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GAVALDA Anna: Billie

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GAVALDA Anna Billie

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Les poils de ses oreilles se rétractaient de terreur et mon honneur était sauf.

Il a pesté. Il a souri. Il a ri. Il a dit t’es bête. Il a dit arrête. Il a dit t’es con. Il a dit c’est bon. Il a dit mais tu vas arrêter, oui ! Il a dit je te déteste et il a dit je t’adore.

Mais tout ça c’était il y a longtemps. Quand il avait encore la force de finir ses phrases et que je ne pensais pas qu’avec lui, je pleurerais un jour.

À présent, la nuit tombait, j’avais froid, j’avais faim, je mourais de soif et je craquais parce que je ne voulais pas qu’il souffre. Et si j’étais un peu honnête, je les finirais moi aussi et j’ajouterais « par ma faute » à la fin.

Mais je ne suis pas honnête.

J’étais assise près de lui, adossée à un rocher, et je me fanais tout doucement.

Je m’effeuillais remords après remords.

Au prix d’un effort dont je n’aurai jamais idée, il a décollé son bras de son corps et sa main est venue toucher mon genou. J’ai posé la mienne dessus et ça m’a encore plus affaiblie.

Je n’aimais pas qu’il me prenne par les sentiments, ce petit charognard. C’était déloyal.

Au bout d’un moment, je lui ai demandé :

– C’est quoi, ce bruit ?

– …

– Tu crois que c’est un loup ? Tu crois qu’y a des loups ?

Et comme il ne répondait pas, j’ai hurlé :

– Mais réponds, bon sang ! Dis-moi quelque chose ! Dis-moi oui, dis-moi non, dis-moi va te faire foutre, mais me laisse pas toute seule… Pas maintenant… Je t’en supplie…

Ce n’était pas à lui que je m’adressais, c’était à moi. À ma bêtise. À ma honte. À mon manque d’imagination. Lui ne m’aurait jamais abandonnée et s’il se taisait, c’était uniquement parce qu’il avait perdu connaissance.

картинка 2

Pour la première fois depuis très longtemps, son visage ne ressemblait plus à un reproche et l’idée qu’il devait moins souffrir m’a redonné du courage : d’une façon ou d’une autre, j’allais nous sortir de là, c’était obligé. Nous n’avions pas fait tout ce chemin pour nous la jouer Into the Wild aux petits pieds dans un trou de la Lozère.

Putain, non, ce serait trop la honte…

Je réfléchissais. D’abord, ce n’était pas des loups, mais des cris d’oiseaux. Des chouettes ou je ne sais quoi. Et puis on ne mourait pas d’un corps cassé. Il n’avait pas de fièvre, il ne perdait pas de sang, il douillait, d’accord, mais il n’était pas en danger. Ce que j’avais de mieux à faire pour le moment, c’était de dormir pour prendre des forces et demain, dès l’aube, à l’heure où me regaverait cette merde de campagne, je partirais.

J’irais par cette saloperie de forêt, j’irais par cette saloperie de montagne et je déposerais dans cette combe un putain d’hélico en fleur.

Voilà, c’était dit. J’allais bouger mes fesses et, foi de poétesse, ça allait gîter dans les Causses. Parce que la randonnée en famille, youkaïdi youkaïda, avec des crétins d’ânes bâtés et des bourricots trop stressés, ça allait deux minutes.

Désolée, les gars, mais nous, le Quechua, ça nous gratte.

T’entends, bébé ? T’entends ce que je viens de dire ? Sur ta vie, moi vivante, jamais tu ne caneras en province. Jamais. Plutôt crever.

Je me suis de nouveau allongée, j’ai grogné, je me suis relevée pour balayer ma couchette et virer cette chienlit de cailloux qui me fusillaient le dos avant de me recaler contre lui en position de gisante.

Je n’arrivais pas à m’endormir…

Les petits lutins qui vivaient dans mon cerveau avaient pris trop d’acides…

Là-haut c’était le bagad de Lann-Bihoué remixé techno beat.

L’enfer.

Je gambergeais tellement que je n’arrivais même plus à m’entendre penser et puis j’avais beau le coller et me serrer très fort dans mon bras, j’avais toujours aussi froid.

Je caillais, DJ Grumpy me pétait les trois neurones de vaillance qui me restaient et du coup, des petites larmes plus agiles que les autres en profitaient pour se faufiler en rates.

Ah, putain. J’avais vraiment perdu la main.

Pour les rembarrer, j’ai basculé la tête en arrière et… Et là… Ooohh…

Ce n’était pas tant les étoiles qui me la bouclaient, on en avait déjà vu un paquet depuis qu’on crapahutait par ici, c’était leur chorégraphie. Plic ! Elles Gling ! s’allumaient les unes après les autres en cadence. Je ne savais même Ding ! pas que c’était possible…

Elles brillaient tellement que c’en était presque louche.

Comme si c’était des LED ou des toutes neuves à peine déballées. Comme si quelqu’un avait marché sur le variateur d’intensité.

C’était… magnifique…

Soudain, je n’étais plus seule et je me suis tournée vers Franck pour me moucher sur son épaule.

Hé, oui… un peu de décence, les cassos… On arrête de morver quand le bon Dieu vous prête sa boule à facettes…

Est-ce qu’il existait des grandes marées pour les galaxies comme pour les océans ou est-ce que c’était juste pour moi ? Un big up de la voie lactée ? Une immense rave de fées Clochette venues me saupoudrer un max de poussière d’or sur la tête pour m’aider à recharger les batteries ?

Il en venait de partout et j’avais l’impression qu’elles réchauffaient la nuit. J’avais l’impression de bronzer dans le noir. J’avais l’impression que le monde s’était inversé. Que je n’étais plus au fond de mon gouffre à chipoter ma misère, mais sur une scène…

Oui, d’aussi bas que je me tortillais (que je me tortillasse ?) (bon, que je faisais la crêpe, quoi…), je dominais quelque chose.

J’étais dans une salle de concert immense, un genre de Zénith à ciel ouvert qui allait d’un bout à l’autre de la terre en plein milieu de la chanson qui tue, et tous ces briquets, et tous ces écrans, et tous ces milliers de cierges magiques que les anges tournaient vers moi, j’étais obligée de m’en montrer digne. Je n’avais plus le droit de pleurer sur mon sort et j’aurais tellement voulu que Francky en profite aussi…

Lui non plus n’aurait pas su distinguer la Grande Ourse de la Petite Casserole, mais il aurait été si heureux de voir tant de beauté… Si heureux… Parce que c’était lui, l’artiste de nous deux. C’était grâce à sa sensibilité que nous avions réussi à sortir de nos tas de fumier et c’était pour lui que l’univers avait sorti son smok en lamé.

Pour le remercier.

Pour lui rendre hommage.

Pour lui dire : Toi, petit, on te connaît, tu sais… Si, si, on te connaît… Ça fait un moment qu’on t’observe et on l’a noté que t’étais obsédé par la beauté… Toute ta vie, t’as fait que ça : la chercher, la servir et l’inventer. Eh ben, tiens… Regarde… Regarde pour ta peine… Regarde-toi dans ce miroir… Ce soir, on te reverse enfin tes intérêts… Ta copine, elle, elle est vulgaire, elle fait que de cracher partout et de jurer comme une vieille radasse. Je me demande bien qui l’a laissée entrer… Alors que toi… Toi, t’es de la famille… Viens, fils… Viens danser avec nous…

J’étais en train de jacter tout haut…

En toute modestie et pour un garçon qui ne pouvait pas m’entendre, je venais de parler au nom de l’univers !

C’était con, mais c’était mignon…

C’était dire à quel point je l’aimais…

Euh… sinon… un dernier truc, monsieur l’Univers… (et en même temps que je disais ça, c’était James Brown que je voyais), non, deux, en fait…

Primo, vous laissez mon ami là où il est… C’est plus la peine de l’appeler, il ne viendra pas. Même si je lui fais honte, y me laissera jamais tomber. C’est comme ça et même vous, vous n’y pouvez rien, deuzio, je m’excuse de parler si mal.

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