Max Gallo - Aux armes, citoyens!
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Bonaparte a choisi d’être en civil, le corps serré dans une redingote verdâtre, un chapeau haut de forme couronnant cette tenue étrange. Il porte, attaché par des cordons de soie, un cimeterre turc.
On l’acclame alors qu’il baisse la tête, modeste au regard flamboyant.
Il montre son arme :
« Citoyens Directeurs, dit-il, je jure qu’elle ne sera jamais tirée que pour la défense de la République et celle de son gouvernement. »
Il rentre rue de la Victoire.
On vient à lui.
Les membres de l’institut dont il est membre – archéologues, mathématiciens, astronomes, chimistes, et naturellement Monge et Berthollet qui sont rentrés avec lui d’Égypte – lui rendent visite.
On loue son esprit éclairé. Il est allé saluer la vieille Madame d’Helvétius. Il flatte Sieyès, son « confrère » de l’institut.
« Nous n’avons pas de gouvernement, parce que nous n’avons pas de Constitution, du moins celle qu’il nous faut, lui dit-il. C’est à votre génie qu’il appartient de nous en donner une. »
Peu à peu la trame de la « conspiration » se resserre.
La majorité du Conseil des Anciens est acquise. Lucien Bonaparte vient d’être élu président du Conseil des Cinq-Cents. Fouché contrôle la police, répond au Directeur Gohier qui s’inquiète :
« S’il y avait conspiration, on en aurait la preuve place de la Révolution où l’on serait fusillé. »
Il y a pourtant quelques résistances qui s’ébauchent. Les généraux jacobins – Jourdan – s’inquiètent de ces préparatifs. Ils ne participeront pas au coup d’État.
Il faudra contraindre Barras à démissionner, et c’est sans doute lui qui répand des rumeurs, sur la fortune accumulée par Bonaparte en Italie, ou sur le fait – comme on le lit dans le journal Le Messager – que « Bonaparte n’est parti si précipitamment d’Égypte que pour échapper à une sédition générale de son armée ».
Il faut agir vite, prendre le pouvoir. Bonaparte sait que s’il échoue, et même si seulement il tarde, « on » le brisera.
Il rencontre Sieyès chez Lucien. Le plan est arrêté.
Les Anciens feront état d’une conspiration jacobine contre la République. Ils feront voter la « translation » au château de Saint-Cloud des Assemblées. Ils nommeront Bonaparte au commandement de la force armée. Sieyès et Ducos démissionneront, les autres y seront contraints. On constituera un gouvernement provisoire. Bonaparte en sera membre. Celui-ci donnera à la France la Constitution que la situation exige. Bonaparte écrasera les « conspirateurs », les « vautours », les « hommes féroces » qui menacent la République.
Les Cinq-Cents, présidés par Lucien, accepteront le fait accompli. Et l’on aura rassemblé à Saint-Cloud des régiments fidèles que Murat commandera.
Le moment d’agir est venu, dit Bonaparte à Sieyès, ce 15 brumaire an VIII (6 novembre 1799).
Il charge Sieyès de s’occuper de la « translation » des Conseils à Saint-Cloud et de l’établissement d’un gouvernement provisoire.
« J’approuve que ce gouvernement provisoire soit réduit à trois personnes, continue Bonaparte. Je consens à être l’un des trois consuls provisoires avec vous et votre collègue Roger Ducos. Sans cela ne comptez pas sur moi. Il ne manque pas de généraux pour faire exécuter le décret des Anciens. »
Mais quel général oserait marcher contre Bonaparte, le plus populaire des citoyens français ?
Ce même jour, 15 brumaire, Bonaparte se rend au banquet offert par les deux Conseils en l’honneur des généraux Bonaparte et Moreau.
Il se déroule au temple de la Victoire – l’église Saint-Sulpice – décoré de bannières et orné d’une inscription : « Soyez unis, vous serez vainqueurs. »
À tour de rôle les personnalités lèvent leurs verres pour célébrer, avec Lucien Bonaparte, « les armées de terre et de mer de la République », ou la paix avec Gohier, et « tous les fidèles alliés de la République » avec le général Moreau.
Bonaparte qui s’est contenté de manger trois œufs et une poire – la prudence l’exige – se lève à son tour et dit d’une voix forte :
« À l’union de tous les Français ! »
Puis il quitte le banquet.
Le 17 brumaire an VIII au soir, il convoque pour le lendemain, 18 brumaire (9 novembre 1799) à six heures du matin chez lui, rue de la Victoire, les généraux et les officiers.
Les généraux Sebastiani et Murat savent qu’ils doivent, à l’aube du 18 brumaire, amener place de la Concorde, puisque le Conseil des Cinq-Cents siège au Palais-Bourbon et le Conseil des Anciens aux Tuileries, l’un ses dragons, l’autre ses chasseurs.
Bonaparte lit les affiches, les proclamations, les libelles qui annonceront à la population le changement de gouvernement.
Demain, 18 brumaire an VIII, il joue sa vie.
Et le destin de la nation.
37.
Ce jour, 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), est celui du premier acte.
Place de la Concorde, face au Palais-Bourbon et aux Tuileries, les dragons du général Sebastiani et les chasseurs du général Murat ont pris position dans l’aube glacée.
Des pièces d’artillerie sont en batterie. Les servants battent la semelle, tentent de se réchauffer.
Les fenêtres des Tuileries sont éclairées depuis quelques heures déjà. Les députés des Anciens ont été convoqués au milieu de la nuit.
Ils ont vu les troupes, cette masse noire enveloppée par l’haleine des chevaux, et fendue, par moments, ici et là, par l’éclat des baïonnettes. Un des inspecteurs du Directoire leur a lu un rapport effrayant : on menace la République. Une journée sanglante se prépare. Les observateurs de police signalent des conciliabules, des rassemblements.
« L’embrasement va devenir général. La République aura existé et son squelette sera dans la main des vautours. »
Tout est imprécis. Mais les Anciens se souviennent des journées révolutionnaires, des têtes brandies au bout des piques.
Il faut sauver le pays des vautours et protéger leur vie.
On vote par acclamation un décret en cinq parties. Le Corps législatif sera transféré à Saint-Cloud. Bonaparte est nommé commandant de la 17 edivision.
« Il prendra toutes les mesures nécessaires pour la sûreté de la représentation nationale. Il devra se présenter devant le Conseil des Anciens pour prêter serment. »
Bonaparte attend ce décret, rue de la Victoire, chez lui, pâle, vêtu d’un uniforme sans parement.
Les officiers, les généraux qu’il a convoqués se pressent dans les jardins et les salons, bottés, en culotte blanche, avec leur bicorne à plumet tricolore.
Bonaparte convainc les hésitants, ainsi le général Lefebvre qui commande les troupes de la région de Paris et la garde nationale du Directoire, et qu’il doit remplacer.
Aux uns et aux autres, il dénonce ces « gens qui avocassent du matin au soir », qui ont conduit la nation au bord du gouffre. Vers huit heures, deux inspecteurs questeurs du Conseil des Anciens, accompagnés d’un « messager d’État » en tenue d’apparat, fendent la foule des officiers, viennent présenter le texte du décret voté par les Anciens.
Bonaparte le signe, le brandit, en donne lecture aux généraux et officiers : il est légalement le chef de toutes les troupes.
Les militaires tirent leurs épées, et l’acclament.
À cheval !
Plus de soixante généraux, suivis de leurs officiers, chevauchent vers les Tuileries. Les dragons de Murat les entourent.
On les acclame depuis les fenêtres. On court derrière eux jusqu’à la place de la Concorde, où une foule déjà s’est rassemblée.
On crie : « Vive le Libérateur ! », quand on voit Bonaparte entrer dans les Tuileries suivi de quelques généraux.
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