Carlos Zafón - Le jeu de l'ange

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Du coup, ce fut moi qui restai silencieux.

— Si vous ne me croyez pas, demandez à Mlle Margarita de vous montrer la lettre, ajouta Valera.

— Et votre père ? demandai-je.

— Mon père ?

— Votre père et Marlasca étaient en affaires avec Corelli. Il devait savoir quelque chose…

— Je vous assure que mon père n'a jamais eu aucun contact direct avec ce M. Corelli. Toute la correspondance avec celui-ci, s'il y en a eu une, car les archives du cabinet ne la mentionnent pas, était menée personnellement par le défunt M. Marlasca. Puisque vous me posez la question, je puis vous assurer que mon père avait fini par douter de l'existence de ce M. Corelli, surtout dans les derniers mois de la vie de M. Marlasca, quand celui-ci a eu une liaison, pour employer des termes corrects, avec cette femme.

— Quelle femme ?

— La chanteuse de cabaret.

— Irene Sabino ?

Je l'entendis soupirer, irrité.

— Avant de mourir, M. Marlasca a placé sous la gestion et la tutelle du cabinet un capital d'où devait être effectuée une série de virements sur un compte au nom d'un certain Juan Corbera et de María Antonia Sanahuja.

Jaco et Irene Sabino, pensai-je.

— Quel était le montant de ce capital ?

— C'était un dépôt en devises étrangères. Je crois me souvenir qu'il avoisinait les cent mille francs français.

— Marlasca a-t-il expliqué d'où lui venait cet argent ?

— Nous sommes un cabinet d'avocats, pas une agence de détectives. Le cabinet s'est limité à suivre les instructions stipulées dans les dernières volontés de M. Marlasca, sans poser de questions.

— Quelles autres instructions a-t-il laissées ?

— Rien de spécial. De simples paiements à des tierces personnes qui n'avaient aucune relation avec le cabinet ni avec sa famille.

— Vous ne vous souvenez d'aucune en particulier ?

— Mon père se chargeait personnellement de ce genre d'affaires pour éviter que nos employés n'aient accès à des informations confidentielles.

— Ça n'a pas paru étrange à votre père que son ex-associé veuille faire don de cet argent à des inconnus ?

— Si, naturellement. Beaucoup de chose lui ont paru étranges.

— Vous rappelez-vous où devaient être envoyés ces paiements ?

— Comment voulez-vous que je me rappelle ? Il y a au moins vingt-cinq ans de cela.

— Faites un effort. Pour Mlle Margarita.

La secrétaire me jeta un regard terrifié, auquel je répondis en lui adressant un clin d'œil.

— Ne faites pas la bêtise de lever le petit doigt sur elle, menaça Valera.

— Ne me donnez pas des idées, tranchai-je. Comment va votre mémoire ? Elle se rafraîchit un peu ?

— Je peux consulter les agendas personnels de mon père. C'est tout.

— Où sont-ils ?

— Ici, dans ses papiers. Mais cela prendra plusieurs heures.

Je raccrochai et contemplai la secrétaire qui avait de nouveau éclaté en sanglots. Je lui tendis un mouchoir et lui donnai une tape sur l'épaule.

— Allons, mademoiselle, ne vous mettez pas dans cet état, je vais m'en aller. Vous voyez bien que je voulais juste lui parler.

Elle hocha la tête, toujours effrayée, sans quitter le revolver des yeux. Je boutonnai mon manteau et lui souris.

— Une dernière chose.

Elle leva la tête, craignant le pire.

— Donnez-moi l'adresse de Me Valera. Et n'essayez pas de me mentir, parce que, sinon, je reviendrai et je vous promets que je laisserai à l'entrée cette sympathie naturelle qui me caractérise.

Avant de partir, je priai Mlle Margarita de me montrer le fil du téléphone et le coupai pour lui éviter la tentation de prévenir Valera que je m'apprêtais à lui rendre une visite de politesse, ou d'appeler la police pour l'informer de notre petit différend.

14.

Me Valera habitait une résidence aux allures de castel normand située au coin des rues Girona et Ausiàs March. Je supposai qu'il avait hérité cette monstruosité de son père en même temps que le cabinet, et que chaque pierre était composée du sang et du souffle de générations entières de Barcelonais qui n'auraient jamais rêvé de mettre les pieds dans un pareil palais. J'informai le concierge que j'apportais des papiers pour l'avocat de la part de Mlle Margarita, et après avoir hésité un instant, il me laissa monter. Je gravis l'escalier sans hâte sous son air soupçonneux. Le palier du premier étage était plus vaste que la plupart des logements dont je gardais le souvenir depuis mon enfance au quartier de la Ribera, à quelques mètres à peine de là. Le heurtoir de la porte était un poing en bronze. Au moment où je mettais la main dessus pour frapper, je me rendis compte que la porte était ouverte. Je la poussai doucement et entrai. Le vestibule donnait sur un long couloir de quelque trois mètres de large aux murs tapissés de velours bleu couverts de tableaux. Je refermai derrière moi et scrutai la chaude pénombre que l'on entrevoyait au fond. Une musique ténue flottait dans l'air, un lamento pour piano, élégant et mélancolique. Granados.

— Monsieur Valera ? C'est Martín.

N'obtenant pas de réponse, je m'aventurai lentement dans le couloir, suivant la piste de cette musique triste. J'avançai entre les tableaux et les niches qui abritaient des statuettes de vierges et de saints. Le couloir était jalonné de portiques successifs voilés par des rideaux. Je traversai ceux-ci les uns après les autres pour arriver au bout, où s'ouvrait un vaste salon plongé dans une semi-obscurité. Il était rectangulaire et ses murs étaient garnis de bibliothèques du plancher au plafond. Dans le fond, on distinguait une porte entrouverte et, plus loin, des ténèbres traversées sporadiquement par la lueur orangée d'un feu.

— Valera ? appelai-je de nouveau en forçant la voix.

Une silhouette se profila dans le faisceau de lumière que projetaient les flammes par la mince embrasure de la porte. Deux yeux brillants m'examinèrent avec méfiance. Un chien, qui me parut être un berger allemand mais dont le pelage était blanc, s'approcha lentement. Je restai immobile, déboutonnant avec précaution mon manteau pour chercher le revolver. L'animal s'arrêta à mes pieds et laissa échapper un gémissement. Je lui caressai la tête et il me lécha les doigts. Puis il fit demi-tour et alla à la porte derrière laquelle brûlait le feu. Il m'attendit sur le seuil.

De l'autre côté, je trouvai un salon de lecture où trônait une imposante cheminée. Il n'y avait pas d'autre lumière que celle des flammes, et une danse d'ombres vacillantes rampait sur les murs et au plafond. Au milieu de la pièce était dressée une table sur laquelle reposait le phonographe qui diffusait cette musique. Devant le feu, tournant le dos à la porte, un fauteuil profond. Le chien s'en approcha et leva encore la tête vers moi. Je le suivis, juste assez pour voir la main qui reposait sur le bras du fauteuil, tenant un cigare allumé d'où montait une fine fumée bleue.

— Valera ? C'est Martín. La porte était ouverte…

Le chien se coucha au pied du fauteuil, sans cesser de me fixer. Je le contournai lentement. Me Valera était assis devant le feu, les yeux ouverts et un léger sourire aux lèvres. Il portait un costume trois pièces et, dans l'autre main, il tenait sur son ventre un cahier relié en cuir. Je me plantai face à lui. Il ne cillait pas. J'aperçus alors la larme rouge, une larme de sang, qui coulait doucement sur sa joue. Je m'agenouillai et pris le cahier. Le chien me lança un regard lamentable. Je lui caressai la tête.

— Je suis désolé, murmurai-je.

Le cahier, rempli de notes manuscrites, était une sorte d'agenda avec de courts paragraphes datés et séparés par un blanc. Valera l'avait laissé ouvert au milieu. La première note de la page qu'il devait être en train de lire correspondait à la date du 23 novembre 1904 :

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