeux encore une fois.
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