Max Gallo - Aux armes, citoyens!
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Les « délégations » mandatées par les quarante-huit sections de Paris se succèdent à la tribune de la Convention.
Elles font toutes la leçon aux députés, s’inquiètent de la situation aux frontières, des victoires des Autrichiens, de la retraite des troupes de Dumouriez, et une fois encore, ces « sectionnaires » redoutent la trahison du général, reprenant ainsi les accusations de Marat.
« Nous venons sans crainte de vous déplaire jeter la lumière sur vos erreurs et vous montrer la vérité », lance un sans-culotte aux députés.
Puis, inspiré par l’abbé Jacques Roux, par Varlet, par les Enragés, l’orateur des sections répète :
« Citoyens législateurs, ce n’est pas assez d’avoir déclaré que nous sommes républicains français, il faut encore que le peuple soit heureux, il faut qu’il ait du pain, car où il n’y a pas de pain, il n’y a plus de loi, plus de liberté, plus de république. »
Danton intervient, veut éviter l’affrontement entre ceux qui possèdent et ceux qui sont démunis, tous patriotes, tous républicains !
« Que les propriétaires ne s’alarment pas, dit-il. La nation toujours juste respectera les propriétés. Respectez la misère et la misère respectera l’opulence ! Ne soyons jamais coupables envers le malheureux et le malheureux qui a plus d’âme que le riche ne sera jamais coupable ! »
La Convention l’acclame. Les députés votent l’abolition de la contrainte par corps.
Mais le soir, les femmes aux premiers rangs des manifestants envahissent les tribunes des Jacobins, stigmatisent cette « société pleine d’accapareurs », ovationnent les noms des Enragés, Jacques Roux, Varlet.
La hausse des denrées, la peur de l’étranger, de ces troupes autrichiennes qui ont réoccupé Aix-la-Chapelle et Liège, la crainte d’un complot aristocratique, se nouent pour accroître la tension.
On pille. On saccage les imprimeries des journaux girondins, dans la nuit du 9 au 10 mars, les Enragés tentent de former un comité d’insurrection.
Les citoyens patriotes et modérés s’indignent.
« Le défaut d’ordre a fait tout le mal, affirme le libraire Ruault. Comment quatre ou cinq mille femmes des faubourgs, quelques hommes, des petites filles, des petits garçons, auraient-ils pu forcer seize ou dix-huit cents boutiques à livrer la chandelle à douze sous, le sucre à vingt-cinq, le café à quinze, le savon à dix-huit, si la force publique les eût devancés d’une heure ou deux ?… La municipalité dit, pour s’excuser, que ce désordre a été fomenté par l’étranger. Je n’en crois rien du tout. Il n’est pas besoin de l’étranger pour ravager Paris… »
Et la voix de cet homme patriote, sage et cultivé, devient rageuse, menaçante, tant le besoin d’ordre et la peur de l’anarchie sont grands.
« Il y a dans Paris, cette grande ville, trop de gredins, trop de femmes mégères, de malheureux que la misère poursuit soit par leur faute, soit par la faute du gouvernement, si on ne les réprime point, si la municipalité les laisse faire : sinon on sera forcé de les tuer comme des voleurs de grands chemins, il n’y aura pas d’autres moyens d’assurer les propriétés. »
Au même moment, dans tout l’Ouest de la France, plus de cent paroisses, du Maine-et-Loire, de la Vendée à la Loire-Inférieure entrent en insurrection, apprenant que la Convention réclame des hommes en vertu de la levée de trois cent mille hommes qui doivent se porter aux frontières.
Les paysans s’arment, se dressent contre ces « bourgeois » des villes, ces « républicains » accapareurs, ces « sans-Dieu » qui ont persécuté les « vrais » prêtres et soutenu les abbés constitutionnels.
La violence se déchaîne. On frappe. On tue. On crucifie même. On massacre.
À Machecoul, dimanche 10 mars, c’est le carnage. Il y aura près de six cents tués. On extermine les patriotes de toute la région. Les prisonniers attachés à une longue corde et formant « chapelet » sont menés le long des douves du château, fusillés, achevés à coups de pique.
On voit surgir un Comité royal, qui dans une proclamation du 12 mars 1793 reconnaît Louis XVII comme souverain et refuse obéissance à la Convention.
Une « armée catholique et royale » se constitue, se donnant des chefs, tel ce Cathelineau, colporteur, père de cinq enfants, qui s’écrie à la nouvelle que dans les paroisses on s’en est pris aux « patriotes », aux prêtres assermentés, et qu’on refuse de « livrer » ses jeunes hommes :
« Maintenant il faut aller jusqu’au bout, si nous en restons là, notre pays va être écrasé par la République. »
On scande : « Vive Dieu ! Vive le roi ! »
On « enjoint aux habitants de Cholet de livrer leurs armes aux commandants de l’armée chrétienne forte de trente mille hommes, promettant dans ce cas seulement d’épargner les personnes et les propriétés », signé Stofflet, commandant, Barbotin, aumônier.
Les insurgés, dans le brouillard épais de ces premiers jours de mars, forment des masses noires et compactes, qui ne rencontrent que la résistance de quelques centaines de gardes nationaux, vite massacrés ou mis en fuite.
Et les paysans insurgés tirent les bourgeois républicains hors de leurs domiciles et les massacrent.
On chante une Marseillaise retournée :
Aux armes, Poitevins, formez vos bataillons !
Marchons ! Le sang des Bleus rougira nos sillons.
C’est la guerre dans ces départements, la guerre aux frontières. Les journaux « patriotes » appellent aux armes :
« Debout ! Toujours debout républicains ! Toujours armés, c’est le seul moyen de vivre libres ! Soyez fermes, vos ennemis seront vaincus », lit-on dans Le Républicain.
Il faut brandir « le poignard vengeur qui purge la patrie des monstres qui méditent son esclavage ».
À la tribune de la Convention, Maximilien Robespierre, malgré les interruptions des députés girondins, propose de « changer le système actuel de notre gouvernement ».
Mais il est obligé de se taire sous l’avalanche de protestations, de cris, d’injures, de moqueries, et c’est le soir, au club des Jacobins, qu’il s’exprime :
« J’ai été réduit à l’impuissance d’élever ma voix dans la Convention à cause de la faiblesse de mon organe, avoue-t-il, je n’ai pu faire retentir mes derniers accents sur les dangers qui menacent les patriotes. »
Les Jacobins l’acclament : Qu’il parle ! Qu’il parle !
« Il faut, dit Maximilien, que l’exécution des lois soit confiée à une commission si sûre que l’on ne puisse plus vous cacher ni le nom des traîtres ni la trame de la trahison. »
2.
La trahison, en ce mois de mars 1793, Robespierre n’est pas seul à la craindre, à la dénoncer.
Marat depuis longtemps déjà dévoile les « machinations infernales » qui menacent la Révolution.
Il n’épargne personne, voit naître à chaque instant des conspirations. Il lui suffit d’apprendre que Camille Desmoulins et un autre Montagnard, Chabot, ont été invités à dîner par des généraux, pour qu’il les avertisse, qu’« il ira à la tête de tous nos braves sans-culottes, relancer ces sybarites et de la belle manière » et donner une leçon à ces citoyens « bien connus pour avoir un estomac aristocratique ».
Il s’en prend au général Dumouriez, à son entourage d’officiers monarchistes. Dumouriez n’a-t-il pas à son état-major Louis-Philippe Égalité, ci-devant duc d’Orléans ?
Et n’est-ce pas ce Dumouriez qui dans une lettre à la Convention vient d’accuser les députés de vouloir mener en Belgique « une guerre criminelle » ? Il sermonne les représentants du peuple : « Vous ne souffrirez pas, écrit le général, que vos armées soient souillées par le crime et en deviennent les victimes. »
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