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Max Gallo: Aux armes, citoyens!

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Max Gallo Aux armes, citoyens!

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MAX GALLO

de l’Académie française

RÉVOLUTION FRANÇAISE

2. Aux armes, citoyens !

(1793-1799)

XO ÉDITIONS

PREMIÈRE PARTIE

21 janvier 1793 – 2 avril 1793

« La fièvre révolutionnaire est une terrible maladie »

« Nous avons maintenant deux sortes de Jacobins et de patriotes qui se haïssent aussi cruellement que les royalistes et les Jacobins originaux. La dernière espèce de Jacobins s’appelle Girondins ou brissotins ou rolandistes… La haine va toujours croissant entre les deux partis… La fièvre révolutionnaire est une terrible maladie. »

Nicolas Ruault,libraire

le 6 février 1793

1.

Louis Capet ci-devant Louis XVI, roi de France, est donc monté sur l’échafaud, le lundi 21 janvier 1793, peu avant dix heures vingt du matin.

Il a voulu parler au peuple, mais à cet instant, Santerre, l’ancien et riche brasseur du faubourg Saint-Antoine, devenu commandant général de la garde nationale, a, selon un témoin, « levé son épée et fait battre tous les tambours et sonner toutes les trompettes pour étouffer la voix de ce malheureux monarque. Aussitôt les bourreaux le saisissent, le lient à la fatale planche et font tomber sa tête que l’un d’eux montre trois fois au peuple. »

Il est dix heures vingt.

« Je n’ai pas la force de vous en dire davantage aujourd’hui… mais plus un événement tragique est douloureux, plus on veut en savoir les causes et les détails », poursuit ce témoin, le libraire Ruault, esprit « éclairé », garde national, Jacobin de la première heure.

« Je tiens ceux-ci d’un homme qui était posté à deux pas de cette fatale voiture et qui nous les a racontés hier soir les larmes aux yeux. Il nous disait que plus de la moitié de la troupe qui remplissait la place était attendrie, frémissait d’horreur lorsqu’elle vit le roi monter les mains liées, les cheveux coupés, sur l’échafaud. Si on lui eût laissé la liberté de parler, de se faire entendre de cette multitude, qui sait ce qui serait arrivé ? Un mouvement de générosité pouvait s’emparer de cette foule, elle pouvait saisir ce prince, l’arracher des mains de ses bourreaux et le porter de l’échafaud au trône. Il y aurait peut-être eu bataille sur la place… Mais il n’en a point été ainsi : sa destinée était de mourir de la mort des coupables en présence d’une foule immense d’hommes qui, il n’y a pas si longtemps encore, étaient ses sujets. »

En fait, pas un seul incident n’a troublé l’exécution du roi. La dispersion des dizaines de milliers d’hommes de troupe mobilisés dans tout Paris s’est effectuée dans l’ordre.

« Malgré les prédictions sinistres, lit-on dans les Annales patriotiques, Paris n’a jamais été plus tranquille. L’indifférence pourrait être le sentiment qui domine le plus… »

Et Lucile, l’« adorable petite blonde », l’épouse d’à peine vingt-deux ans de Camille Desmoulins, le journaliste et député à la Convention, ami de Danton, écrit : « C’est aujourd’hui qu’on a fait mourir Capet. Tout s’est passé avec une tranquillité parfaite. »

Dès le soir du lundi 21 janvier, la vie a repris. Les théâtres sont ouverts, les cafés remplis.

On parle davantage de l’assassinat du régicide Le Peletier de Saint-Fargeau, par un garde du corps du ci-devant roi, que de l’exécution du monarque, ce « tyran ». La Convention a décidé d’accorder à Le Peletier les honneurs du Panthéon.

Son corps nu, « huilé, verni », est exposé, puis transporté en grande pompe jusqu’au Panthéon, et suivi par les députés, des soldats et des gardes nationaux en armes. Et lorsque le cortège passe sur le Pont-Neuf, on tire trente coups de canon.

« Ce bruit porta l’épouvante dans le Temple. »

Là, dans cette prison, Marie-Antoinette qu’on n’appelle plus que la « veuve Capet », devenue une vieille femme méconnaissable, passe de la prostration à des convulsions, « Madame Élisabeth, la sœur du roi, est morte d’effroi, la petite princesse – Madame Royale – se roule par terre, le petit dauphin se cache entortillé dans les rideaux du lit de sa mère. On daigna les tirer de leur effroi. »

Mais l’enterrement de Le Peletier bouleverse les patriotes.

Lucile Desmoulins confie :

« J’ai vu ce malheureux Saint-Fargeau. Nous avons fondu toutes en larmes lorsque le corps est passé, nous lui avons jeté une couronne… Je ne pouvais rester seule et supporter les terribles pensées qui allaient m’assiéger. Je courus chez Danton, il fut attendri de me voir encore pâmée. »

Les Jacobins craignent que les « aristocrates », et ceux qu’ils soudoient ou entraînent, ne les assassinent et ne préparent un assaut contre les sans-culottes et la Convention.

Robespierre accuse le ministre de l’intérieur, le Girondin Roland, d’avoir partie liée avec les aristocrates.

Et Roland démissionne, mais le procès des Girondins continue.

N’ont-ils pas, au cours du procès du roi, tenté d’en appeler au jugement du peuple, puis évoqué le sursis ?

Alors que cent pour cent des Montagnards ont voté la mort, et qu’il s’est trouvé trente-huit pour cent de députés de la Plaine pour voter avec eux, seuls quatorze pour cent des Girondins ont choisi d’être des régicides.

Aux yeux des plus déterminés des Jacobins, cette « prudence » des Girondins n’est qu’un calcul coupable et dangereux à l’heure des périls.

Car dès le 28 janvier, le comte de Provence, frère du roi en exil à Hamm, en Westphalie, a proclamé, dans une déclaration aux émigrés, le dauphin roi de France et de Navarre sous le nom de Louis XVII. Lui-même s’est institué régent, son frère cadet, le comte d’Artois, devenant lieutenant général du royaume.

Le programme du comte de Provence veut effacer la Révolution.

Il faut rétablir la monarchie sur les bases inaltérables de son antique constitution et la « religion de nos pères » dans la pureté de son culte et de sa discipline. Il faut redistribuer à leurs légitimes possesseurs les « biens nationaux », punir les crimes commis depuis 1789, et venger le sang de Louis XVI.

Ces paroles ne paraissent pas vaines.

Le jour de la mort de Louis XVI, la Cour d’Angleterre a pris le deuil. Autour d’elle, une première coalition s’est constituée avec l’Espagne, le Portugal, la Sardaigne, le royaume de Naples, la Hollande, les États allemands, l’Autriche, la Prusse, la Russie.

Face au député montagnard Barère, ancien avocat au parlement de Toulouse, qui du haut de la tribune de la Convention déclare : « Un ennemi de plus pour la France n’est qu’un triomphe de plus pour la liberté », Marat et Brissot -1’« Exagéré » et le Girondin pour une fois d’accord – mettent en garde contre les illusions.

« Comme je connais l’Angleterre, dit Marat, je ne puis me dispenser d’observer que c’est à tort que l’on croit ici que le peuple anglais est pour nous. »

Brissot ajoute que le cabinet anglais a par ses calomnies réussi à « dépopulariser notre révolution dans l’esprit des Anglais et à populariser la guerre ».

« Citoyens, continue Brissot, il ne faut pas vous dissimuler les dangers de cette nouvelle guerre ; c’est l’Europe entière, ou plutôt ce sont tous les tyrans de l’Europe que vous avez maintenant à combattre et sur terre et sur mer. »

Alors : « Il faut que la grande famille des Français ne soit plus qu’une armée, que la France ne soit plus qu’un camp où l’on ne parle que de la guerre, où tout tende à la guerre, où tous les travaux n’aient pour objet que la guerre. »

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