Paulo Coelho - La sorcière de Portobello

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« Les hommes essaient d’imiter la société parfaite des fourmis, et moi comme biologiste, je jouais mon rôle, jusqu’au jour où quelqu’un est venu me poser cette question :

« "Vous êtes content de ce que vous faites ? "

« J’ai dit : "Bien sûr, je suis utile à mon peuple.

« — Et cela vous suffit ? "

« Je ne savais pas si cela suffisait, mais je lui ai dit qu’il me semblait une personne arrogante et égoïste.

« Il a répondu : "Cela se peut. Mais vous, vous ne réussirez à rien d’autre que continuer à répéter ce qui se fait depuis que l’homme est homme – maintenir les choses en ordre.

« — Mais le monde a progressé", ai-je répondu. Il a demandé si j’avais des connaissances en histoire – évidemment, j’en avais. Il a posé une autre question : "Il y a des milliers d’années, n’étions-nous pas déjà capables de construire de grands édifices, comme les pyramides ? N’étions-nous pas capables d’adorer des dieux, de tisser, de faire du feu, de trouver des amants et des épouses, de transporter des messages écrits ? " Si, bien sûr. Mais, bien que nous nous soyons organisés de nos jours pour remplacer les esclaves gratuits par des esclaves salariés, toutes les avancées s’étaient produites uniquement dans le domaine de la science. Les êtres humains se posaient encore les mêmes questions que leurs ancêtres. C’est-à-dire qu’ils n’avaient absolument pas évolué. À partir de ce moment-là, j’ai compris que la personne qui me posait ces questions était un envoyé du ciel, un ange, un protecteur.

— Pourquoi 1’appelez-vous protecteur ?

— Parce qu’il m’a dit qu’il existait deux traditions : l’une qui nous fait répéter la même chose pendant des siècles, l’autre qui nous ouvre la porte de l’inconnu. Mais cette seconde tradition est incommode, inconfortable et dangereuse, parce que, si elle avait beaucoup d’adeptes, elle finirait par détruire la société que l’on a eu tant de mal à organiser en prenant l’exemple des fourmis. Cette seconde tradition est donc devenue secrète, et elle n’a réussi à survivre tant de siècles que parce que ses adeptes avaient inventé un langage occulte, à travers des symboles.

— Avez-vous posé d’autres questions ?

— Évidemment, car, j’avais beau le nier, il savait que je n’étais pas satisfait de ce que je faisais. Mon protecteur a expliqué : "J’ai peur de faire des pas qui ne sont pas sur la carte, mais malgré mes terreurs, à la fin de la journée, la vie me paraît beaucoup plus intéressante. "

« J’ai voulu en savoir davantage sur la tradition, et il a dit quelque chose comme "tant que Dieu sera simplement homme, nous aurons toujours de la nourriture pour manger et une maison où habiter. Quand la Mère reconquerra enfin sa liberté, nous devrons peut-être dormir à la belle étoile et vivre d’amour, ou peut-être serons-nous capables de réaliser l’équilibre entre émotion et travail".

« L’homme qui allait devenir mon protecteur m’a demandé : "Si vous n’étiez pas biologiste, que seriez-vous ? "

« J’ai dit : "Forgeron, mais cela ne rapporte pas. " Il a répondu : "Alors, quand vous serez lassé d’être ce que vous n’êtes pas, allez vous amuser et célébrer la vie en frappant sur du fer avec un marteau. Avec le temps, vous le découvrirez, cela vous donnera plus que du plaisir : cela vous donnera un sens.

« — Comment suivre cette tradition dont vous avez parlé ?

« — Je vous l’ai dit : "par les symboles", a-t-il répondu. "Commencez à faire ce que vous voulez, et tout le reste vous sera révélé. Croyez que Dieu est mère, qu’elle veille sur ses enfants, qu’elle ne laisse jamais aucun mal leur arriver. J’ai fait cela, et j’ai survécu. J’ai découvert que d’autres personnes faisaient cela aussi – mais on les tient pour folles, irresponsables, superstitieuses. Elles cherchent dans la nature l’inspiration qui s’y trouve, depuis que le monde est monde. Nous avons construit des pyramides, mais nous avons aussi développé des symboles. "

« Après ces mots, il est parti, et je ne l’ai plus jamais vu.

« Je sais seulement que les symboles, à partir de ce moment, ont commencé à apparaître, parce que cette conversation m’avait ouvert les yeux. Il m’en a coûté, mais un après-midi j’ai dit à ma famille que, bien que j’eusse tout ce dont un homme peut rêver, j’étais malheureux – en réalité, j’étais né pour être forgeron. Ma femme a protesté, disant : "Toi qui es né tsigane, qui as dû affronter tellement d’humiliations pour arriver là où tu es, tu veux maintenant retourner en arrière ? " Mon fils était ravi, car lui aussi, il aimait voir les forgerons dans notre village, et il détestait les laboratoires des grandes villes.

« J’ai désormais partagé mon temps entre les recherches en biologie et le travail d’aide-forgeron. J’étais souvent fatigué, mais j’étais plus heureux qu’auparavant. Un jour, j’ai quitté mon emploi et j’ai monté ma propre forge – qui n’a pas du tout marché au début ; justement au moment où je commençais à croire à la vie, les choses se détérioraient sensiblement. Un jour, j’étais en train de travailler, et j’ai compris que là, devant moi, se trouvait un symbole.

« Je recevais le fer non travaillé, et je devais en faire des pièces pour automobiles, machines agricoles, ustensiles de cuisine. Comment ? D’abord, je chauffe la tôle dans une chaleur infernale, jusqu’à ce qu’elle devienne rouge. Ensuite, sans aucune pitié, je m’empare du marteau le plus lourd et j’applique plusieurs coups, jusqu’à ce que la pièce acquière la forme désirée.

« Aussitôt elle est plongée dans un seau d’eau froide, et tout l’atelier se remplit du bruit de la vapeur, tandis que la pièce craque et crie à cause du changement soudain de température.

« Je dois répéter ce processus jusqu’à ce que j’obtienne la pièce parfaite : une seule fois ne suffit pas. »

Le forgeron a fait une longue pause, il a allumé une cigarette, et il a poursuivi :

« Parfois, le fer qui arrive dans mes mains ne peut supporter ce traitement. La chaleur, les coups de marteau et l’eau froide finissent par le fissurer. Et je sais qu’il ne se transformera jamais en une bonne lame de charrue, ou en essieu de moteur. Alors, je le mets simplement sur le tas de ferraille que vous avez vu à l’entrée de ma forge. »

Encore une pause, et le forgeron a conclu :

« Je sais que Dieu me fait subir des tourments. J’ai accepté les coups de marteau que la vie me donne, et parfois je me sens aussi froid et insensible que l’eau qui fait souffrir le fer. Mais je ne demande qu’une chose : "Mon Dieu, ma Mère, ne renoncez pas, jusqu’à ce que je parvienne à prendre la forme que vous attendez de moi. Faites tous les efforts que vous jugerez bon, prenez le temps que vous voudrez – mais ne me mettez jamais sur le tas de ferraille des âmes. " »

Après ma conversation avec cet homme, malgré mon ivresse, je savais que ma vie avait changé. Il y avait une tradition derrière tout ce que nous apprenons, et je devais aller à la recherche de personnes qui, consciemment ou inconsciemment, parvenaient à manifester ce côté féminin de Dieu. Plutôt que de rester à pester contre mon gouvernement et les manipulations politiques, j’ai décidé de faire ce dont j’avais vraiment envie : soigner les gens. Le reste ne m’intéressait plus.

Comme je ne disposais pas des ressources nécessaires, je me suis rapprochée de femmes et d’hommes de la région, qui m’ont guidée dans le monde des herbes médicinales. J’ai appris qu’il existait une tradition populaire qui remontait à un lointain passé – elle se transmettait de génération en génération à travers l’expérience, et non les connaissances techniques. Grâce à cette aide, j’ai pu aller beaucoup plus loin que mes possibilités ne me le permettaient, car je n’étais pas là seulement pour remplir une fonction universitaire, ou aider mon gouvernement à vendre des armes, ou faire inconsciemment la propagande de partis politiques.

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