Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– Volontiers, monsieur Louis ; pourquoi faire ?
– Venez toujours.
– Oh ! nous viendrons.
– 243 –
– C'est-à-dire que, du moment où vous nous dites : « Venez ! » vous pouvez être sûr que nous n'y manquerons pas, monsieur Louis.
– Eh bien, moi, je vous en donnerai des nouvelles sûres.
– De qui ?
– Des fantômes.
Amélie jeta un cri étouffé ; madame de Montrevel, seule, entendit ce cri. Louis prenait de la main congé des deux paysans, qui se cognaient à la porte, où ils voulaient passer tous les deux en même temps.
Il ne fut plus question, pendant tout le reste de la soirée, ni de la Chartreuse, ni du pavillon, ni des hôtes surnaturels, spectres ou fantômes, qui les hantaient.
– 244 –
XV – L'ESPRIT FORT
À dix heures sonnantes, tout le monde était couché au châ-
teau des Noires-Fontaines, ou tout au moins chacun était retiré dans sa chambre.
Deux ou trois fois pendant la soirée, Amélie s'était approchée de Roland, comme si elle eût eu quelque chose à lui dire ; mais toujours la parole avait expiré sur ses lèvres.
Quand on avait quitté le salon, elle s'était appuyée à son bras, et, quoique la chambre de Roland fût située un étage au-dessus de la sienne, elle avait accompagné Roland jusqu'à la porte de sa chambre.
Roland l'avait embrassée, avait fermé sa porte, en lui sou-haitant une bonne nuit et en se déclarant très fatigué.
Cependant, malgré cette déclaration, Roland, rentré chez lui, n'avait point procédé à sa toilette de nuit ; il était allé à son trophée d'armes, en avait tiré une magnifique paire de pistolets d'honneur, de la manufacture de Versailles, donnée à son père par la Convention, en avait fait jouer les chiens, et avait soufflé dans les canons pour voir s'ils n'étaient pas vieux chargés.
Les pistolets étaient en excellent état.
Après quoi, il les avait posés côte à côte sur la table, était al-lé ouvrir doucement la porte de la chambre, regardant du côté de l'escalier pour savoir si personne ne l’épiait, et, voyant que
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corridor et escalier étaient solitaires, il était allé frapper à la porte de sir John.
– Entrez, dit l’Anglais.
Sir John, lui non plus, n'avait pas encore commencé sa toilette de nuit.
– J'ai compris, à un signe que vous m'avez fait, que vous aviez quelque chose à me dire, fit sir John, et, vous le voyez, je vous attendais.
– Certainement, que j'ai quelque chose à vous dire, répondit Roland en s'étendant joyeusement dans un fauteuil.
– Mon cher hôte, répondit l’Anglais, je commence à vous connaître ; de sorte que, quand je vous vois aussi gai que cela, je suis comme vos paysans, j'ai peur.
– Vous avez entendu ce qu'ils ont dit ?
– C'est-à-dire qu'ils ont raconté une magnifique histoire de fantômes. J'ai un château en Angleterre, où il en revient, des fantômes.
– Vous les avez vus, milord ?
– Oui, quand j'étais petit ; par malheur, depuis que je suis grand, ils ont disparu.
– C'est comme cela, les fantômes, dit gaiement Roland, ça va, ça vient ; quelle chance, hein ! que je sois revenu justement à l'heure où il y a des fantômes à la chartreuse de Seillon.
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– Oui, fit sir John, c'est bien heureux ; seulement, êtes-vous sûr qu'il y en ait ?
– Non ; mais, après-demain, je saurai à quoi m'en tenir là-
dessus.
– Comment cela ?
– Je compte passer là-bas la nuit de demain.
– Oh ! dit l'Anglais, voulez-vous, moi, que j'aille avec vous ?
– Ce serait avec plaisir ; mais, par malheur, la chose est impossible.
– Impossible, oh !
– C'est comme j'ai l'honneur de vous le dire, mon cher hôte.
– Impossible ! Pourquoi ?
– Connaissez-vous les mœurs des fantômes, milord ? demanda gravement Roland.
– Non.
– Eh bien, je les connais, moi : les fantômes ne se montrent que dans certaines conditions.
– Expliquez-moi cela.
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– Ainsi, par exemple, tenez, milord, en Italie, en Espagne, pays des plus superstitieux, eh bien, il n'y a pas de fantômes, ou, s'il y en a, dame, dame, c'est tous les dix ans, c'est tous les vingt ans, c'est tous les siècles.
– Et à quoi attribuez-vous cette absence de fantômes ?
– Au défaut de brouillard, milord.
–Ah ! ah !
– Sans doute ; vous comprenez bien l'atmosphère des fantômes, c'est le brouillard : en Écosse, en Danemark, en Angleterre, pays de brouillards, on regorge de fantômes : on a le spectre du père d'Hamlet, le spectre de Banquo, les ombres des victimes de Richard III. En Italie, vous n'avez qu'un spectre, celui de César ; et encore où apparaît-il à Brutus ? À Philippes en Ma-cédoine, en Thrace, c'est-à-dire dans le Danemark de la Grèce, dans l'Écosse de l'Orient, où le brouillard a trouvé moyen de rendre Ovide mélancolique à ce point qu'il a intitulé Tristes les vers qu'il y a faits. Pourquoi Virgile fait-il apparaître l'ombre d'Anchise à Énée ? Parce que Virgile est de Mantoue. Connaissez-vous Mantoue ? un pays de marais, une vraie grenouillère, une fabrique de rhumatismes, une atmosphère de vapeurs, par conséquent, un nid de fantômes !
– Allez toujours, je vous écoute.
– Vous avez vu les bords du Rhin ?
– Oui.
– L'Allemagne, n'est-ce pas ?
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– Oui.
– Encore un pays de fées, d'ondines, de sylphes et, par conséquent, de fantômes (qui peut le plus, peut le moins) tout cela à cause du brouillard toujours ; mais, en Italie, en Espagne, où diable voulez-vous que les fantômes se réfugient ? Pas la plus petite vapeur… Aussi, si j'étais en Espagne ou en Italie, je ne tenterais même pas l'aventure de demain.
– Tout cela ne me dit point pourquoi vous refusez ma compagnie, insista sir John.
– Attendez donc : je vous ai déjà expliqué comment les fantômes ne se hasardent pas dans certains pays, parce qu'ils n'y trouvent pas certaines conditions atmosphériques ; laissez-moi vous expliquer les chances qu'il faut se ménager quand on dé-
sire en voir.
– Expliquez ! expliquez ! dit sir John ; en vérité, vous êtes l'homme que j'aime le mieux entendre parler, Roland.
Et sir John s'étendit à son tour dans un fauteuil, s'apprêtant à écouter avec délices les improvisations de cet esprit fantasque, qu'il avait déjà vu sous tant de faces depuis cinq ou six jours à peine qu'il le connaissait.
Roland s'inclina en signe de remerciement.
– Eh bien, voici donc l'affaire, et vous allez comprendre ce-la, milord : j'ai tant entendu parler fantômes dans ma vie, que je connais ces gaillards-là comme si je les avais faits. Pourquoi les fantômes se montrent-ils ?
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– Vous me demandez cela ? fit sir John.
– Oui, je vous le demande.
– Je vous avoue que, n'ayant pas étudié les fantômes comme vous, je ne saurais vous faire une réponse positive.
– Vous voyez bien ! Les fantômes se montrent, mon cher lord, pour faire peur à celui auquel ils apparaissent.
– C'est incontestable.
– Parbleu ! s'ils ne font pas peur à celui à qui ils apparaissent, c'est celui à qui ils apparaissent qui leur fait peur : témoin M. de Turenne, dont les fantômes se sont trouvés être des faux-monnayeurs. Connaissez-vous cette histoire-là ?
– Non.
– Je vous la raconterai un autre jour ; ne nous embrouillons pas. Voilà pourquoi, lorsqu'ils se décident à apparaître – ce qui est rare – voilà pourquoi les fantômes choisissent les nuits ora-geuses, où il fait des éclairs, du tonnerre, du vent : c'est leur mise en scène.
– Je suis forcé d'avouer que tout cela est on ne peut pas plus juste.
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