Ménard, 1827-1887 - La Mythologie dans l'art ancien et moderne
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- Название:La Mythologie dans l'art ancien et moderne
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- Издательство:Paris : Delagrave
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- Год:1878
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Quand Alceste eut rendu le dernier soupir, Admète commença à avoir conscience de sa lâcheté, et la triste réalité du veuvage vint accabler son cœur, voué désormais à la solitude. « 0 murs de mon palais I disait-il, comment pourrai-je y rentrer? Comment l'habiter après ce • changement de fortune? Hélas ! Quelle ditférence ! Alors j'entrais dans ce palais, à la lueur des torches coupées sur le Pélion, au bruit des chants d'hymen, tenant la main de mon épouse chérie ; à notre suite marchait une troupe d'amis, félicitant par mille cris joyeux celle qui n'est plus, et moi-même, de ce que tous deux nobles et illustres de naissance nous avions uni nos destinées ; mais à présent aux chants d'hymen succèdent de tristes lamentations,etau lieu des péplums blancs, de noirs vêtements m'escortent dans la chambre nuptiale, vers ma couche déserte... Comment aurai-je la force de rentrer dans ce palais? A qui adresser la parole, et quelle voix me répondra? Où retrouver le charme des doux entretiens? Où tourner mes pas? La solitude qui règne ici me chassera, quand je verrai vide la couche d'Alceste et les sièges où elle prenait place, le désordre et l'état négligé du palais, et que mes enfants, tombant à genoux, pleureront leur mère, et que ses serviteurs
JUPITER ET JUNON.
g^ômiront sur la perte d'une telle maîtresse. Voilà ce qui m'attend au dedans du palais ; au dehors, la vue des épouses tliessaliennes, les nombreuses réunions de femmes me deviendront un sujet de terreur; car je n'aurai jamais la force de regarder en face les jeunes compagnes d'Alceste. Tous mes ennemis diront de moi : « Voyez cet homme qui « traîne honteusement sa vie et qui n'a pas eu le courage de mourir; « mais à sa place il a livré son épouse, pour se dérober lâchement à « Pluton ; et il se croit un homme ! Il déteste son père et sa mère tout « en refusant lui-même de mourir. » Tel est le renom qui se joindra à mes malheurs. » (Euripide, Alceste.)
Hercule vainqueur de la Mort. — Tandis qu'Admète se livrait à de pénibles lamentations, Hercule, qui voyageait pour accomplir ses
Fi
l. 71. — Alceste ramenée à Admète par Hercule (d'après une peinture anti<[ue du musée de Naples).
prodigieux travaux, vint frapper à sa porte et demander un gîte chez lui. L'hospitalité est un devoir sacré : Admète, pour ne pas afQiger son hôte, lui cache le deuil de sa maison, car il ne serait pas convenable qu'un bote fût attristé. On conduisit Hercule dans un appartement où un repas copieux fut préparé pour le héros, et les serviteurs reçurent l'ordre de cacher soigneusement à l'iiote le chagrin qui régnait dans la famille. Hercule s'étant mis à table après s'être couronné de Heurs, selon l'usage, commença à faire bombance et a chanter joyeusement, ne se doutant aucunement que sa gaieté bruyante piit être déplacée. Pourtant, comme il buvait du vin sans eau et que les mets se succédaient devant lui, le héros commença à faire un tel vacarme, (fu'un des serviteurs d'Admète,
LE SOMMEIL ET LA MORT.
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malgré les ordres positifs qu'il a\ait reçus de son maître, dit deux mots à Hercule sur la douleur où ou était dans la maison, eu l'invitant à ne pas la troubler par des chansons déj)lacées.
Hercule alors jeta les Heurs dont il était couvert, se leva indigné contre lui-même, et, ayant demandé par où passerait le cortège funèbre, partit en silence dans la direction qu'on lui avait indiquée. H se plaça près du tombeau où devait être déposé le corps, mais au moment où la Mort allait prendre sa victime pour l'emporter dans les sombres demeures, le héros se plaça en travers. La Mort est puissante et ne lâche pas prise volontiers ; mais Hercule voulait réparer le tort qu'il avait eu chez un homme qui lui donnait l'hospitalité, et il lutta si bien qu'il ressaisit Alceste, après avoir vaincu la Mort. H revint alors frapper à la maison dAdmète, tenant par la main Alceste, dont le visage était couvert de son voile funéraire. Admète crut d'abord qu'il avait devant lui le fantôme de sa femme; mais il s'assura que c'était bien elle-même, et non une vaine ombre. Eperdu de bonheur, il voulut retenir Hercule ; mais le héros fils de Jupiter ne resta pas plus longtemps, ayant de grands travaux à accomplir, et dit à Admète en le quittant : (( Admète, conserve toujours ton religieux respect pour l'hospitalité. »
Une peinture d'Herculanum nous montre Hercule ramenant Alceste à son mari (fig. 71), et, sur un bas-relief antique, on voit se dérouler en trois scènes dilî'érentes toute l'histoire d'Alceste, telle qu'elle est rapportée
Fig. 72. — Histoire d'Admète (d'après un bas-i'clief antique).
par Eurij)ide. Au milieu Alceste mourante dicte ses dernières volontés ; près d'elle sont ses enfants en pleurs. A droite, Admète se tourne vers un personnage qui n'existe })lus sur le monument, mais qui est probablement Hercule, et à gauche, il reproche à son vieux père de n'avoir pas voulu, dans un âge aussi avancé que le sien, mourir à sa place (fig. 72).
Lorsque Coypel fut chargé par le dauphin de décorer les appartements du château de Meudon, il imagina de représenter entre autres choses
JUPITER ET JUNON.
Hercule ramenant Alceste des enfers pour la remettre i\ Admète. Les compositions de Coypcl nous paraissent aujourd'hui bien peu conformes au véi'itahle style grec, mais il paraît (pi'il n'en était pas ainsi de son temps. Coypel avait une grande importance dans le monde lettré, et M""" Dacier crut devoir faire exprès [)0ur lui une traduction de la jtièce d'Euripide, oi^i la scène d'Hercule est racontée. Jean-Baptiste Regnault a traité le même sujet : l'artiste a montré le
Fiji'. 7:j. — Alceste ravie à la mort pai- Hercule. (Tableau de Jean-Baptiste Regnault.)
héros emportant dans ses bras l'épouse d'Admète qu'il vient d'arracher à la Mort (fig. 73). Regnault était un homme de talent, contemporain de David. On peut voir ici combien les artistes de cette époque avaient souvent une fausse idée de l'antiquité. Quel est donc le })eintre ancien qui aurait commis l'inconvenance de montrer Alceste nue dans les bras d'Hercule? Alceste doit être vêtue de son linceul, comme nous la voyons dans la figure 71. Mais au commencement de ce siècle les sujets mythologi(iues n'étaient pour la plupart des peintres qu'une occasion pour montrer di-s académies i)ien peintes.
Cérémonies funèbres. — Dès que la mort était connue, les cris et les sanglots retentissaient dans la maison et chacun frappait les mains
au-dessus de sa tête eu signe de douleur. Da^^^VAiceste d'Euripide, le chœur, ignorant ce qui arrive, s'écrie : « Quelqu'un entend-il dans l'intérieur les gémissements et les sanglots? Entend-on résonner le bruit des mains qui annonce que tout est fini ? Aucun même des serviteurs ne se tient debout aux portes... »
Et un peu plus loin, le chœur ajoute : « Je ne vois point devant les portes le bassin d'eau lustrale qu'on place selon l'usage à la porte des morts; au vestibule ne sont pas suspendues les chevelures coupées jjour le deuil des morts, et Ton n'entend pas retentir les mains des jeunes filles qui se frappent. » (Euripide.) Ce bassin d'eau lustrale était un vase rempli d'eau dans lequel on trempait un tison pris sur l'autel et avec lequel on arrosait les assistants. Le but de cette cérémonie était de purifier ceux qui avaient touché un cadavre.
Une urne funéraire de Clusium (Chiusi), sculptée en pierre, nous montre les lamentations des parents autour du défunt, qui est couché sur un lit au milieu de la salle. Tous lèvent les mains au-dessus de leurs têtes et poussent des gémissements. Une joueuse de flûte les accompagne^ car la musique était partout dans l'antiquité, et il semble que la douleur même ne pouvait se passer du rhythme et de la cadence (fig.74).
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