Erik L'Homme - -A comme Association - Tome 8 - Le regard brûlant des étoiles

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– Pas la peine, je réponds.

Et je brise la statuette.

Une brume légère s’en échappe et entoure mes amis. Sous l’effet du sort révoqué, ils perdent rapidement consistance.

C’est alors qu’un sourire goguenard illumine le visage d’Erglug.

Tendant le bras, il attire les démons contre lui.

Contaminés par la révocation, Romuald et Lucile se transforment en volutes de fumée grise et disparaissent dans un hurlement terrorisé, en même temps que Jean-Lu et les trolls.

« Ça alors ! Le fourbe ! Qu’est-ce que tu vas faire, Jasper ?

– Moi ? Rien. Nina, Jules, Walter, mademoiselle Rose et la mère Deglu nous attendent depuis trop longtemps. »

Joignant le geste à la pensée, je m’élance en direction de la rue du Horla.

– Je crois, Maître, que votre ami troll vous a possédé ! déclare une voix offusquée dans ma sacoche.

– C’est exact, Ralk’. L’arnaque est une spécialité trolle.

– Les démons sont excellents à ce petit jeu, Maître !

– Il faut croire que toute règle a son exception.

– Maître, vous croyez qu’il va essayer de manger la fille-démon ?

– Oh oui, ça, j’en suis sûr ! Seulement, il n’y arrivera pas. Romuald et Lucile sont prisonniers de la chaîne, certes incapables de fuir mais impossibles à atteindre.

– Mais alors, Maître, tout va bien pour vous, n’est-ce pas ? Les deux démons Majeurs sont à présent sous la garde des trolls, à la fois protégés et neutralisés… Par les dents de l’Olog ! Je viens de comprendre ! C’est vous qui l’avez possédé, Maître ! Oh, comme c’est brillant ! Je suis stupéfait d’admiration ! Je…

Je laisse Ralk’ à ses suppositions. Je dois me concentrer sur la suite des événements.

Mais je dois avouer que je suis assez content de moi.

VI. La vie est un chant

de bataille…

(Gaston Saint-Langers)

1

Lorsque je débouche rue du Horla, la situation n’a guère changé.

Les rares piétons (le froid de gueux n’incite pas à la flânerie) font un détour inconscient pour éviter la zone, qu’un puissant sortilège dérobe à leurs yeux.

Que vais-je trouver derrière le voile d’illusion ?

« Tu te sens coupable. »

Coupable ? Sûrement. Malgré la certitude, au fond de moi, que ma décision était la bonne, j’ai le désagréable sentiment d’avoir déserté.

J’espère qu’il n’est pas trop tard, que ma quête valait la peine d’être menée.

Que j’ai encore des amis à sauver.

Je respire à fond.

« Tu hésites, Jasper. Ça ne te ressemble pas.

– Tu trouves ? C’est plutôt une marque de ma personnalité.

– Celle du Jasper d’avant, peut-être. Mais tu as changé.

– Trop changé. J’ai du mal à me reconnaître !

– Tu es pourtant le même, crois-moi. Je te vois de l’intérieur, petit frère. »

Et si je demandais à Fafnir de jouer les éclaireurs ? Il ne lui faudrait pas longtemps pour rappliquer des Abattoirs.

D’ailleurs, il aurait dû m’accompagner dans ma course effrénée, lutter à mes côtés contre Lucile et Romuald !

Mais c’est un corbeau, maintenant.

Les corbeaux survolent les champs de bataille et veillent les morts.

Fafnir.

Un mauvais prétexte pour ne pas affronter la réalité.

Je m’avance résolument vers le rideau mystique que je déchire sans bruit.

De l’autre côté, c’est la fin du monde.

Sombre est le jour.

Le Ragnarök. Un chaos wagnérien.

C’est peut-être le crépuscule. Je vois à peine où je mets les pieds.

Tout est en feu.

Un flamboiement illumine le ciel, suivi d’un lointain grondement.

Le goudron, porté à ébullition, dégage une épaisse fumée noire.

La roche creusée, éventrée, martelée, martyrisée, transpire un écœurant goudron, une substance poisseuse qui ressemble à du sang.

Les décombres d’immeubles détruits recouvrent la chaussée.

Des corps jonchent les trottoirs.

Je bute contre un obstacle que l’obscurité m’avait dérobé. Je me penche : c’est un corps. Le corps d’un homme mort. Je n’ai aucun mouvement de recul, à peine surpris. Je suis donc dans un cimetière ?

Par-dessus tout, le vacarme est atroce.

Ricanement des flammes dévorant les bâtiments, plainte des murs qui s’effondrent, râle des mourants.

Autour de moi patrouillent des volutes de fumée grise. J’avance sans savoir où je vais. Comme un somnambule surpris. Un pied après l’autre. Mains en avant pour ne pas me cogner.

Il a suffi d’un pas pour quitter un monde en paix et découvrir la guerre.

2

« J’arrive trop tard, Ombe. Trop tard.

– Tu arrives seulement à la fin de la bataille, Jasper.

– C’est pareil, non ?

– On est vivant tant qu’on n’est pas mort. »

Le ton d’Ombe est détaché, presque froid. Mais elle dit vrai. Mademoiselle Rose, Nina et Walter ne sont pas forcément morts ! Ils peuvent être en fuite, ou bien prisonniers, ou encore bloqués sous les gravats.

Rompant avec un immobilisme qui (c’est le cas de le dire) ne m’avance à rien, je me précipite en direction de ce qui fut le 13 de la rue du Horla.

À l’origine un immeuble vétuste mais debout.

Désormais un tas de ruines.

Je ralentis à quelque distance de mon objectif. Des éclairs de lumière jaillissent de façon intermittente des décombres, trahissant une présence ennemie. Fulgence et ses hommes, sans aucun doute. La bataille ne serait pas finie ?

Pourtant, aucune clameur ne parvient à mes oreilles.

– Prudence, Maître ! me souffle Ralk’ d’une voix inquiète. Je sens la proximité de démons. Cinq démons mineurs et un démon Majeur.

– Pourquoi je ne sens rien, moi ?

– Le manque d’entraînement, Maître. Je serai ravi de vous instruire dès que…

– Tais-toi ! j’ordonne en me précipitant.

Un corps est allongé sur le trottoir, recouvert d’une armure brillante.

« Mme Deglu ! »

J’ai cru, l’espace d’un instant… Mais non, ce n’est pas mademoiselle Rose. C’est bien Deglu, anciennement présidente de l’Amicale des joueuses de Bingo, concierge du 13 rue du Horla et Agent à la retraite.

Ayant repris du service à la faveur des circonstances.

Je me penche et vérifie son pouls. À la froideur de la peau, je comprends tout de suite qu’elle est morte.

La masse d’armes, qu’elle tient encore serré dans son poing, est maculée de sang, et les cadavres d’une dizaine de miliciens, à côté, le crâne défoncé, montrent qu’elle s’est battue avec acharnement.

Je la soulève et l’adosse contre un reste du bâtiment qu’elle a âprement défendu.

Les paroles et l’air d’une chanson que je n’ai jamais chantée me viennent en tête. Elle est sombre et sauvage, et je la murmure pour l’Agent Deglu :

– Ghaash agh akûl Nazgûl skoiz

Mirdautas vras !

Karn ghaamp agh nût

Shaut Manwe quiinubat gukh…

« Feu et glace, les dragons volent,

C’est un bon jour pour tuer !

Rouge sont la terre et le ciel

Le roi lui-même s’inclinera avec respect… »

« Waouh ! C’est super beau, Jasper. »

– Vous avez fait un grand honneur à cette guerrière en entonnant le Chant ancien, Maître.

– Elle le méritait, Ralk’.

– Vous êtes l’unique juge, Maître.

Je reprends ma progression en me disant que j’aurais aimé chanter ainsi pour le Sphinx, l’autre jour, au cimetière.

Sans bruit, je gagne un pan de mur encore intact. Dissimulé, respirant à peine, je plonge mon regard de l’autre côté.

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