Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– Eh bien, vous le trouverez à vingt pas de la façade du côté du bois de Genoud.
Les deux paysans se regardèrent encore.
– Hum ! fit l’un.
– Hum ! répéta l’autre, fidèle écho de son compagnon.
– Eh bien, quoi, hum ? demanda Roland.
– Dame…
– Voyons, expliquez-vous ; qu'y a-t-il ?
– Il y a que nous aimerions mieux que ce fût à l’autre ex-trémité de la forêt.
– Comment à l'autre extrémité de la forêt ?
– Ça est un fait, dit le second paysan.
– Mais pourquoi à l’autre extrémité de la forêt ? reprit Roland avec impatience ; il y a trois lieues d'ici à l'autre extrémité de la forêt, tandis que vous avez une lieue à peine d'ici à l’endroit où est le sanglier.
– Oui, dit le premier paysan, c'est que l’endroit où est le sanglier…
– 236 –
Et il s'arrêta en se grattant la tête.
– Justement, voilà ! dit le second.
– Voilà quoi ?
– C'est un peu trop près de la chartreuse.
– Pas de la chartreuse, je vous ai dit du pavillon.
– C'est tout un ; vous savez bien, monsieur Louis, qu'on dit qu'il y a un passage souterrain qui va du pavillon à la chartreuse.
– Oh ! il y en a un, c'est sûr, dit le second paysan.
– Eh bien, fit Roland, qu'ont de commun la chartreuse, le pavillon et le passage souterrain avec notre sanglier ?
– Cela a de commun que l’animal est dans un mauvais endroit ; voilà.
– Oh ! oui, un mauvais endroit, répéta le second paysan.
– Ah çà ! vous expliquerez-vous, drôles ? s'écria Roland, qui commençait à se fâcher, tandis que sa mère s'inquiétait et qu'Amélie pâlissait visiblement.
– Pardon, monsieur Louis, dit le paysan, nous ne sommes pas des drôles : nous sommes des gens craignant Dieu, voilà tout.
– 237 –
– Eh ! mille tonnerres ! dit Roland, moi aussi je crains Dieu ! Après ?
– Ce qui fait que nous ne nous soucions pas d'avoir des dé-
mêlés avec le diable.
– Non, non, non, dit le second paysan.
– Avec son semblable, continua le premier paysan, un homme vaut un homme.
– Quelquefois même il en vaut deux, dit le second bâti en Hercule.
– Mais avec des êtres surnaturels, des fantômes, des spectres, non, merci ! continua le premier paysan.
– Merci ! répéta le second.
– Ah çà, ma mère ; ah çà, ma sœur, demanda Roland
s'adressant aux deux femmes, comprenez-vous, au nom du ciel, quelque chose à ce que disent ces deux imbéciles ?
– Imbéciles ! fit le premier paysan, c'est possible ; mais il n'en est pas moins vrai que Pierre Marey, pour avoir voulu regarder seulement par-dessus le mur de la chartreuse, a eu le cou tordu ; il est vrai que c'était un samedi, jour de sabbat.
– Et qu'on n'a jamais pu le lui redresser, affirma le second paysan ; de sorte qu'on a été obligé de l’enterrer le visage à l’envers et regardant ce qui se passe derrière lui.
– 238 –
– Oh ! oh ! fit sir John, voilà qui devient intéressant ; j'aime fort les histoires de fantômes.
– Bon ! dit Édouard, ce n'est point comme ma sœur Amélie, milord, à ce qu'il paraît.
– Pourquoi cela ?
– Regarde donc, frère Roland, comme elle est pâle.
– En effet, dit sir John, mademoiselle semble près de se trouver mal.
– Moi ? pas du tout, fit Amélie ; seulement ne trouvez-vous pas qu'il fait un peu chaud ici, ma mère ?
Et Amélie essuya son front couvert de sueur.
– Non, dit madame de Montrevel.
– Cependant, insista Amélie, si je ne craignais pas de vous incommoder, madame, je vous demanderais la permission d'ouvrir une fenêtre.
– Fais, mon enfant.
Amélie se leva vivement pour mettre à profit la permission reçue, et, tout en chancelant, alla ouvrir une fenêtre donnant sur le jardin.
La fenêtre ouverte, elle resta debout, adossée à la barre d'appui, et à moitié cachée par les rideaux.
– 239 –
– Ah ! dit-elle, ici, au moins, on respire.
Sir John se leva pour lui offrir son flacon de sels ; mais vivement :
– Non, non, milord, dit Amélie, je vous remercie, cela va tout à fait mieux.
– Voyons, voyons, dit Roland, il ne s'agit pas de cela, mais de notre sanglier.
– Eh bien, votre sanglier, monsieur Louis, on l'ira chercher demain.
– C'est ça, dit le second paysan, demain matin il fera jour.
– De sorte que, pour y aller ce soir ?…
– Oh ! pour y aller ce soir…
Le paysan regarda son camarade, et, tous deux en même temps, secouant la tête :
– Pour y aller ce soir, ça ne se peut pas.
– Poltrons !
– Monsieur Louis, on n'est pas poltron pour avoir peur, dit le premier paysan.
– 240 –
– Que non, on n'est pas poltron pour ça, répondit le second.
– Ah ! fit Roland, je voudrais bien qu'un plus fort que vous me soutînt cette thèse, que l'on n'est pas poltron pour avoir peur.
– Dame, c'est selon la chose dont on a peur, monsieur Louis : qu'on me donne une bonne serpe et un bon gourdin, je n'ai pas peur d'un loup ; qu'on me donne un bon fusil, je n'ai pas peur d'un homme, quand bien même je saurais que cet homme m'attend pour m'assassiner…
– Oui, dit Édouard ; mais d'un fantôme, fût-ce d'un fantôme de moine, tu as peur ?
– Mon petit monsieur Édouard, dit le paysan, laissez parler votre frère, M. Louis ; vous n'êtes pas encore assez grand pour plaisanter avec ces choses-là, non.
– Non, ajouta l’autre paysan ; attendez que vous ayez de la barbe au menton, mon petit monsieur.
– Je n'ai pas de barbe au menton, répondit Édouard en se redressant ; mais cela n'empêche point que, si j'étais assez fort pour porter le sanglier, je l'irais bien chercher tout seul, que ce fût le jour ou la nuit.
– Grand bien vous fasse, mon jeune monsieur ; mais voilà mon camarade et moi qui vous disons que, pour un louis, nous n'irions pas.
– Mais pour deux ? dit Roland, qui voulait les pousser à bout.
– 241 –
– Ni pour deux, ni pour quatre, ni pour dix, monsieur de Montrevel. C'est bon, dix louis ; mais qu'est-ce que je ferais de vos dix louis quand j'aurais le cou tordu ?
– Oui, le cou tordu comme Pierre Marey, dit le second paysan.
– Ce n'est pas vos dix louis qui donneront du pain à ma femme et à mes enfants pour le restant de leurs jours, n'est-ce pas ?
– Et encore, quand tu dis dix louis, reprit le second paysan, cela ne serait que cinq, puisqu'il y en aurait cinq pour moi.
– Alors, il revient des fantômes dans le pavillon ? demanda Roland.
– Je ne dis pas dans le pavillon – dans le pavillon, je n'en suis pas sûr – mais dans la chartreuse…
– Dans la chartreuse, tu en es sûr ?
– Oh ! oui, là, bien certainement.
– Tu les as vus ?
– Pas moi ; mais il y a des gens qui les ont vus.
– Ton camarade ? demanda le jeune officier en se tournant vers le second paysan.
– 242 –
– Je ne les ai pas vus ; mais j'ai vu des flammes, et Claude Philippon a entendu des chaînes.
– Ah ! il y a des flammes et des chaînes ? demanda Roland.
– Oui ! et, quant aux flammes, dit le premier paysan, je les ai vues, moi.
– Et Claude Philippon a entendu les chaînes, répéta le premier.
– Très bien, mes amis, très bien, reprit Roland d'un ton goguenard ; donc, à aucun prix, vous n'irez ce soir ?
– À aucun prix.
– Pas pour tout l’or du monde.
– Et vous irez demain au jour ?
– Oh ! monsieur Louis, avant que vous soyez levé, le sanglier sera ici.
– Il y sera que vous ne serez pas levé, répondit l’écho.
– Eh bien, fit Roland, venez me revoir après-demain.
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