Max Gallo - Aux armes, citoyens!
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Bonaparte est amer.
Il écrit :
« Je suis ennuyé de la nature humaine. Les grandeurs m’ennuient. Le sentiment est desséché. La gloire est fade. À vingt-neuf ans j’ai tout épuisé. Il ne me reste plus qu’à devenir franchement égoïste. »
Mais qui se soucie à Paris des états d’âme du général Bonaparte ? La lutte politique fait rage entre les Jacobins rescapés du coup d’État du 22 floréal, et les Directeurs, et dans cette partie, Bonaparte n’est qu’un absent. Il ne pèsera que s’il rentre dans le jeu en regagnant la France. Et comment le pourrait-il ?
Un Bonaparte inquiète Barras et Reubell, mais il se prénomme Lucien ! Et il ne sera vraiment dangereux que si son frère lui apporte l’inestimable appui de sa gloire.
Et on ne revient pas d’Orient aussi aisément que d’Italie !
Alors on oublie Napoléon Bonaparte, même si l’on s’irrite de la campagne que mène en sa faveur Lucien, qui ne cesse de répéter, chaque fois qu’il prend la parole : « Ah ! si le général pacificateur était là ! Il crèverait ces “ventres dorés et pourris”. »
Car c’est toujours la corruption et l’enrichissement des Directeurs, et de tous ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir, qui révoltent les citoyens.
Une commission chargée d’enquêter sur la « démoralisation du peuple » dresse un constat effrayant :
« Il n’existe aucune partie de l’administration où l’immoralité et la corruption n’aient pénétré, peut-on lire dans le rapport qu’elle soumet aux Conseils. Une plus longue indulgence nous rendrait complices de ces hommes que la voix publique accuse. Ils seront frappés du haut de leurs chars somptueux et précipités dans le néant du mépris public, ces hommes dont la fortune colossale atteste les moyens infâmes qu’ils ont employés à l’acquérir. »
On vise Barras et Reubell.
Et la colère est d’autant plus forte que la misère serre encore un peu plus la gorge des pauvres.
Dans les faubourgs on est affamé. Et on sait que les directeurs banquettent ! Qu’ils ont chaud dans les restaurants du
Palais-Royal ou dans les hôtels particuliers où ils se retrouvent alors qu’on gèle dans les taudis.
« Le froid est si rigoureux que les aigles des Alpes paraissent avoir trouvé à Paris la même température que dans les hautes montagnes. On en a tué un près de Chaillot. »
Barras est inquiet.
La police rapporte que le chômage s’étend parce que les bateaux ne peuvent plus naviguer sur la Seine prise par les glaces. Les matériaux manquent. Les artisans ferment leurs ateliers. Et les ouvriers tiennent des « propos atroces » sur le gouvernement.
Et ces souffrances, cette misère, ne sont pas compensées par les victoires des armées de la République.
Bonaparte avait imposé la paix aux rois et fait surgir des Républiques sœurs.
Toute cette construction s’écroule.
Les paysans belges, italiens se révoltent contre les Français. L’Autriche, l’Angleterre, la Russie, le royaume de Naples, la Turquie, forment une coalition dont les troupes chassent les Français de Naples et de Rome. Et les Russes de Souvorov entrent à Milan.
Comment les patriotes pourraient-ils accepter ces revers ? La perte d’influence et de prestige de la Grande Nation, l’assassinat des plénipotentiaires français qui négociaient avec les Autrichiens à Rastadt ?
On accuse le Directoire et, aux élections du 18 avril 1799 (29 germinal an VII) pour le renouvellement du tiers des députés du corps législatif, on élit une majorité de Jacobins et d’opposants aux Directeurs.
Le Conseil des Cinq-Cents demande aussitôt au Directoire des explications sur les désastres subis par les troupes françaises.
Et le Directoire ne répond pas.
Le Conseil décide alors de siéger en permanence, d’imposer la démission de Merlin de Douai, de François de Neufchâteau.
Quant à Reubell, il a déjà été éliminé du Directoire par tirage au sort.
Sieyès a été élu. Barras, qui s’est rallié à la position des Cinq-Cents, conserve son fauteuil.
La légalité a été respectée, mais derrière les apparences c’est un nouveau coup d’État qui s’est produit ce 30 prairial an VII (18 juin 1799).
Le régime est toujours aux abois.
Barras, le plus corrompu des Directeurs, a conservé sa place. La misère n’a pas reculé.
Les troupes de la coalition sont prêtes à envahir la nation.
Dans l’Ouest, les chouans reprennent les armes, s’emparent de petites villes.
La peur d’une débâcle est si grande que les Directeurs se sont résignés à donner l’ordre à Bonaparte de rentrer en France.
Mais le message des Directeurs ne parviendra jamais en Égypte.
35.
Bonaparte en ce mois de juillet 1799 (thermidor et messidor an VII) ignore tout des intentions du Directoire.
Il se sent aveugle et sourd. Depuis près de six mois, il ne reçoit plus aucune nouvelle de France, et l’impatience le gagne. Il sent qu’il doit quitter l’Égypte au plus vite, sinon il s’y enlisera.
Mais il faudrait abandonner ce pays, cette chaleur accablante, sur un coup d’éclat, une victoire qui effacerait la longue retraite de la Palestine à l’Égypte, puis l’impuissance face aux troupes du sultan Mourad Bey qui se dérobe, qu’on pourchasse en vain.
Et les soldats, même les plus aguerris, ceux de l’armée d’Italie, sont gagnés par le doute. On les assassine dans cette ville du Caire que l’on ne pourra jamais contrôler.
Et Bonaparte lui-même s’y sent prisonnier.
Le 15 juillet 1799, il reçoit un groupe de cavaliers qui, le visage brûlé par le sable, lui apportent la nouvelle qu’il attend : une flotte anglo-turque a débarqué des troupes, plusieurs milliers d’hommes, à Aboukir.
Voilà le signe. Voilà l’instant.
Il faut rejeter ces Turcs à la mer, et le nom d’Aboukir, qui rappelle la destruction de la flotte française par les navires de Nelson, le 1 eraoût 1798, n’évoquera plus qu’une victoire.
Elle couronnera la campagne d’Égypte. Et, auréolé par elle, Bonaparte pourra regagner la France.
« Cette bataille va décider du sort du monde », dit-il.
Il perçoit l’étonnement des officiers qui l’entourent. Murat murmure :
« Au moins du sort de l’armée. »
« Du sort du monde », répète Napoléon Bonaparte.
Il ne peut encore leur dire qu’il a besoin de gagner cette bataille pour rentrer en France en général victorieux.
Et comment alors les Directeurs pourraient-ils lui résister ?
Au soir du 25 juillet 1799 (7 thermidor an VII) la mer, dans la rade d’Aboukir, est encore rouge du sang des soldats turcs, chargés, repoussés, menacés par les cavaliers de Murat.
« C’est une des plus belles batailles que j’aie vues, dit Bonaparte, et l’un des spectacles les plus horribles. »
C’est bien la victoire qu’il espérait, celle qui va être le tremplin de son action future : quitter l’Égypte, s’imposer à Paris.
Le 2 août, il engage des pourparlers avec le commodore Sydney Smith qui commande l’escadre anglaise, afin de procéder à un échange de prisonniers.
Et le soir, le secrétaire du commodore se présente à Bonaparte, les bras chargés de journaux, français, anglais, allemands, parus les derniers mois.
Sir Sydney Smith tient à ce que le général Bonaparte connaisse la situation en France et en Europe.
Il suffit à Bonaparte de feuilleter quelques-uns de ces journaux pour constater que les Républiques sœurs se sont effondrées, que les troupes de la coalition s’apprêtent à franchir les frontières de la nation.
Voilà les conséquences de la politique de Barras, de Reubell, de François de Neufchâteau.
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