Max Gallo - Aux armes, citoyens!

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Et Ruault ajoute : « Il faut marcher en silence avec eux, si l’on veut se lever et se coucher tranquille. »

« La fièvre révolutionnaire est une terrible maladie. »

Il suffit d’une représentation théâtrale pour qu’elle se manifeste.

On donne ainsi en janvier 1793 au théâtre du Vaudeville La Chaste Suzanne.

« Une douzaine de gens armés ont fait impérieusement la loi à sept ou huit cents spectateurs en les menaçant de leur brûler la cervelle s’ils osaient applaudir quelques allusions aux circonstances qui se rencontrent dans cette pièce. Le triomphe des tueurs a été complet. Les dociles spectateurs, malgré qu’ils eussent pour eux une majorité bien reconnue de cent contre un, ont prestement abandonné le champ de bataille à leurs maîtres », rapporte La Feuille du matin, du 26 janvier 1793.

Et cependant, trois jours plus tard, le peuple rassemblé se retrouve librement sur la place du Carrousel pour une cérémonie de plantation d’un arbre de la Liberté, en souvenir des patriotes qui, le 10 août, tombèrent en ce lieu en s’élançant à l’assaut du château des Tuileries.

« Un faisceau de piques représentant les quatre-vingt-quatre départements sous le couvert d’un seul bonnet, précédait le jeune chêne, lequel a été planté au son des airs de Ça ira, de la Carmagnole et autres chants patriotiques », raconte le Bulletin national.

Les sans-culottes brandissent les piques, l’« arme sainte ». Ils sont, disent-ils, « prêts à verser jusqu’à la dernière goutte de leur sang pour la patrie ».

Quand le sans-culotte se présente dans les assemblées de citoyens, peut-on lire dans un opuscule – Qu’est-ce qu’un sans-culotte ? – publié au printemps 1793, il n’est pas « poudré, musqué, botté, dans l’espoir d’être remarqué par toutes les citoyennes des tribunes, mais bien pour appuyer de toute sa force les bonnes motions et pulvériser celles qui viennent de la faction abominable des hommes d’État, du serpent Brissot, du coquin Barbaroux, du sucré Pétion ou du chien et de l’hypocrite Roland ».

Et ce sans-culotte qui « travaille de ses mains, sait labourer un champ, forger, scier, limer, couvrir un toit, faire des souliers », qui habite dans les étages supérieurs de la maison, est bon ami, bon père, bon fils, frère de tous les sans-culottes. Il est homme de conviction, de passion, et donc de haine pour ses adversaires.

Il est montagnard. Ils sont girondins et aristocrates.

Et la misère exacerbe les passions.

Des Enragés – Jacques Roux, Varlet –, devant la hausse des prix, la chute de l’assignat réclament le cours forcé de la monnaie, la taxation des subsistances, la réquisition des grains, le jugement des accapareurs.

À Lyon, quatre mille canuts demandent à la municipalité d’imposer un tarif de façon aux fabricants.

« Les forces et les biens de chacun sont à la disposition de la société », déclare le député Rabaut Saint-Étienne, pasteur, fils de pasteur et Girondin, qui a refusé de voter la mort du roi, mais se dresse contre les « accapareurs ».

Le 23 février 1793, la foule amassée à la Halle dès l’aube se précipite sur les voitures chargées de pain et les pillent. Le 24, ce sont les boulangeries qui sont prises d’assaut, et le lendemain les épiceries sont dévalisées à leur tour.

Le 24 encore, les blanchisseuses ont pillé sur les bords de la Seine les bateaux chargés de savon qui y étaient amarrés.

Et Marat, dans son Journal de la République, écrit le 25 février :

« Dans tout pays où les droits du peuple ne sont pas de vains titres consignés fastueusement dans une simple déclaration, le pillage de quelques magasins à la porte desquels on pendrait les accapareurs mettrait fin aux malversations. »

Ainsi, les divisions haineuses s’aggravent entre d’un côté les Girondins, qui veulent protéger les propriétés, de l’autre les Montagnards, qui soupçonnent et craignent que des « conspirateurs » ne créent des troubles pour susciter l’intervention de l’armée, le général Dumouriez venant rétablir l’ordre à Paris, et peut-être placer sur le trône un Orléans, Philippe Égalité.

C’est ce risque qui incite Robespierre à condamner les pillards qui envahissent les épiceries :

« Le peuple doit se lever non pour recueillir du sucre mais pour terrasser les brigands, dit-il… De chétives marchandises doivent-elles l’occuper ?… Nos adversaires veulent effrayer tout ce qui a quelque propriété… Le peuple de Paris sait foudroyer les tyrans mais il ne visite point les épiciers… »

Mais de l’autre côté il y a les Enragés, qui envahissent la Convention, exigent le châtiment des « ennemis », des « conspirateurs », des « accapareurs » qui affament le peuple.

Il y a l’abbé Roux, l’Enragé, qui déclare :

« Je pense que les épiciers n’ont fait que restituer au peuple ce qu’ils lui faisaient payer beaucoup trop cher depuis longtemps. »

Et qui, après les heures de pillage, ajoute :

« La journée eût été plus belle encore s’il y avait eu quelques têtes coupées. »

La situation, dans ces journées de la fin février 1793 et des dix premiers jours du mois de mars, est donc grave.

À l’intérieur du pays, les pillages, la crainte du complot.

Sur les frontières, les assauts des Autrichiens, les succès de la première coalition contre la France.

La République avait annexé Nice, Monaco, et Danton dans une envolée avait réclamé la réunion de la Belgique, soulevant l’enthousiasme de la Convention :

« Je dis que c’est en vain qu’on veut faire craindre de donner trop d’étendue à la République. Ses limites sont marquées par la nature. Nous les atteindrons toutes, des autres coins de l’horizon, du côté du Rhin, du côté de l’Océan, du côté des Alpes. Là doivent finir les bornes de notre République, et nulle puissance humaine ne pourra nous empêcher de les atteindre. »

Et, brandissant les poings, Danton a ajouté :

« On vous a menacés des rois, vous avez déclaré la guerre aux rois, vous leur avez jeté le gant et ce gant est la tête du tyran. »

Mais les réformes de l’armée, l’amalgame entre « Blancs » – bataillons de l’armée ci-devant royale – et « Bleus » -bataillons de volontaires –, la création de demi-brigades de trois mille trois cents hommes, mobiles, ne suffisent pas à forger l’instrument capable de s’opposer aux troupes de la coalition, dans une guerre longue, dévoreuse d’hommes.

Et d’autant plus si l’on veut que la République atteigne, comme l’a déclaré Danton, les « frontières naturelles ».

Alors il faut décréter, le 24 février 1793, une levée de trois cent mille hommes, et la Convention établit le nombre des volontaires que chaque département doit fournir selon l’importance de sa population et du nombre d’hommes « réquisitionnés » lors des précédentes levées.

Il faut faire vite, parce que, sur les frontières, l’armée de Dumouriez recule. Et l’on commence à soupçonner ce général, qu’on a vu à Paris, que l’on sait proche des Girondins, de Manon Roland, et que Danton paraît soutenir.

La peur du coup de force, du complot, soulève les sans-culottes, les Enragés, qui encerclent la Convention, envahissent les tribunes.

Et c’est dans ce climat que, dans la nuit du 10 au 11 mars 1793, les députés votent la création d’un tribunal criminel extraordinaire nommé bientôt « Tribunal révolutionnaire ».

On se souvient des massacres de Septembre, et Danton s’écrie :

« Le salut du peuple exige de grands moyens, des mesures terribles… Profitons des fautes de nos prédécesseurs. Faisons ce que n’a pas fait l’Assemblée législative. Soyons terribles, pour dispenser le peuple de l’être. »

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