Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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tienne, et qui contribuaient, par leurs cris et leurs excitations, à faire à ces malheureux une mort désespérée, et, au milieu de ces vieillards, un petit septuagénaire, bien coquet, bien poudré, chi-quenaudant son jabot de dentelle pour le moindre grain de poussière, prenant son tabac d'Espagne dans une tabatière d'or avec un chiffre en diamants, mangeant ses pastilles à l’ambre dans une bonbonnière de Sèvres qui lui a été donnée par madame du Barry, bonbonnière ornée du portrait de la donatrice, ce septuagénaire – voyez le tableau, mon cher ! – piétinant avec
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ses escarpins sur ces corps qui ne laissaient plus qu'un matelas de chair humaine, et fatigant son bras, appauvri par l'âge, à frapper avec un jonc à pomme de vermeil ceux de ces cadavres qui ne lui paraissaient pas suffisamment morts, convenablement passés au pilon… Pouah ! mon cher, j'ai vu Montebello, j'ai vu Arcole, j'ai vu Rivoli, j'ai vu les Pyramides ; je croyais ne pouvoir rien voir de plus terrible. Eh bien, le simple récit de ma mère, hier, quand vous avez été rentré dans votre chambre, m'a fait dresser les cheveux ? Ma foi ! voilà qui explique les spasmes de ma pauvre sœur aussi clairement que mon anévrisme explique les miens.
Sir John regardait et écoutait Roland avec cet étonnement curieux que lui causaient toujours les sorties misanthropiques de son jeune ami. En effet, Roland semblait embusqué au coin de la conversation pour tomber sur le genre humain à la moindre occasion qui s'en présenterait. Il s'aperçut du sentiment qu'il venait de faire pénétrer dans l'esprit de sir John et changea complètement de ton, substituant la raillerie amère à l'emportement philanthropique.
– Il est vrai, dit-il, qu'après cet excellent aristocrate qui achevait ce que les massacreurs avaient commencé, et qui re-trempait dans le sang ses talons rouges déteints, les gens qui font ces sortes d'exécutions sont des gens de bas étage, des bourgeois et des manants, comme disaient nos aïeux en parlant de ceux qui les nourrissaient ; les nobles s'y prennent plus élé-
gamment. Vous avez vu, au reste, ce qui s'est passé à Avignon : on vous le raconterait, n'est-ce pas ? que vous ne le croiriez pas.
Ces messieurs les détrousseurs de diligences se piquent d'une délicatesse infinie ; ils ont deux faces sans compter leur masque : ce sont tantôt des Cartouches et des Mandrins, tantôt des Amadis et des Galaors. On raconte des histoires fabuleuses de ces héros de grand chemin. Ma mère me disait hier qu'il y avait un nommé Laurent – vous comprenez bien, mon cher, que Laurent est un nom de guerre qui sert à cacher le nom véritable,
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comme le masque cache le visage – il y avait un nommé Laurent qui réunissait toutes les qualités d'un héros de roman, tous les accomplissements, comme vous dites, vous autres Anglais, qui, sous le prétexte que vous avez été Normands autrefois, vous permettez de temps en temps d'enrichir notre langue d'une expression pittoresque, d'un mot dont la gueuse demandait l'au-mône à nos savants, qui se gardaient bien de la lui faire. Le sus-dit Laurent était donc beau jusqu'à l'idéalité ; il faisait partie d'une bande de soixante et douze compagnons de Jéhu que l'on vient de juger à Yssengeaux : soixante-dix furent acquittés ; lui et un de ses compagnons furent seuls condamnés à mort ; on renvoya les innocents séance tenante, et l'on garda Laurent et son compagnon pour la guillotine. Mais bast ! maître Laurent avait une trop jolie tête pour que cette tête tombât sous l'ignoble couteau d'un exécuteur : les juges qui l'avaient jugé, les curieux qui s'attendaient à le voir exécuter, avaient oublié cette recommandation corporelle de la beauté, comme dit Montaigne. Il y avait une femme chez le geôlier d'Yssengeaux, sa fille, sa sœur, sa nièce ; l’histoire – car c'est une histoire que je vous raconte et non un roman – l'histoire n'est pas fixée là-dessus ; tant il y a que la femme, quelle qu'elle fût, devint amoureuse du beau condamné ; si bien que, deux heures avant l'exécution, au moment ou maître Laurent croyait voir entrer l'exécuteur, et dormait ou faisait semblant de dormir, comme il se pratique toujours en pareil cas, il vit entrer l'ange sauveur.
« Vous dire comment les mesures étaient prises, je n'en sais rien : les deux amants ne sont point entrés dans les détails, et pour cause ; mais la vérité est – et je vous rappelle toujours, sir John, que c'est la vérité et non une fable – la vérité est que Laurent se trouva libre avec le regret de ne pouvoir sauver son camarade, qui était dans un autre cachot. Gensonné, en pareille circonstance, refusa de fuir et voulut mourir avec ses compagnons les Girondins ; mais Gensonné n'avait pas la tête d'Antinoüs sur le corps d'Apollon : plus la tête est belle, vous comprenez, plus on y tient. Laurent accepta donc l’offre qui lui était
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faite et s'enfuit ; un cheval l'attendait au prochain village ; la jeune fille, qui eût pu retarder ou embarrasser sa fuite, devait l'y rejoindre au point du jour. Le jour parut, mais n'amena point l'ange sauveur ; il paraît que notre chevalier tenait plus à sa maîtresse qu'à son compagnon : il avait fui sans son compagnon, il ne voulut pas fuir sans sa maîtresse. Il était six heures du matin, l’heure juste de l'exécution ; l'impatience, le gagnait.
Il avait, depuis quatre heures, tourné trois fois la fête de son cheval vers la ville et chaque fois s'en était approché davantage.
Une idée, à cette troisième fois, lui passa par l’esprit : c'est que sa maîtresse est prise et va payer pour lui ; il était venu jusqu'aux premières maisons, il pique son cheval, rentre dans la ville, traverse à visage découvert et au milieu de gens qui le nomment par son nom, tout étonnés de le voir libre et à cheval, quand ils s'attendaient à le voir garrotté et en charrette, traverse la place de l’exécution, où le bourreau vient d'apprendre qu'un de ses patients a disparu, aperçoit sa libératrice qui fendait à grand-peine la foule, non pas pour voir l’exécution, elle, mais pour aller le rejoindre. À sa vue, il enlève son cheval, bondit vers elle, renverse trois ou quatre badauds en les heurtant du poitrail de son Bayard, parvient jusqu'à elle, la jette sur l'arçon de sa selle, pousse un cri de joie et disparaît en brandissant son chapeau, comme M. de Condé à la bataille de Lens ; et le peuple d'applaudir et les femmes de trouver l'action héroïque et de devenir amoureuses du héros.
Roland s'arrêta et, voyant que sir John gardait le silence, il l'interrogea du regard.
– Allez toujours, répondit l'Anglais, je vous écoute, et, comme je suis sûr que vous ne me dites tout cela que pour arriver à un point qui vous reste à dire, j'attends.
– Eh bien, reprit en riant Roland, vous avez raison, très cher, et vous me connaissez, ma parole, comme si nous étions
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amis de collège. Eh bien, savez-vous l'idée qui m'a, toute la nuit, trotté dans l'esprit ? C'est de voir de près ce que c'est que ces messieurs de Jéhu.
– Ah ! oui, je comprends, vous n'avez pas pu vous faire tuer par M. de Barjols, vous allez essayer de vous faire tuer par M. Morgan.
– Ou un autre, mon cher sir John, répondit tranquillement le jeune officier ; car je vous déclare que je n'ai rien particuliè-
rement contre M. Morgan, au contraire, quoique ma première pensée, quand il est entré dans la salle et a fait son petit speech
– n'est-ce pas un speech que vous appelez cela ?
Sir John fit de la tête un signe affirmatif.
– Bien que ma première pensée, reprit Roland, ait été de lui sauter au cou et de l’étrangler d'une main, tandis que, de l'autre, je lui eusse arraché son masque.
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