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GAVALDA Anna: Billie

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GAVALDA Anna Billie

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Je sais, petite étoile, je sais… ça fait vraiment trop cliché en plastique la façon dont je le raconte… Le petit pédé souffreteux et sa Cosette des dépotoirs, j’avoue, ça manque un peu de finesse, mais bon… qu’est-ce que vous voulez que je vous ponde à la place ? Que je me loge dans du dur les mois d’hiver ou que je lui rajoute une mobylette et deux gourmettes pour qu’on ait moins l’air de sortir d’un feuilleton à la con ?

Ben, non… J’aimerais bien, mais je peux pas… Parce que tout ça, c’est nous… C’est l’histoire de notre première vie… Neverland et Dadou Ronron. Rage tendre et tête de bois. Je vais quand même pas me forcer à enjoliver des trucs pour moins faire pleurer la Margot dans sa chaumière…

So, Beat It.

Just Beat It.

En plus, hé ? Ça va, quand même, non ? Je vous ai pas refourgué des attouchements ou des trucs bien glauques dans ce goût-là…

Coup de bol, c’était pas le genre de la maison.

Chez nous, ça tapait dur, mais on ne touchait pas aux petites culottes.

Ouf, ouf, ouf, petite étoile, hein ?

Et puis, vous savez, je ne pense pas qu’on soit si clichés que ça. Je pense que dans tous les collèges de France et d’ailleurs, que ce soit à la campagne ou dans les villes, y en a plein les salles de permanence, des clandestins dans notre genre…

Des combattants de l’invisible, des délocalisés d’eux-mêmes, des qui sont en apnée du matin au soir et qui en crèvent parfois, oui, qui finissent par lâcher prise si personne les repêche un jour ou s’ils n’y arrivent pas tout seuls… En plus, je trouve que je le raconte vraiment soft pour le coup. Pas pour vous épargner de la gêne ou à moi des critiques, mais parce que le soir d’un de mes anniversaires, celui de mes vingt-deux ans je crois, j’ai fait reset.

Je me suis réinitialisée devant lui et j’ai juré à Franck Muller que c’était fini. Que je ne me laisserais plus jamais me faire du mal.

Et la petite Cosette, peut-être qu’elle manque d’imagination, mais en attendant, elle tient ses promesses.

*

On s’évitait si bien qu’on aurait pu se louper pour de bon.

On en était à la fin du deuxième trimestre, il nous restait encore quelques mois à tirer et ensuite chacun aurait fait selon son bonus/malus et ses orientations. Moi je voulais travailler le plus vite possible et lui… lui, je ne savais pas… Lui, quand je le regardais de loin, il me faisait penser au Petit Prince… Surtout qu’il avait la même écharpe jaune… Lui, personne ne pouvait savoir ce qu’il allait devenir…

Oui, il nous restait encore quelques semaines à nous ignorer et on aurait été débarrassés du fantôme de l’autre et de tout ce qu’il représentait pour toujours.

Sauf que voilà : On a eu droit à un deuxième acte…

Est-ce que c’était Dieu qui avait trop honte de ce qu’il avait laissé faire jusque-là et qui a voulu se rattraper pour soigner ses problèmes de digestion ou est-ce que c’était vous ? Ou est-ce que c’était toi ? Oui, j’en ai marre de te vouvoyer, j’ai l’impression de balancer mon cas à une aiguilleuse du Pôle Emploi. Je ne sais pas qui a fait ça ni pourquoi, mais en tout cas, c’était exactement comme Charlie et son ticket d’or dans la barre de chocolat Wonka. C’était… moins une…

Et là, merde, je rechiale et je me tourne de nouveau contre mon polochon cassé pour pas que ça se voie.

*

On a eu le bonjour d’Alfred et quand je vous disais tout à l’heure que c’était pas l’école ou les profs qui m’avaient sortie des Morilles, j’étais injuste. Parce que si… et vu comme ils m’ont mal aimée, les profs, ça me fait mal aux seins de leur dresser une statue, mais voilà, si… je leur dois bien plus que des moments de répit entre les vacances…

Sans Mme Guillet, professeur de français en classe de troisième cette année-là et sans sa fixette du théâtre et du spectacle vivant , comme elle disait, moi, je serais sûrement un genre de zombie à l’heure qu’il est.

On ne badine pas avec l’amour

On ne badine pas avec l’amour

On

ne

badine pas

avec

l’amour

Oh… Comme j’aime le redire, ce titre…

картинка 6

La mère Guillet était venue ce matin-là avec des petites corbeilles en rotin de sa cuisine. Dans la première, les papiers pliés, c’était des scènes à jouer, dans la deuxième des noms de filles de la classe pour faire des Camille et dans la dernière, des garçons-Perdican.

Quand j’ai entendu que le hasard m’avait choisi Franck Mumu pour partenaire de jeu, non seulement je ne savais pas encore que la pièce en question ne parlait pas d’animaux (j’avais compris « Pélican »), mais en plus, je me souviens, je suis partie direct en sucette…

Le tirage au sort avait eu lieu, exprès, la veille des vacances de Pâques pour que nous ayons le temps d’apprendre nos tirades et pour moi, c’était une catastrophe. Qu’est-ce que j’allais pouvoir me concentrer pour apprendre le moindre truc par cœur pendant des putains de vacances ? C’était fichu d’avance. Il fallait que je refuse. Il ne fallait surtout pas qu’il reste avec moi, sinon il aurait une sale note par ma faute. Les vacances, pour moi, c’était synonyme de… du contraire de la possibilité d’un apprentissage de quoi que ce soit. Et là, tout ce blabla à jabot en dentelles et écrit tout petit, c’était même pas la peine d’y penser.

Du coup, quand il s’est approché à la fin du cours, je ne l’ai pas vu arriver parce que j’étais déjà trop partie en torche sur moi-même.

– Si tu veux, on peut se retrouver chez ma grand-mère pour répéter…

C’était la première fois que j’entendais sa voix et… Oh… Oh, mon Dieu… Ça m’a fait tellement de bien… Ça m’a démêlée direct. Ça m’a empêchée de m’étouffer dans mon stress.

Pourquoi ? Parce que ça m’évitait d’avoir à demander quelque chose à un adulte…

Comme il a cru que j’hésitais (mais non, c’était juste la perspective de passer quinze jours là-haut), il a ajouté tout timidement :

– Elle était couturière… Elle pourrait peut-être nous faire des costumes…

картинка 7

Je suis allée chez cette dame tous les jours et chaque jour un peu plus longtemps que la veille. J’y ai même dormi une nuit parce qu’il y avait le film La Parure à la télé et que Franck m’avait proposé de le voir avec eux.

Côté Morilles, pour une fois, on ne m’a pas trop emmerdée. C’est affreux à dire, mais chez les quartmondistes, on te respecte si tu couches tôt.

J’avais un copain, je fréquentais, à quinze ans, je me faisais enfin mettre, j’étais donc pas un cas si désespéré que ça.

Bien sûr, j’ai eu droit à mon lot de réflexions bien humiliantes, bien crades et tout, mais d’un, j’avais l’habitude, de deux, du moment qu’ils m’empêchaient pas de me carapater, je m’en foutais.

Ma belle-mère m’avait même payé des habits neufs pour l’occasion. Un copain, ça l’impressionnait plus qu’une bonne note…

Si j’avais su, je me disais en regardant mon premier jean à peu près potable, si j’avais su, je me serais inventé des tas de pélicans avant…

Sans le savoir et par des tas de façons qui étaient impossibles à analyser à ce moment-là, la simple existence de Franck – et même pas « dans ma vie », non, juste son existence – changeait la donne.

La mienne en tout cas.

Ce furent les seules vacances de mon enfance et les plus belles de ma vie.

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