Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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choire cassée d'un coup de pistolet, été exécuté le lendemain, ma mère avait, selon toute probabilité, le cou coupé pour n'avoir pas permis que sa fille pleurât le citoyen Marat dans une des douze urnes que la ville de Bourg devait remplir de ses larmes.

Adieu, Courtois, tu es un brave, homme ; tu as donné à ma mère et à ma sœur un peu de vin pour mettre avec leur eau, un peu de viande pour mettre sur leur pain, un peu d'espérance à mettre sur leur cœur ; tu leur as prêté ta fille pour qu'elles ne balayas-sent pas leur cachot elles-mêmes ; cela vaudrait une fortune ; malheureusement, je ne suis pas riche : j'ai cinquante louis sur moi, les voilà. Venez milord.

Et le jeune homme entraîna sir John avant que le geôlier fût revenu de sa surprise et eût le temps de remercier Roland ou de

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refuser les cinquante louis ; ce qui, il faut le dire, eût été une bien grande preuve de désintéressement pour un geôlier, surtout quand ce geôlier était d'une opinion contraire au gouvernement qu'il servait.

En sortant de la prison, Roland et sir John trouvèrent la place des Lices encombrée de gens qui avaient appris le retour du général Bonaparte en France et qui criaient : « Vive Bonaparte ! » à tue-tête, les uns parce qu'ils étaient effectivement les admirateurs du vainqueur d'Arcole, de Rivoli et des Pyramides, les autres parce qu'on leur avait dit, comme au père Courtois, que ce même vainqueur n'avait vaincu qu'au profit de Sa Majesté Louis XVIII.

Cette fois, comme Roland et sir John avaient visité tout ce que la ville de Bourg offrait de curieux, ils reprirent le chemin du château des Noires-Fontaines, où ils arrivèrent sans que rien les arrêtât davantage.

Madame de Montrevel et Amélie étaient sorties. Roland installa sir John dans un fauteuil en le priant d'attendre cinq minutes.

Au bout de cinq minutes, il revint tenant à la main une es-pèce de brochure en papier gris, assez mal imprimée.

– Mon cher hôte, dit-il, vous m'avez paru élever quelques doutes sur l’authenticité de la fête dont je vous parlais tout à l'heure, et qui a failli coûter la vie à ma mère et à ma sœur ; je vous en apporte le programme : lisez-moi cela, et, pendant ce temps, j'irai voir ce que l’on a fait de mes chiens ; car je présume que vous me tenez quitte de la journée de pêche et que nous passerons tout de suite à la chasse.

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Et il sortit, laissant entre les mains de sir John l’arrêté de la municipalité de la ville de Bourg touchant la fête funèbre à célé-

brer en l'honneur de Marat, le jour anniversaire de sa mort.

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XIII – LE RAGOT

Sir John achevait la lecture de cette pièce intéressante, lorsque madame de Montrevel et sa fille rentrèrent.

Amélie, qui ne savait point qu'il eût été si fort question d'elle entre Roland et sir John, fut étonnée de l'expression avec laquelle le gentleman fixa son regard sur elle.

Amélie semblait à celui-ci plus ravissante que jamais.

Il comprenait bien cette mère qui, au péril de sa vie, n'avait point voulu que cette charmante créature profanât sa jeunesse et sa beauté en servant de comparse à une fête dont Marat était le dieu.

Il se rappelait ce cachot froid et humide qu'il avait visité une heure auparavant, et il frissonnait à l'idée que cette blanche et délicate hermine qu'il avait sous les yeux y était resté six semaines enfermée, sans air et sans soleil.

Il regardait ce cou, un peu trop long peut-être, mais, comme celui du cygne, plein de mollesse et de grâce dans son exagération, et il se rappelait ce mot si mélancolique de la pauvre prin-cesse de Lamballe, passant la main sur le sien : « Il ne donnera pas grand mal au bourreau ! »

Les pensées qui se succédaient dans l’esprit de sir John donnaient à sa physionomie une expression si différente de celle

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qu'il avait habituellement, que madame de Montrevel ne put s'empêcher de lui demander ce qu'il avait.

Sir John alors raconta à madame de Montrevel sa visite à la prison et le pieux pèlerinage de Roland au cachot qui avait enfermé sa mère et sa sœur.

Au moment où sir John terminait son récit, une fanfare de chasse sonnant le bien aller se fit entendre, et Roland entra son cor à la bouche.

Mais, le détachant presque aussitôt de ses lèvres :

– Mon cher hôte, dit-il, remerciez ma mère : grâce à elle, nous ferons demain une chasse magnifique.

– Grâce à moi ? demanda madame de Montrevel.

– Comment cela ? dit sir John.

– Je vous ai quitté pour aller voir ce que l'on avait fait de mes chiens, n'est-ce pas ?

– Vous me l’avez dit, du moins.

– J'en avais deux, Barbichon et Ravaude, deux excellentes bêtes, le mâle et la femelle.

– Oh ! fit sir John, seraient-elles mortes ?

– Ah bien, oui, imaginez-vous que cette excellente mère que voilà (et il prit madame de Montrevel par la tête et l’embrassa

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sur les deux joues) n'a pas voulu qu'on jetât à l'eau un seul des petits qu'ils ont faits, sous le prétexte que c'étaient les chiens de mes chiens ; de sorte, mon cher lord, que les enfants, les petits-enfants et les arrière-petits-enfants de Barbichon et Ravaude sont aussi nombreux aujourd'hui que les descendants d’Ismaël, et que ce n'est plus une paire de chiens que j'ai, mais toute une meute, vingt-cinq bêtes chassant du même pied ; tout cela noir comme une bande de taupes, avec les pattes blanches, du feu aux yeux et au poitrail, et un régiment de queues en trompette qui vous fera plaisir à voir.

Et, là-dessus, Roland sonna une nouvelle fanfare qui fit ac-courir son jeune frère.

– Ah ! s'écria celui-ci en entrant, tu vas demain à la chasse, frère Roland ; j'y vais aussi, j'y vais aussi, j'y vais aussi !

– Bon ! fit Roland, mais sais-tu à quelle chasse nous allons ?

– Non ; je sais seulement que j'y vais.

– Nous allons à la chasse au sanglier.

– Oh ! quel bonheur ! fit l'enfant en frappant ses deux petites mains l'une contre l'autre.

– Mais tu es fou ! dit madame de Montrevel en pâlissant.

– Pourquoi cela, madame maman, s'il vous plaît ?

– Parce que la chasse au sanglier est une chasse fort dangereuse.

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– Pas si dangereuse que la chasse aux hommes ; tu vois bien que mon frère est revenu de celle-là, je reviendrai bien de l'autre.

– Roland, fit madame de Montrevel tandis qu'Amélie, plongée dans une rêverie profonde, ne prenait aucune part à la discussion, Roland, fais donc entendre raison à Édouard, et dis-lui donc qu'il n'a pas le sens commun.

Mais Roland, qui se revoyait enfant et qui se reconnaissait dans son jeune frère, au lieu de le blâmer, souriait à ce courage enfantin.

– Ce serait bien volontiers que je t'emmènerais, dit-il à l'enfant ; mais, pour aller à la chasse, il faut au moins savoir ce que c'est qu'un fusil.

– Oh ! monsieur Roland, fit Édouard, venez un peu dans le jardin, et mettez votre chapeau à cent pas, et je vous montrerai ce que c'est qu'un fusil.

– Malheureux enfant ! s'écria madame de Montrevel toute tremblante ; mais où l'as-tu appris ?

– Tiens, chez l’armurier de Montagnat, où sont les fusils de papa et de frère Roland. Tu me demandes quelquefois ce que je fais de mon argent, n'est-ce pas ? Eh bien, j'en achète de la poudre et des balles, et j'apprends à tuer les Autrichiens et les Arabes, comme fait mon frère Roland.

Madame de Montrevel leva les mains au ciel.

– 216 –

– Que voulez-vous, ma mère, dit Roland, bon chien chasse de race ; il ne se peut pas qu'un Montrevel ait peur de la poudre.

Tu viendras avec nous demain, Édouard.

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