Max Gallo - Aux armes, citoyens!

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Le 22 floréal, les Cinq-Cents puis les Anciens décident de valider les élections qui viennent de se tenir, dans quarante-huit départements sur quatre-vingt-seize.

Dans les autres, on annule en tout ou partie les scrutins.

C’est une « épuration ».

Et sous couvert de légalité, on espère que ce coup d’État du 22 floréal an VI (11 mai 1798) aura écarté ceux que les Directeurs et leurs suppôts appellent des « anarchistes », des « royalistes déguisés ».

Cent quatre députés ont été exclus des Conseils et cinquante-trois ne sont pas remplacés.

Le dégoût submerge le pays.

Barras peut se réjouir du succès de sa manœuvre.

Il a réussi ce qu’il appelle la « bascule ».

Avec le coup d’État du 18 Fructidor, il avait écarté les partisans « d’un fantôme de roi ».

Avec le coup d’État du 22 Floréal, il croit avoir mis son pouvoir à l’abri des adeptes de Robespierre et de Babeuf.

Ainsi, affirme Barras, grâce à cette « bascule » le Directoire peut être « républicain », et « conservateur » des principes de la Révolution.

Bonaparte apprend ces décisions du Directoire alors qu’il se trouve à Toulon, face à cette flotte de cent quatre-vingts navires, ancrés dans la rade.

Qu’aurait-il gagné, à traîner dans les couloirs du palais du Luxembourg ?

Complice de Barras ou opposant, il n’aurait pas été le maître. Ici, il peut s’adresser à des milliers d’hommes en armes prêts à lui obéir et dont il sent l’enthousiasme.

« Officiers et soldats, dit-il, je vais vous mener dans un pays où par vos exploits futurs vous surpasserez ceux qui étonnent aujourd’hui vos admirateurs, et rendrez à la patrie des services qu’elle a droit d’attendre d’une armée invincible. »

Il s’interrompt puis, plus fort encore, il lance :

« Je promets à chaque soldat qu’au retour de cette expédition, il aura à sa disposition de quoi acheter six arpents de terre. Vive la République immortelle ! »

Le 19 mai 1798 (30 floréal an VI), Napoléon Bonaparte embarque sur le navire amiral L’Orient.

Il se tient sur la passerelle.

Il dit aux officiers de son état-major qui se pressent autour de lui :

« Je mesure mes rêveries au compas de mon raisonnement. »

DIXIÈME PARTIE

19 mai 1798 – 9 novembre 1799

30 floréal an VI -18 brumaire an VIII

« La Révolution est finie ! »

« Rien dans l’histoire ne ressemble à la fin du XVIIIe siècle.

Rien dans la fin du XVIIIe siècle ne ressemble

au moment actuel. »

BONAPARTE

le 18 brumaire an VIII

(9 novembre 1799)

« Citoyens, la Révolution est fixée aux principes

qui l’ont commencée : elle est finie ! »

Déclaration des trois nouveaux Consuls,

Bonaparte, Cambacérès, Lebrun

le 24 frimaire an VIII

(15 décembre 1799)

34.

Napoléon ne quittera que rarement la passerelle de L’Orient.

Il voit défiler les côtes de Corse. Au-delà du cap de Bonifacio se profilent sur l’horizon les cimes de la Sardaigne. Après l’on voguera vers la Sicile, puis Malte, la Crète, Alexandrie enfin.

Il rêve. Et Le Chant du départ accompagne ses songes.

Le refrain de ce chant révolutionnaire que toutes les armées de la République entonnent depuis 1794 est repris en chœur par les soldats massés sur le pont de chacun des navires.

La République nous appelle

Sachons vaincre ou sachons périr

Un Français doit vivre pour elle

Pour elle un Français doit mourir.

Un convoi parti de Civitavecchia rejoint la flotte. Et ce sont trois cents navires qui se présentent devant Malte.

Bombardement. Débarquement. Il suffit de quelques heures pour que le grand maître de l’Ordre de Malte ordonne à ses chevaliers de cesser le combat.

Bonaparte peut arpenter les rues pavées de La Valette, inviter les chevaliers qui sont français et ont moins de trente ans à prendre leur part de gloire en rejoignant l’expédition. Quant aux autres, ils ont trois jours pour quitter l’île, dont tous les habitants deviennent citoyens français et font partie de la République. L’homme ne doit rien au hasard de la naissance, seuls son mérite et ses talents le distinguent.

Et après ce discours « révolutionnaire », Bonaparte fait libérer les deux mille esclaves musulmans du bagne de Malte.

Mais il ordonne que tous les objets religieux, les innombrables reliques en métaux précieux soient enlevés des églises, fondus, transformés en lingots d’or et d’argent.

Il est un conquérant.

Et il va le dire à ses soldats, lorsque, après avoir quitté Malte, la flotte, secouée, malmenée par le gros temps, se trouve au large d’Alexandrie, et que malgré le vent déchaîné on s’apprête à débarquer, afin de marcher au plus vite en direction du Caire.

« Soldats, déclare Bonaparte, vous allez entreprendre une conquête dont les effets sur la civilisation et le commerce du monde sont incalculables. Les peuples avec lesquels nous allons vivre sont mahométans. Leur premier article de foi est celui-ci : “Il n’y a pas d’autre dieu que Dieu et Mahomet est son prophète.” Ne les contredisez pas ! Agissez avec eux comme nous avons agi avec les Juifs, avec les Italiens, ayez des égards pour leurs muftis et leurs imams comme vous en avez eu pour les rabbins et les évêques…

« La première ville que nous rencontrerons a été bâtie par Alexandre. Nous trouverons à chaque pas des souvenirs dignes d’exciter l’émulation des Français. »

Les soldats, malgré la chaleur et la soif qui fait enfler leurs lèvres et leurs langues, l’acclament, entonnent La Marseillaise et, au pied des pyramides, écraseront la cavalerie des Mamelouks.

L’Égypte est donc conquise.

« Soldats, du haut de ces pyramides quarante siècles vous contemplent. »

Mais ces victoires qui se succèdent au long des mois – Gaza, Jaffa, Saint-Jean-d’Acre, Nazareth, le Mont-Thabor – sont aussi un piège.

La flotte de Nelson a détruit la flotte française à Aboukir dès le 14 thermidor (1 eraoût 1798).

À quoi sert dès lors de s’enfoncer en Palestine, d’écraser les Turcs, si l’on est enfermé dans les territoires que l’on conquiert ?

Pourquoi massacrer les prisonniers, voir mourir les meilleurs des soldats, ceux qui avaient vaincu à Lodi, à Arcole, à Rivoli, et que la peste empoisonne à Jaffa, si le blocus anglais étrangle les Français ?

Qu’apprendra-t-on à Paris de ces cruautés, de ces souffrances, de ces victoires, de ces actes d’héroïsme ?

Saura-t-on que Bonaparte n’a pas hésité à toucher, à embrasser à Jaffa les soldats pestiférés ?

Bonaparte voudrait qu’à Paris on célèbre son courage et sa gloire. N’a-t-il pas mis ses pas dans ceux de César et de Pompée, d’Alexandre et même du Christ ?

Il doit, s’il veut s’approcher encore plus près du pouvoir, conforter et enrichir sa légende.

Mais il faut que pour cela le récit de ses exploits parvienne aux journaux parisiens. Et dès lors des navires – et il en reste peu – doivent quitter la côte égyptienne, forcer le blocus. Mais comment savoir s’ils ont atteint la France ?

Et aucun navire n’arrive des ports français, comme si on avait oublié que le plus glorieux des généraux français est en Égypte, à la tête de trente mille hommes.

Bonaparte écrit à son frère Lucien, qui a été élu au Conseil des Cinq-Cents.

Il l’interroge. Quelle est la situation du Directoire ? Est-ce le moment de rentrer en France ? S’exclame-t-on « Ah ! si Bonaparte était là ! » ? Et que devient Joséphine, femme séductrice, volage, corps offert, femme de plaisir ?

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