Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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J'ai une visite à rendre à certain cachot.
– Le grincement des verrous et le cri des grilles ne sont pas un bruit fort récréatif, mais n'importe ! puisque vous voulez bien vous charger de mon éducation, conduisez-moi à votre cachot.
– Eh bien, alors, entrons vite ; il me semble que je vois une foule de gens qui ont l'air d'avoir envie de me parler.
Et, en effet, peu à peu une espèce de rumeur semblait se ré-
pandre dans la ville ; on sortait des maisons, on formait des groupes dans la rue, et ces groupes se montraient Roland avec curiosité.
Roland sonna à la grille située, à cette époque, à l'endroit où elle est encore aujourd'hui, mais s'ouvrant sur le préau de la prison.
Un guichetier vint ouvrir.
– Ah ! ah ! c'est toujours vous, père Courtois ? demanda le jeune homme.
Puis, se retournant vers sir John :
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– Un beau nom de geôlier, n'est-ce pas, milord ?
Le geôlier regarda le jeune homme avec étonnement.
– Comment se fait-il, demanda-t-il à travers la grille, que vous sachiez mon nom et que je ne sache pas le vôtre ?
– Bon ! je sais non seulement votre nom, mais encore votre opinion ; vous êtes un vieux royaliste, père Courtois !
– Monsieur, dit le geôlier tout effrayé, pas de mauvaises plaisanteries, s'il vous plaît, et dites ce que vous désirez.
– Eh bien, mon brave père Courtois, je désirerais visiter le cachot où l'on a mis ma mère et ma sœur, madame et mademoiselle de Montrevel.
– Ah ! s'écria le concierge, comment ! c'est vous, monsieur Louis ? Ah bien, vous aviez raison de dire que je ne connaissais que vous. Savez-vous que vous voilà devenu fièrement beau gar-
çon ?
– Vous trouvez, père Courtois ? Eh bien, je vous rends la pareille, votre fille Charlotte est, par ma foi, une belle fille.
– Charlotte est la femme de chambre de ma sœur, milord.
Et elle en est bien heureuse ; elle se trouve mieux qu'ici, monsieur Roland, Est-ce vrai que vous êtes aide de camp du général Bonaparte ?
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– Hélas ! Courtois, j'ai cet honneur. Tu aimerais mieux que je fusse aide de camp de M. le comte d'Artois ou de M. le duc d'Angoulême ?
– Mais taisez-vous donc, monsieur Louis !
Puis, s'approchant de l’oreille du jeune homme :
– Dites donc, fit-il, est-ce que c'est positif ?
– Quoi, père Courtois ?
– Que le général Bonaparte soit passé hier à Lyon ?
– Il paraît qu'il y a quelque chose de vrai dans cette nouvelle, car voilà deux fois que je l’entends répéter. Ah ! je comprends maintenant ces braves gens qui me regardaient avec curiosité et qui avaient l'air de vouloir me faire des questions.
Ils sont comme vous, père Courtois, ils désirent savoir à quoi s'en tenir sur cette arrivée du général Bonaparte.
– Vous ne savez pas ce qu'on dit encore, monsieur Louis !
– On dit donc encore autre chose père Courtois ?
– Je crois bien qu'on dit encore autre chose, mais tout bas.
– Quoi donc ?
– On dit qu'il vient réclamer au Directoire le trône de Sa Majesté Louis XVIII pour le faire monter dessus, et que, si le
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citoyen Gohier ne veut pas, en sa qualité de président, le lui rendre de bonne volonté, il le lui rendra de force.
– Ah bah ! fit le jeune officier avec un air de doute qui allait jusqu'à la raillerie.
Mais le père Courtois insista par un signe de tête affirmatif.
– C'est possible, dit le jeune homme ; mais, quant à cela, ce n'est pas la seconde nouvelle, c'est la première ; et maintenant que vous me connaissez, voulez-vous m'ouvrir ?
– Vous ouvrir ! je crois bien ; que diable fais-je donc ?
Et le geôlier ouvrit la porte avec autant d'empressement qu'il avait paru d'abord y mettre de répugnance.
Le jeune homme entra ; sir John le suivit.
Le geôlier referma la grille avec soin et marcha le premier ; Roland le suivit, l’Anglais suivit Roland.
Il commençait à s'habituer au caractère fantasque de son jeune ami.
Le spleen , c'est la misanthropie moins les boutades de Timon et l'esprit d'Alceste.
Le geôlier traversa tout le préau, séparé du palais de justice par une muraille de quinze pieds de hauteur, faisant vers son milieu retour en arrière, de quelques pieds, sur la partie anté-
rieure de laquelle on avait scellé, pour donner passage aux pri-
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sonniers sans que ceux-ci eussent besoin de tourner par la rue, une porte de chêne massif. Le geôlier, disons-nous, traversa tout le préau et gagna, dans l'angle gauche de la cour, un escalier tournant qui conduisait à l'intérieur de la prison.
Si nous insistons sur ces détails, c'est que nous aurons à revenir un jour sur ces localités ; et que, par conséquent, nous dé-
sirons qu'arrivé à ce moment-là de notre récit, elles ne soient point complètement étrangères à nos lecteurs.
L'escalier conduisait d'abord à l'antichambre de la prison, c'est-à-dire à la chambre du concierge du présidial ; puis, de cette chambre, par un escalier de dix marches, on descendait dans une première cour, séparée de celle des prisonniers par une muraille dans le genre de celle que nous avons décrite, mais percée de trois portes ; à l’extrémité de cette cour, un couloir conduisait à la chambre du geôlier, laquelle donnait de plain-pied, à l'aide d'un second couloir, dans des cachots pittoresquement appelés cages.
Le geôlier s'arrêta à la première de ces cages, et, frappant à la porte :
– C'est ici, dit-il ; j'avais mis là madame votre Mère et mademoiselle votre sœur, afin que, si les chères dames avaient besoin de moi ou de Charlotte, elles n'eussent qu'à frapper.
– Est-ce qu'il y a quelqu'un dans le cachot ?
– Personne.
– Eh bien, faites-moi la grâce de m'en ouvrir la porte ; voici mon ami, lord Tanlay, un Anglais philanthrope, qui voyage pour
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savoir si l'on est mieux dans les prisons de France que dans celles d'Angleterre. Entrez, milord, entrez.
Et, le père Courtois ayant ouvert la porte, Roland poussa sir John dans un cachot formant un carré parfait de dix à douze pieds sur toutes les faces.
– Oh ! oh ! fit sir John, l'endroit est lugubre.
– Vous trouvez ? Eh bien, mon cher lord, voilà l’endroit où ma mère, la plus digne femme qu'il y ait au monde, et ma sœur, vous la connaissez, ont passé six semaines, avec la perspective de n'en sortir que pour aller faire un tour sur la place du Bastion ; remarquez bien qu'il y a cinq ans de cela ; ma sœur en avait, par conséquent, douze à peine.
– Mais quel crime avaient-elles donc commis ?
– Oh ! un crime énorme : dans la fête anniversaire que la ville de Bourg a cru devoir consacrer à la mort de l'Ami du peuple, ma mère a refusé de laisser faire à ma sœur une des vierges qui portaient les urnes contenant les larmes de la France. Que voulez-vous ! pauvre femme, elle avait cru avoir assez fait pour la patrie en lui offrant le sang de son fils et de son mari, qui coulait pour l'un, en Italie, pour l'autre, en Allemagne : elle se trompait. La patrie, à ce qu'il paraît, réclamait encore les larmes de sa fille ; pour le coup, elle a trouvé que c'était trop, du moment surtout où ces larmes coulaient pour le citoyen Marat. Il en résulta que, le soir même de la fête, au milieu de l'enthousiasme que cette fête avait excité, ma mère fut décrétée d'accusation. Par bonheur, Bourg n'était pas à la hauteur de Paris sous le rapport de la célérité. Un ami que nous avions au greffe fit traîner l'affaire, et, un beau jour, on apprit tout à la fois la chute et la mort de Robespierre. Cela interrompit beaucoup de choses,
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et, entre autres, les guillotinades ; notre ami du greffe fit comprendre au tribunal que le vent qui venait de Paris était à la clémence ; on attendit huit jours, on attendit quinze jours, et, le seizième, on vint dire à ma mère et à ma sœur qu'elles étaient libres ; de sorte que, mon cher, vous comprenez – et cela fait faire les plus hautes réflexions philosophiques – de sorte que, si mademoiselle Térésa Cabarrus n'était pas venue d'Espagne en France ; que si elle n'avait pas épousé M. Fontenay, conseiller au parlement ; que si elle n'avait pas été arrêtée et conduite devant le proconsul Tallien, fils du maître d'hôtel du marquis de Bercy, ex-clerc de procureur, ex-prote d'imprimerie, ex-commis expéditionnaire, ex-secrétaire de la commune de Paris, pour le moment en mission à Bordeaux ; que si l'ex-proconsul ne fût pas devenu amoureux d'elle, que si elle n'eût pas été emprisonnée, que si, le 9 thermidor, elle ne lui avait pas fait passer un poignard avec ces mots : « si le tyran ne meurt pas aujourd'hui, je meurs demain » que si Saint-Just n'avait pas été arrêté au milieu de son discours, que si Robespierre n'avait pas eu, ce jour là, un chat dans la gorge ; que si Garnier (de l'Aube) ne lui avait pas crié : « C'est le sang de Danton qui t’étouffe ! » que si Lou-chet n'avait pas demandé son arrestation ; que s'il n'avait pas été arrêté, délivré par la Commune, repris sur elle, eu la mâ-
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