Bottero, Pierre - Les limites obscures de la magie

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Les limites obscures de la magie: краткое содержание, описание и аннотация

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Certains combats ne méritent pas d’être menés. Je hausse les épaules, m’apprête à tourner les talons, tire une dernière salve :

– Il devait être bourré, ton vampire.

Je file.

Bon sang que je suis heureuse de retrouver ma moto.

13

Je suis en train de choisir les affaires que j’emporterai avec moi à la campagne – pourquoi ce mot me fait-il grincer des dents ? – lorsque j’entends la porte de l’appart’ s’ouvrir sur Laure et Lucile. Chouette, je vais pouvoir leur dire au revoir.

Un dernier tee-shirt, ma trousse de toilette, l’enveloppe estampillée du triple sceau (A pour Association, A pour Anormaux, C pour Créature) et je boucle mon sac. Avant de sortir, je balaie ma chambre des yeux, histoire de vérifier que je n’oublie rien.

Elle me plaît bien cette chambre. Je n’ai rien d’un oiseau mais je la considère comme mon nid. Un nid plus confortable que tous ceux où j’ai eu l’occasion de me poser jusqu’à présent.

Notre appart’ se trouve sous les toits, il y a des poutres partout et le plafond, au-dessus de mon lit, est très bas. Inconvénient, on se cogne facilement la tête, surtout quand on fait des galipettes en charmante compagnie. Avantage, je n’ai eu aucun mal à suspendre le sac à frapper rempli de sable sur lequel je m’entraîne le matin ainsi que mon matériel d’escalade et la paire de skis que j’ai rapportée du Canada et que je désespère de réutiliser un jour.

Une vieille armoire, achetée pour une poignée d’euros dans un dépôt-vente, et une bibliothèque repeinte en vert gazon constituent avec le lit l’intégralité de mes possessions mobilières.

Petite précision utile : aucun des livres qui se pressent sur les rayons de ma bibliothèque n’est écrit en français. Laure et Lucile sont des modèles de discrétion et je les imagine mal pénétrer dans ma chambre à mon insu pour fouiller mes affaires mais je préfère ne courir aucun risque. J’ai donc choisi la version anglaise du traité de référence sur les habitudes alimentaires des vampires, tandis que celui sur les us et coutumes des farfadets est rédigé en espagnol. Les autres volumes sont en russe. Ainsi je suis certaine de ne pas avoir à répondre à des questions gênantes si, d’aventure, l’une ou l’autre de mes copines tombait sur un ouvrage compromettant.

Sur les murs, j’ai épinglé une série de photos représentant Catherine Destivelle en action parce qu’elle n’est plus toute jeune et qu’elle reste géniale, un drapeau du Zimbabwe parce que j’aime ses couleurs, un panneau sens interdit parce qu’il me fait rigoler et un poster de Fear Factory parce que la musique de ces mecs c’est de la bombe atomique.

Ma chambre.

Mon nid.

J’empoigne mon sac et je rejoins mes copines dans la pièce commune.

Laure me jette un regard surpris.

– Tu pars ?

– Ouais. En mission.

Bon, d’accord, ce n’est pas très malin de jouer comme ça avec les mots et les situations mais c’est amusant. Laure et Lucile ignorent évidemment que je bosse pour l’Association et le mot mission n’a pas pour elles le sens qu’il a pour moi.

– Ça veut dire quoi en mission ? me demande Lucile. Tu es agent secret à tes heures perdues ?

Prudence, Ombe. Tes copines sont loin d’être stupides et, à force de jouer à la fille spirituelle, un de ces jours tu te retrouveras coincée. Je ne peux toutefois m’empêcher de lâcher un dernier trait d’humour :

– Oui, mon vrai nom c’est James Ombe 007, vous ne le saviez pas ?

Si Laure éclate de rire, Lucile se contente de hausser les sourcils.

– C’est vrai ? questionne-t-elle le plus sérieusement du monde.

Il est temps de passer la marche arrière.

– Non, bien sûr. Le traducteur d’une société internationale est tombé malade juste au moment où un important accord commercial doit être signé. N’ayant pas réussi à trouver de remplaçant par le circuit habituel, elle a contacté ma fac qui m’a proposé le boulot.

– Tu seras de retour pour Noël ? s’inquiète Laure.

Elle a beau être indépendante, Laure, elle est aussi très branchée famille, et elle nous rebat les oreilles depuis trois semaines de la grande fiesta qui se prépare chez elle, en Provence, pour Noël prochain.

Vivre ensemble n’implique pas tout se dire, loin de là. Laure ignore que je n’ai jamais réussi à atteindre deux en comptant les membres de ma famille et que les fêtes du genre Noël n’ont été pour moi que de longues journées de cafard solitaire. Je suis certaine que si je lui en parlais, elle m’inviterait – elle a le cœur sur la main – mais ce serait admettre une faiblesse et ça, c’est hors de question.

Je me contente donc de la rassurer :

– Oui, bien sûr. Ce ne sera pas long, deux ou trois jours maximum, et ça me permettra de gagner un peu de fric.

– La société n’a trouvé personne parlant anglais ? s’étonne Lucile.

– Pas anglais, japonais. C’est plus rare et, du coup, ça rapporte plus.

J’évite d’insister sur ma maîtrise des langues étrangères avec mes copines, elles savent néanmoins que polyglotte n’est pas pour moi un mot piqué au hasard dans un dico serbo-croate.

– Quel coup de bol ! s’exclame Laure. Ce n’est pas à nous que ça arriverait.

– Lucile est partie plusieurs fois en stage, je lui rappelle. Et chaque fois des stages inattendus et rémunérés.

– C’est vrai. Je suis la seule à jouer de malchance.

Lucile hausse les épaules.

– Ne te plains pas. Serais-tu d’accord pour passer trois jours sans voir Grégoire ?

Grégoire est le dernier copain en date de Laure. Une Laure qui prend soudain un air horrifié.

– Plutôt mourir.

– Le sujet est donc clos, déclare Lucile. Ombe va passer trois jours à traduire, moi trois jours à lire et toi trois jours à te lover contre Grégoire. Nous sommes les filles les plus heureuses du monde. Tu pars quand, Ombe ?

– Dans une heure.

– Ça me laisse le temps de vous préparer une bolognaise spéciale Lulu. Vous êtes d’accord ?

C’est à mes copines que je songe en filant à bonne allure sur la route qui me conduit à la… campagne.

Comment réagiraient-elles si je leur révélais qui je suis et ce que je fais vraiment ? Continuerait-on à partager notre appartement et notre insouciance ? Peu probable, et comme je n’ai aucune envie de gâcher la bonne entente qui règne entre nous, je resterai muette au sujet de mes activités. D’autant plus muette que la cinquième règle de l’Association est formelle : « L’Agent ne révèle jamais la nature de son travail. »

J’ignore d’ailleurs ce qui se passerait si un Agent ne respectait pas cette règle ou une des huit autres. Fait étrange, aucun châtiment n’est prévu dans le règlement. Comme si l’éventualité qu’un membre de l’Association trahisse ou se montre indigne de sa mission était tout bonnement inenvisageable.

Est-ce lié au pacte que nous signons quand nous nous engageons ?

Quoi ?

Je ne vous ai pas parlé du pacte ?

D’accord. Je profite du trajet à moto pour vous raconter.

J’avais quinze ans depuis quelques jours à peine lorsque Jim North, le type qui était venu me voir après l’accident de la grande roue, est repassé.

Je ne l’avais plus revu après notre première rencontre mais, chaque semaine depuis ce jour-là, chaque semaine pendant onze mois, il m’avait envoyé par la poste une grosse enveloppe contenant une liasse de feuilles tapées à la machine qui formaient un ensemble de cours aussi complets qu’étranges sur les Anormaux.

Sur la première feuille du premier envoi, j’avais lu l’avertissement suivant : « Tu as cinq heures pour lire et mémoriser ce dossier. Dans cinq heures exactement, il s’autodétruira. » J’avais souri devant le clin d’œil à Mission impossible et j’avais pris mon temps.

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