Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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– Oh ! mon frère, non, ma mère ne m'en a pas dit un mot ; c'est moi qui ai deviné que tu voulais y aller.

– Eh bien, si je voulais y aller, Amélie, dit Roland d'un ton ferme, tu dois savoir une chose, c'est que j'irais.

– Même si je t'en prie à mains jointes, mon frère ? dit Amé-

lie avec un accent presque douloureux, même si je t'en prie à genoux ?

Et elle se laissa glisser aux pieds de son frère.

– Oh ! femmes ! femmes ! murmura Roland, inexplicables créatures dont les paroles sont un mystère, dont la bouche ne dit jamais les secrets du cœur, qui pleurent, qui prient, qui tremblent, pourquoi ? Dieu le sait ! mais nous autres hommes, jamais ! J'irai, Amélie, parce que j'ai résolu d'y aller, et que, quand j'ai pris une fois une résolution, nulle puissance au monde n'a le pouvoir de m'en faire changer. Maintenant, embrasse-moi, ne crains rien, et je te dirai tout bas un grand secret.

– 256 –

Amélie releva la tête, fixant sur Roland un regard à la fois interrogateur et désespéré.

– J'ai reconnu depuis plus d'un an, répondit le jeune homme, que j'ai le malheur de ne pouvoir mourir ; rassure-toi donc et sois tranquille.

Roland prononça ces paroles d'un ton si douloureux, qu'Amélie, qui jusque-là était parvenue à retenir ses larmes, rentra chez elle en éclatant en sanglots.

Le jeune officier après s'être assuré que sa sœur avait refermé sa porte, referma la sienne en murmurant :

– Nous verrons bien qui se lassera enfin, de moi ou de la destinée.

– 257 –

XVI – LE FANTÔME

Le lendemain, à l’heure à peu près à laquelle nous venons de quitter Roland, le jeune officier, après s'être assuré que tout le monde était couché au château des Noires-Fontaines, entrou-vrit doucement sa porte, descendit l’escalier en retenant sa respiration, gagna le vestibule, tira sans bruit les verrous de la porte d'entrée, descendit le perron, se retourna pour s'assurer que tout était bien tranquille, et, rassuré par l’obscurité des fe-nêtres, il attaqua bravement la grille.

La grille, dont les gonds avaient, selon toute probabilité, été huilés dans la journée, tourna sans faire entendre le moindre grincement, et se referma comme elle s'était ouverte, après avoir donné passage à Roland, qui s'avança rapidement alors dans la direction du chemin de Pont-d'Ain à Bourg.

À peine eut-il fait cent pas que la cloche de Saint-Just tinta un coup : celle de Montagnat lui répondit comme un écho de bronze ; dix heures et demie sonnaient.

Au pas dont marchait le jeune homme, il lui fallait à peine vingt minutes pour atteindre la chartreuse de Seillon, surtout si, au lieu de contourner le bois, il prenait le sentier qui conduisait droit au monastère.

Roland était trop familiarisé depuis sa jeunesse avec les moindres laies de la forêt de Seillon pour allonger inutilement son chemin de dix minutes. Il prit donc sans hésiter à travers bois, et, au bout de cinq minutes, il reparut de l'autre côté de la forêt.

– 258 –

Arrivé là, il n'avait plus à traverser qu'un bout de plaine pour être arrivé au mur du verger du cloître.

Ce fut l'affaire de cinq autres minutes à peine.

Au pied du mur, il s'arrêta, mais ce fut pour quelques secondes.

Il dégrafa son manteau, le roula en tampon et le jeta pardessus le mur.

Son manteau ôté, il resta avec une redingote de velours, une culotte de peau blanche et des bottes à retroussis.

La redingote était serrée autour du corps par une ceinture dans laquelle étaient passés deux pistolets.

Un chapeau à larges bords couvrait son visage et le voilait d'ombre.

Avec la même rapidité qu'il s'était débarrassé du vêtement qui pouvait le gêner pour franchir le mur, il se mit à l'escalader.

Son pied chercha une jointure qu'il n'eut pas de peine à trouver ; il s'élança, saisit la crête du chaperon, et retomba de l’autre côté sans avoir même touché le faîte de ce mur, pardessus lequel il avait bondi.

Il ramassa son manteau, le rejeta sur ses épaules, l’agrafa de nouveau, et, à travers le verger, gagna à grands pas une petite porte qui servait de communication entre le verger et le cloître.

– 259 –

Comme il franchissait le seuil de cette petite porte, onze heures sonnaient.

Roland s'arrêta, compta les coups, fit lentement le tour du cloître, regardant et écoutant.

Il ne vit rien et n'entendit pas le moindre bruit.

Le monastère offrait l’image de la désolation et de la solitude ; toutes les portes étaient ouvertes : celles des cellules, celle de la chapelle, celle du réfectoire.

Dans le réfectoire, immense pièce où les tables étaient encore dressées, Roland vit voleter cinq ou six chauves-souris ; une chouette effrayée s'échappa par une fenêtre brisée, se per-cha sur un arbre à quelques pas de là et fit entendre son cri fu-nèbre.

– Bon ! dit tout haut Roland, je crois que c'est ici que je dois établir mon quartier général ; chauves-souris et chouettes sont l’avant-garde des fantômes.

Le son de cette voix humaine, s'élevant du milieu de cette solitude, de ces ténèbres et de cette désolation, avait quelque chose d'insolite et de lugubre qui eût fait frissonner celui-là même qui venait de parler, si Roland, comme il l'avait dit lui-même, n'avait pas eu une âme inaccessible à la peur.

Il chercha un point d'où il pût du regard embrasser toute la salle : une table isolée, placée sur une espèce d'estrade, à l’une des extrémités du réfectoire, et qui avait sans doute servi au su-périeur du couvent, soit pour faire une lecture pieuse pendant le repas, soit pour prendre son repas séparé des autres frères, lui parut un lieu d'observation réunissant tous les avantages qu'il pouvait désirer.

– 260 –

Appuyé au mur, il ne pouvait être surpris par derrière, et, de là, son regard, lorsqu'il serait habitué aux ténèbres, dominerait tous les points de la salle.

Il chercha un siège quelconque et trouva, renversé à trois pas de la table, l'escabeau qui avait dû être celui du convive ou du lecteur isolé.

Il s'assit devant la table, détacha son manteau pour avoir toute liberté dans ses mouvements, prit ses pistolets à sa ceinture, en disposa un devant lui, et, frappant trois coups sur la table avec la crosse de l’autre :

– La séance est ouverte, dit-il à haute voix, les fantômes peuvent venir.

Ceux qui, la nuit, traversant à deux des cimetières ou des églises, ont quelquefois éprouvé, sans s'en rendre compte, ce suprême besoin de parler bas et religieusement, qui s'attache à certaines localités, ceux-là seuls comprendront quelle étrange impression eût produite, sur celui qui l’eût entendue, cette voix railleuse et saccadée troublant la solitude et les ténèbres.

Elle vibra un instant dans l’obscurité, qu'elle fit en quelque sorte tressaillir ; puis elle s'éteignit et mourut sans écho, s'échappant à la fois par toutes ces ouvertures que les ailes du temps avaient faites sur son passage.

Comme il s'y était attendu, les yeux de Roland s'étaient habitués aux ténèbres, et maintenant, grâce à la pâle lumière de la lune, qui venait de se lever, et qui pénétrait dans le réfectoire en longs rayons blanchâtres, par les fenêtres brisées, pouvait voir distinctement d'un bout à l'autre de l’immense chambre.

– 261 –

Quoique évidemment, à l’intérieur comme à l'extérieur, Roland fût sans crainte, il n'était pas sans défiance, et son oreille percevait les moindres bruits.

Il entendit sonner la demie.

Malgré lui, le timbre le fit tressaillir ; il venait de l'église même du couvent.

Comment, dans cette ruine où tout était mort, l’horloge, cette pulsation du temps, était-elle demeurée vivante ?

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