LE VKTEMENT.
ment lia pendant de dimensions plus grandes. Tantôt c"est une fleur, une tète d'animal ou un scarabée ; d'autres fois un morceau de silex taillé en pointe de flèche ou en foudre. Ces sortes de pierres, qui se retrouvent aussi dans d'autres ornements, étaient des amulettes et

Fig. 459. — Fragment de collier.
•avaient une signification particulière dans la céraunoscopie, c'est-à-dire dans la science fulgurale des augures étrusques. Souvent enfin, lo pendant du milieu est formé par une bulle d'or, ornée de bas-reliefs ciselés ou estampés (fig. 456, ù57, ^58 et/|59). »
Les pendants d'oreilles. — Les dames égyptiennes portaient des boucles d'oreilles d'une lurine assez variée (fig. /j60 et 461). Quelquefois elles sont larges et rondes, ou bien faites avec un anneau formé de plusieurs anneaux soudés ensemble.
Une tête de gazelle, ou des vipères sacrées, dont le corps est enrichi de pierres précieuses, forment fouvent à ces pendants d'oreilles une décoration extrêmement élégante. On y voit aussi paraître l'égide de Pacht Le catalogue du musée de Boulaq signale comme pièce capitale un bijou dont il donne la description suivante. « Une paire de
LA PARURE.
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magnifiques pendants d'oreilles en or, recouverts d'un riche vernis rougeâtre. Ces ornements pesants n'ont pu servir qu'attachés par un fil, soit à l'oreille elle-même autour de laquelle ce fil se serait enroulé, soit à la coiffure symbolique dont était décoré le personnage auquel ces pendants d'oreilles furent destinés. Un disque lenticulaire, garni à sa circonférence d'une gorge de poulie, forme la partie principale de nos deux monuments. A ce disque sont suspendus cinq wrœws coiffés du soleil, qui eux-mêmes soutiennent, au bout de sept chaînettes d'or, sept icrœus (aspics) également munis du globle emblématique. »
Les pendants d'oreilles ont toujours été en usage en Grèce et à Rome. Les peintures de vase en montrent fréquemment dans la coiffure des femmes (fig. 462 et 463). La collection des bijoux antiques


4«0. Fig. 4«1.
Pendants d'oreilles égyptiens.


Fig. 462.
Fig. 463.
Tètos avec boucles d'oreilles.
an Louvre possède plusieurs boucles d'oreilles dont la forme est d'une élégance exquise. Les bijoutiers grecs, étrusques et romains ont apporté dans ce genre de travafl un goût et une délicatesse incomparables.
Ovide, dans son Art d'aimer, s'élève contre le luxe^dcs boucles d'oreilles et la dimension qu'on leur donnait. «Ne chargez point, dit-il, vos oreilles de ces pierres de grand prix que le noir Indien recueille sur le bord de la vaste plaine. Ne vous montrez point avec des vête-
LE VÊTEMENT.
ments tout pesants d"or : ces richesses que vous étalez pour nous séduire^ souvent nous éloignent de vous. » Plusieurs bijoux d'une grande élégance, mais d'une simplicité un peu affectée, témoignent de l'horreur qu'on avait dans l'antiquité pour tout ce qui est lourd et surchargé. Les

Fig. 464.


Flg. 463. Flg. 41)6.
Pendants d'oreilles.
Vis- 467.
figures k&k à 467 se composent simplement d'une ou deux petites perles de métal, qui vacillent au bout d'un fil d'or. D'autres pendants d'oreilles sont formésd'un petit triangle d'or mobile, dont une des facettes scintille à la lumière (fig. 469), ou bien d'une graine (Qg. 470), ou bien encore d'un petit amour voltigeant (fig. 468).

Flg. 468.

Fig. 469, Pendants d'oToiUes.

Fig. 4-0.
La figure 471 affecte la forme d'une corne enroulée dont le gros bout se termine par une espèce de tête de folie; et, pour affirmer davantage le caractère scénique de ce bijou, chacun des pendants
LA PARURE.
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d'oreilles porte, suspendue après un anneau, un petit enfant, cachant sa tête derrière un masque de tliéàtre ou faisant de la musique.


Fig. 471. — Pendants d'oreilles.
D'autres bijoux nous montrent à quel point le caprice et la fantaisie s'ingéniaient à trouver des motifs variés. Tantôt c'est une petite urne suspendue à uue fleur (fig. 473), tantôt un petit oiseau voltigeant au-


Fig. 472.
Fig. 473. Pendants d'oreilles.
dessus d'un nid formé par un panier (fig. Iil2), tantôt des graines de lurmes différentes reliées ensemble par un petit lil d'or (fig. 47/i).
LE VÊTEMENT.
Les fleurs (fig. 477) et les oiseaux (fig. 475 et 476) sont tréquem-mcnt employés dans la décoration des pendants d'oreilles, dont la forme varie à l'infini.
Quelquefois c'est une rosace en or, ornée au centre d'une pierre pré-

Fig. 473. Fig. 476.

Fib'. 47
Pendants d'oreilles.
cieuse ou d'une fleur en relief, portant latéralement deux élégantes chaînettes, et au milieu une pierre richement enchâssée (fig. 479), ou
un cygne "qui allonge gracieusement son cou (478).
D'autres fois, c'est un paon en verre bleu transparent, dont la queue et les ailes sont ornées d'émaux et de fils d"or. L'oiseau est suspendu aune rosace en or, ornée au centre d'une fleur en relief et portant latéralement deux chaînettes.
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