Max Gallo - Aux armes, citoyens!

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Dans la salle où s’est réuni le Conseil des Anciens, on le sent à la tribune, face à ces députés aux tenues brodées, les hauts cols galonnés encadrant leur visage, hésitant et emprunté.

Il n’aime pas, il l’a dit, les « assemblées d’avocats ».

Mais il doit parler.

« Citoyens représentants, la République périssait, commence-t-il. Vous l’avez su et votre décret vient la sauver. Malheur à ceux qui voudraient le trouble et le désordre ! Je les arrêterai, aidé du général Lefebvre, du général Berthier et de tous mes compagnons d’armes. »

« Nous le jurons », répètent les généraux.

On l’applaudit. Un député se dresse, tente de dire que les députés du Conseil des Anciens que l’on savait hostiles n’ont pas été convoqués, qu’il faut respecter la Constitution. Mais le président lève la séance. On se réunira demain à Saint-Cloud.

Le Conseil des Cinq-Cents, au Palais-Bourbon, est du fait de la Constitution contraint d’interrompre ses débats, de respecter le décret voté par les Anciens.

Il est onze heures.

Bonaparte caracole devant les troupes, dans le jardin des Tuileries, on l’acclame. Il aperçoit François Marie Bottot, qu’on appelle l’« agent intime de Barras », son espion, son secrétaire.

Bonaparte pousse son cheval contre Bottot, s’adresse à lui, comme s’il parlait à tout le Directoire, « L’armée s’est réunie à moi et je me suis réuni au corps législatif », dit-il.

On l’applaudit.

« Qu’avez-vous fait de cette France que je vous avais laissée si brillante ? poursuit-il. Je vous ai laissé la paix ! J’ai retrouvé la guerre. Je vous ai laissé des victoires ! J’ai retrouvé des revers ! Je vous ai laissé les millions d’Italie ! J’ai retrouvé partout des lois spoliatrices et de la misère ! »

Les applaudissements redoublent.

« Qu’avez-vous fait des cent mille Français que je connaissais, mes compagnons de gloire ? Ils sont morts ! Cet état de chose ne peut durer : avant trois ans il nous mènerait au despotisme. Mais nous voulons la République assise sur les bases de l’égalité, de la morale, de la liberté civile et de la tolérance politique. Avec une bonne administration tous les individus oublieront les factions dont on les fit membres et il leur sera permis d’être français… »

Cependant que déferlent les acclamations, Bonaparte se penche, lance à Bottot : « Dites à Barras que je ne veux plus le voir ; dites-lui que je saurai faire respecter l’autorité qui m’est confiée. »

Au vrai, le Directoire n’est plus.

Sieyès et Ducos ont démissionné.

Gohier et le général Moulin qui s’y refusent sont retenus au palais du Luxembourg sous la garde du général Moreau.

Barras, qui a hésité, reçoit Talleyrand qui lui présente une lettre de démission.

« La gloire qui accompagne le retour du guerrier illustre à qui j’ai eu le bonheur d’ouvrir le chemin de la gloire… les marques de confiance que lui donne le corps législatif, m’ont convaincu… Je rentre avec joie dans les rangs du simple citoyen… »

Il sait ce que Bonaparte a dit à Bottot. Il signe.

Le pouvoir est passé des Directeurs à Bonaparte commandant de la force armée.

Le sang n’a pas coulé. La légalité a été – en apparence -respectée.

C’est Sieyès qui veut qu’on arrête une quarantaine de députés, Jacobins têtus, qui peuvent rechercher l’appui du général Bernadotte qui a refusé le matin de se joindre aux autres généraux. Il y a aussi Jourdan, le général jacobin. Et même Augereau.

Bonaparte rejette la proposition de Sieyès.

Il ne veut pas d’un coup d’État militaire avec ses canonnades, ses feux de salve, ses arrestations. Il veut être selon les termes des affiches qu’on colle autour des Tuileries, et des brochures qu’on vend à tous les coins de rue, ou qu’on distribue : « Un homme de sens, un homme de bien, le sauveur. »

Il charge Saliceti d’aller rassurer les Jacobins, et de leur promettre au nom de Bonaparte une « explication franche et détaillée », en leur précisant que Sieyès voulait les arrêter… et que Bonaparte s’y est opposé.

Pour les mêmes raisons, Bonaparte est réticent quand Fouché lui rapporte qu’il a fait baisser les barrières de Paris.

« Eh mon Dieu, pourquoi toutes ces précautions ? Nous marchons avec la nation tout entière et par sa seule force, s’exclame Bonaparte. Qu’aucun citoyen ne soit inquiété et que le triomphe de l’opinion n’ait rien de commun avec ces journées faites par une minorité factieuse ! »

Tout est calme, mais le rideau n’est pas encore tombé.

Demain, 19 brumaire an VIII (10 novembre 1799), c’est le deuxième et dernier acte.

Tout sera gagné ou perdu.

Et dans les premières heures de la matinée du 19 brumaire, c’est tout à coup l’inquiétude qui s’installe rue de la Victoire :

« On n’est fixé sur rien, dit à Bonaparte le ministre de la Justice Cambacérès. Je ne sais pas comment cela finira. »

On rapporte que les députés qui gagnent le château de Saint-Cloud avec leurs familles se sont concertés toute la nuit.

Ils ont noté que les menaces sur la République qui ont été invoquées pour susciter le vote du conseil des Anciens ne sont pas confirmées.

Paris est paisible, aucun rassemblement sinon ces groupes de soldats disposés tout au long des Champs-Élysées jusqu’à Saint-Cloud.

Et là, dans le parc du château, des compagnies bivouaquent, placées sous les ordres du général Sérurier, un ancien de l’armée d’Italie.

Rien n’est prêt pour accueillir les députés. Ils s’affairent encore dans l’Orangerie où siégeront les Cinq-Cents, et dans la galerie d’Apollon qui servira de salle de délibérations aux Anciens.

Les députés, dans leur manteau blanc serré d’une ceinture bleue et coiffés de leur toque rouge, commencent à protester.

On entend, venant de la salle de l’Orangerie à laquelle on accède par un escalier étroit et dont les fenêtres ouvrent à moins d’un mètre du sol, des voix qui clament : « À bas les dictateurs ! » en dépit de Lucien Bonaparte qui assure la présidence du Conseil des Cinq-Cents.

Bonaparte vient d’arriver.

Il ne veut pas prêter attention à ces députés qui lancent quand il traverse l’esplanade : « Ah, le scélérat ! Ah, le gredin ! » auxquels répondent les « Vive Bonaparte ! » des soldats.

On remarque la pâleur de Bonaparte, les boutons qui maculent ses joues, qu’il commence à gratter nerveusement.

Il vient d’apprendre que Sieyès a donné ordre à son cocher de cacher sa voiture dans la forêt, afin, dans le cas où l’affaire se terminerait mal, de pouvoir fuir.

Talleyrand et le banquier Collot se sont installés dans une maison proche du château. Eux aussi veulent pouvoir quitter la scène si la pièce est conspuée.

Elle l’est au Conseil des Cinq-Cents.

Les députés ont crié : « Point de dictature ! À bas les dictateurs ! »

Lucien Bonaparte a dû accepter que les députés prêtent serment de fidélité à la Constitution de l’an III.

Les généraux Jourdan et Augereau se présentent à Bonaparte, proposent un compromis, une action de concert avec eux. Ils assurent que le général Bernadotte dispose d’hommes dans les faubourgs, qu’il peut déclencher un mouvement sans-culotte.

Bonaparte les écarte. Il doit s’élancer, comme il l’a fait au pont de Lodi, au pont d’Arcole.

Il ne doit pas se laisser enliser.

Il entre dans la galerie d’Apollon, se trouve face à la masse des députés du Conseil des Anciens. Il ne peut accéder à l’estrade.

« Représentants du peuple, commence-t-il, vous n’êtes point dans des circonstances ordinaires, vous êtes sur un volcan. »

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