Max Gallo - Aux armes, citoyens!

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« Les misérables ! s’écrie Bonaparte. Est-il possible ! Pauvre France ! Qu’ont-ils fait ? s’exclame-t-il. Ah les jean-foutre ! »

Il lit les articles avec avidité, découvrant en une seule nuit les événements qui se sont produits les mois précédents.

Les Directeurs ont été changés, Reubell, « un lourdaud bien épais, bien crasseux, ruminant six mois la même idée, changeant de vin à chaque service, menant le Directoire comme un cocher de fiacre mène ses chevaux », n’est plus Directeur et une commission va enquêter sur ses malversations.

Quant à Barras il est toujours en place, mais méprisé.

Plus que Néron mon vicomte est despote

Se pavanant dans sa rouge capote

Ce roi bourreau pérore sur un ton

Dont rit tout bas le badaud dans sa crasse

C’est Arlequin, pantalon en paillasse

Contrefaisant les airs d’Agamemnon.

Les journaux n’épargnent aucun des nouveaux Directeurs, ni Sieyès, ni Ducos, ni Gohier, ni ce général Moulin qui n’a combattu que contre les Vendéens.

Bonaparte relève que le régicide Fouché est ministre de la Police, que le général Bernadotte, qui a épousé Désirée Clary, est ministre de la Guerre, et Cambacérès ministre de la Justice.

La nuit s’écoule et Bonaparte découvre l’état de la France.

Les chouans ont pris Le Mans.

Les royalistes assiègent Toulouse.

Les campagnes sont parcourues par des bandes de jeunes gens, déserteurs refusant de se plier à la loi créant le service militaire obligatoire, et devenant pillards, détrousseurs, brigands.

Le pays vomit ce Directoire qui vient de créer de nouvelles taxes, car le Trésor public a besoin de cent millions.

Les ateliers ferment pour éviter d’être taxés. Les riches s’en vont. Le chômage s’étend.

Le Directoire craint la révolte, un coup de force monarchiste soutenu par les anarchistes.

Pour s’en protéger les Conseils votent la loi des otages, qui fait craindre un retour de la loi des suspects, de la Terreur.

Nobles, parents d’émigrés, ascendants de suspects, seront arrêtés comme otages, dans l’attente de l’arrestation des auteurs d’attentats, de rébellions, d’assassinats politiques.

Bonaparte lit dans le Courrier de Londres :

« Les malheureuses suites des deux lois sur les taxes et les otages sont incalculables. La première anéantit toute espèce d’affaires. La seconde menace la société entière d’une dissolution prochaine. »

Sur quatre-vingt-six départements français, quatorze sont en révolte et quarante-six connaissent une situation tendue, et le brigandage s’y confond avec la rébellion politique.

Il faut regagner au plus tôt le pays irrité et déçu.

Et son impatience est d’autant plus vive que Bonaparte a l’impression, en lisant les articles consacrés aux courtisanes, aux maîtresses de Barras, aux élégantes, qu’on lui parle de Joséphine de Beauharnais, coquette et volage.

Il l’imagine en costume grec, qui peu à peu s’est réduit à une simple chemise, avec quelques voiles qui flottent autour.

Grâce à la mode

On n’a plus de corset

Ah, que c’est commode

Grâce à la mode

Une chemise suffit

C’est tout profit

Grâce à la mode

On n’a rien de caché

Ah, que c’est commode…

Et pendant qu’on se pavane, que les Directeurs remplissent leur ventre pourri, les Jacobins rouvrent un club à Paris, d’abord salle du Manège, puis rue du Bac.

Et l’on se plaint des brigands, du prix du pain, de la friponnerie des Directeurs, de Barras, « talon rouge et bonnet rouge », vicomte et terroriste, roi de la République.

L’on enrage de voir les armées de la nation reculer devant les Russes, les Anglais, les Autrichiens.

Les persécutions s’abattent, dans les régions reconquises, sur ceux qu’on accuse d’être des Jacobins.

Les paysans s’en mêlent. Ces « Viva Maria » se sont emparés de Sienne, ont massacré les Jacobins, et brûlé vifs sur la grande place treize Juifs dont des femmes et des enfants !

On pend, à Naples, les « patriotes ».

Et l’on craint que si la nation est envahie, si les chouans l’emportent, cette Terreur blanche ne s’étende à la France.

« Ah, il nous faudrait un Bonaparte ! »

Le moment est venu de rentrer en France.

Bonaparte embarque clandestinement sur la frégate Muiron, laissant l’armée d’Égypte à Kléber.

La traversée est périlleuse.

La flotte de Nelson rôde.

La Muiron suivie d’une autre frégate n’est escortée que par trois avisos.

Berthier, Lannes, Murat, et les savants Monge et Berthollet, ainsi que trois cents hommes d’élite, « une chose immense », dit Bonaparte, fidèles, résolus, l’accompagnent.

Ce retour est un pari sur la fortune.

« Qui a peur pour sa vie est sûr de la perdre, dit Bonaparte. Il faut savoir à la fois oser et calculer et s’en remettre à la fortune. »

Le 9 octobre 1799 au matin (17 vendémiaire an VIII) après une escale à Ajaccio, la frégate Muiron entre dans la rade de Saint-Raphaël.

La citadelle de Fréjus ouvre le feu devant cette division navale inconnue.

Mais la foule, sur les quais, crie déjà :

« Bonaparte ! Bonaparte ! »

« Il est là, il est là ! »

36.

De village en village, de Fréjus à Aix, d’Avignon à Lyon, du palais du Luxembourg aux cafés du Palais-Royal, des cabarets des faubourgs Saint-Antoine et Saint-Marcel aux scènes des théâtres, la rumeur se répand, les mots crépitent : « Vive Bonaparte ! Vive la République ! »

On entoure, on écoute le cavalier qui vient d’arriver, le paysan essoufflé par sa course, qui disent qu’ils l’ont vu, qu’il a débarqué à Fréjus.

Un témoin, qui reste sur son quant-à-soi, qui regarde la foule s’enflammer, les musiques militaires commencer à jouer des marches triomphales, les places se parer de tricolore, les façades des maisons de Lyon s’illuminer, se souvient de la griserie qui avait saisi le pays en 1789, de ces mouvements qui soulevaient le peuple. Et il constate, en ce mois d’octobre 1799, les mêmes « émotions » populaires.

« La nouvelle a tellement électrisé les républicains, écrit-il, que plusieurs d’entre eux en ont été incommodés, que d’autres en ont versé des larmes et que tous ne savaient si c’était un rêve. »

Il ajoute : « Ce général victorieux peut faire aimer la République à tous les partis. »

On est si fasciné par cet homme, ce « sauveur », qui vient d’au-delà de la mer, ce « miraculé » qui a échappé aux navires anglais, qu’on en oublie les victoires que viennent de remporter coup sur coup les généraux Brune et Masséna.

Aux Pays-Bas, les soldats de Brune ont repoussé les Anglo-Russes. La République batave est de nouveau debout.

En Suisse, les divisions du général Masséna ont défait, à Zurich, les troupes de Souvorov, qui se replient en désordre, évacuent la Suisse, bientôt l’Italie du Nord, où va renaître la République sœur, Cisalpine.

La mâchoire qui s’apprêtait à écraser la nation est brisée. Et, dans l’Ouest, les chouans sont battus, chassés du Mans, repoussés à Nantes, vaincus à Vannes, à Saint-Brieuc, à Cholet.

Et Toulouse a résisté aux royalistes.

Mais c’est Napoléon Bonaparte qu’on acclame, dont on attend la victoire alors qu’elle vient d’avoir lieu, sans lui ! Personne ne scande les noms de Brune, de Masséna, de Moreau, et tout le monde clame le nom de Bonaparte.

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