Frédéric Dard - L'Histoire de France vue par San-Antonio

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L'Histoire de France vue par San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Paris ne s'est pas fait en un jour, et la France ne s'est pas faite toute seule ! Les plaques de nos rues et les socles de nos statues portent les noms des responsables : ça va de la rue Vercingétorix à la rue Charles de Gaulle.
Et pourtant le nom le plus important est absent de nos places, de nos avenues, de nos boulevards et même de nos impasses : celui de Bérurier. Or, ce sont les Bérurier qui ont vraiment fait la France. Avec leurs mains, leur sang et leur sueur.
Avec leur esprit aussi.
Soucieux de réparer cette criante injustice, j'ai essayé de reconstituer leur trajectoire dans le temps.
Comme le langage, l'Histoire se doit de rester vivante ; c'est pourquoi je me suis attaché à en secouer la poussière, à en « plumeauter » les toiles d'araignée, à en dédorer les tranches, les couronnes et les auréoles et à la saupoudrer d'éclats de rire.
Un petit travail de réfection, quoi !
Il m'a permis de constater qu'on nous avait doré l'Histoire de France avec cette même poudre aux yeux qui sert aussi à nous dorer la pilule !
SAN-ANTONIO

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Il ramait, ignorant s'il allait vers l'Est ou l'Ouest, le Nord ou le Sud, ou bien s'il tournait en rond. Vilain naufrage ! Et comme il regrettait de n'avoir pas coulé avec ses compagnons. Eux, au moins, se trouvaient dans le paradis de Messire Bon Dieu à l'heure présente. Ils avaient les pieds au sec et du vin plein les pichets, les salopards !

Tandis que ce brave Bombérubard, lui, s'escrimait sur les pelles de bois en poussant à chaque effort un gémissement de femelle en gésine. Au moment où « La Garde de Dieu » (tu parles !) son bateau, avait heurté un vilain récif au large des côtes de Camaret, Alain Bombérubard était occupé à colmater les fissures du canot de sauvetage avec l'étoupe enduite de poix. Le pauvre navire s'était ouvert comme les portes de l'église de Camaret un dimanche de procession et il avait coulé à pic. Bombérubard n'avait eu que le temps de trancher les cordages maintenant le canot à bord. En quelques minutes il s'était retrouvé seul dans sa coquille de noix sur une mer mécontente. Grâce à une ligne qui se trouvait dans la barque il avait pu pêcher assez de poissons pour se sustenter, et grâce à de nombreuses averses, il était parvenu à s'hydrater. Malheureusement, depuis une huitaine de jours, le ciel avait cessé de lui dispenser ces chiches présents. Bombérubard survivait en absorbant une espèce de mousse marine qui dansait à la surface des eaux sur de larges étendues. Ça ne valait pas un bon filet de sole ou une entrecôte marchand-de-vin, mais ces pâturages marins lui garnissaient néanmoins l'estomac.

Il avait les mains en sang à force de tirer sur les rames et son dos le faisait cruellement souffrir. Le malheureux poussa tout à coup un juron et lâcha son matériel de propulsion. Il venait d'atteindre les limites de l'énergie et de l'espoir. Il avait suffisamment lutté. Maintenant il allait se confier à la volonté Divine et, comme on dit en Ecosse : laisser p… le shetland [23] En Espagne on disait : le mérinos. .

La vague écumante saisit la barque, la malmena avant de la confier à une autre vague qui la refila d'autorité à une troisième. Bombérubard ferma les yeux, se laissa glisser dans le fond de la barque, et espéra très fort que la mort viendrait vite le délivrer et que ce serait facile.

Pendant plusieurs heures, prostré, inconscient, il se laissa chahuter par les éléments, il lui semblait qu'il était chez lui, à Camaret, auprès de sa femme. Il l'avait laissée sans un sou, et, dans ses périodes de lucidité, Alain Bombérubard se demandait comment elle allait faire pour en gagner. Ah ! Camaret ! Il revoyait le doux pays natal ; avec son maire qui justement venait d'acheter un âne spécialisé dans les travaux publics. Il revoyait son humble logis et surtout le lit aux rideaux de serge rouge… L'hallucination aidant, il s'y croyait dans ce lit bien chaud, au flanc de son épouse dont il meurtrissait la cuisse certains soirs qu'il avait un peu trop forcé sur le calva.

Bombérubard ouvrit ses yeux brûlés par la fatigue, par le sel et par l'éblouissement de l'eau. Ce qu'il vit le frappa d'incrédulité. Au-dessus de sa tête, quelque chose se balançait, et ce quelque chose n 'était autre qu'une branche de palmier. La présence d'un végétal de cette nature en plein Atlantique le sidéra. Au fond du canot il se mit à envisager la situation et à faire mille hypothèses dont en fin de compte la plus valable était qu'il ne se trouvait plus sur la mer. Bombérubard se dressa et un hymne de grâce monta à ses lèvres.

— Merci, Dieu tout-puissant et miséricordieux ! lança-t-il, car il avait des usages.

Il aurait aimé le dire en latin pour que le message parvienne plus vite à son destinataire, mais dans son état d'épuisement, c'était déjà un miracle qu'il sût encore le français.

Le canot venait de s'échouer sur une plage de sable doré frangée de cocotiers. Ce paysage n'était pas breton pour un sol et Bombérubard pensa que son embarcation avait dérivé jusqu'aux côtes d'Espagne. Il mit pied à sable et, pour la première fois depuis fort longtemps, il marcha.

Soudain, comme il commençait à chasser l'ankylose de ses membres, une horde d'hommes à la peau cuivrée et aux cheveux noirs arriva en courant. Ils avaient de la peinture sur le visage et sur la poitrine et leurs yeux flamboyaient.

Bombérubard prit peur, mais lorsqu'il vit les arrivants stopper à quelques mètres de lui, il reprit quelque peu confiance. « Ce ne sont point des Espagnols », songea le naufragé. Ni leur morphologie, ni leur accoutrement n'étaient ibériques. A vrai dire, le rameur solitaire n'avait jamais rencontré d'individus aussi surprenants. Il leur sourit, mais les indigènes demeurèrent impassibles et l'un d'eux qui était plus peint et plus vieux que les autres lui adressa la parole dans un dialecte que Bombérubard ignorait.

« Je suis descendu plus bas que l'Espagne », se dit-il, « et c'est sur les côtes africaines que j'ai abordé ».

Il crut que l'homme rouge lui demandait s'il s'appelait « Hugues » car cette syllabe revenait à tout bout de champ dans la conversation. Le naufragé voulut rétablir la vérité et tenta de s'expliquer. Las, la chose fut impossible car ces sauvages ne comprenaient ni le français, ni l'anglais (en tout cas pas celui que parlait Bombérubard et que lui avait enseigné un vieux marin d'outre-Manche, le capitaine Berlitz). Pourtant, à force de gestes, il parvint à leur demander le nom de leur peuplade.

— Amerloque ! Amerloque ! expliqua l'homme déguisé en colonne Morris.

Puis il lança un ordre à ses hommes et ces messieurs se jetèrent sur Bombérubard, l'entraînèrent jusqu'à un poteau planté dans le sable où ils l'attachèrent solidement.

La cérémonie qui suivit tenait du cauchemar. Soudé à son poteau, le pauvre enfant de Camaret regardait les hommes de couleur danser une ronde effarante qui lui flanquait le tournis. Après des heures de liesse frénétique, le chef leva la main et prononça quelques mots dans son dialecte guttural. La danse cessa ; un spécialiste s'avança en brandissant une lame effilée.

Bombérubard réalisa que sa dernière heure était venue. Sans doute l'homme à la peau rouge allait-il l'égorger ? Il se crispa et la température de son sang tomba à moins zéro. Contre toute attente, ce ne fut pas sur sa glotte que l'homme appliqua la lame, mais sur son front.

— Cadoricin ! Cadoricin ! hurlèrent les guerriers assemblés.

La lame mordit dans le cuir chevelu, et commença d'exécuter un arc de cercle.

— Vous allez me décoiffer ! protesta Bombérubard qui se montrait coquet parfois.

Le barbare resta impavide et continua sa besogne. Du sang ruisselait sur le visage du rameur solitaire. Le plancton qu'il avait mangé le matin lui restait sur l'estomac.

Il éleva son âme pure jusqu'à la Très-Sainte-Vierge-Marie.

— Puisque vous m'avez sorti de l'auberge une fois, M meMarie, tirez-m'en une seconde, implora-t-il, pour l'Amour de votre Fils.

Et la Sainte-Vierge qui a ses têtes entendit ce nouvel appel. Des hurlements retentirent dans les rangs des hommes à peau rouge. Ils se bousculaient en désignant le large où trois magnifiques vaisseaux venaient d'apparaître !

Bombérubard vit que ces bâtiments battaient pavillon espagnol. Il en fut remué jusqu'au bout de l'âme. M mela Vierge l'avait entendu et, pour le sauver, lui adressait des bateaux appartenant à Isabelle la Catholique, ce qui était tout indiqué !

Les choses furent vite réglées. Mis en fuite par les hommes blancs sortis du ventre des vaisseaux, les indigènes s'enfuirent dans la brousse après avoir abandonné quelques morts sur le sable.

Des marins s'approchèrent du prisonnier et le délièrent en criant à tue-tête (et en espagnol, ce qui était leur droit le plus strict) :

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