Frédéric Dard - L'Histoire de France vue par San-Antonio

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L'Histoire de France vue par San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Paris ne s'est pas fait en un jour, et la France ne s'est pas faite toute seule ! Les plaques de nos rues et les socles de nos statues portent les noms des responsables : ça va de la rue Vercingétorix à la rue Charles de Gaulle.
Et pourtant le nom le plus important est absent de nos places, de nos avenues, de nos boulevards et même de nos impasses : celui de Bérurier. Or, ce sont les Bérurier qui ont vraiment fait la France. Avec leurs mains, leur sang et leur sueur.
Avec leur esprit aussi.
Soucieux de réparer cette criante injustice, j'ai essayé de reconstituer leur trajectoire dans le temps.
Comme le langage, l'Histoire se doit de rester vivante ; c'est pourquoi je me suis attaché à en secouer la poussière, à en « plumeauter » les toiles d'araignée, à en dédorer les tranches, les couronnes et les auréoles et à la saupoudrer d'éclats de rire.
Un petit travail de réfection, quoi !
Il m'a permis de constater qu'on nous avait doré l'Histoire de France avec cette même poudre aux yeux qui sert aussi à nous dorer la pilule !
SAN-ANTONIO

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Béruyer arracha avec peine son œil de la serrure. Bien lui en prit. Comme il parvenait à l'extrémité du couloir, il vit surgir la silhouette rasante de Blanche de Castille.

Le féal serviteur bondit à la porte de la Reine et toqua sur l'air bien connu de « j'ai mes haut-de-chausses qui pompent l'eau ». Il y eut une exclamation de regret, quelques soupirs désabusés, puis un claquement, de porte dérobée.

La reine mère entra, l'œil soupçonneux.

— Sire le Roi est-il là ? s'informa-t-elle.

Béruyer mit un genou en terre et déclara qu'il n'avait point vu son souverain et que la Reine Marguerite se trouvait seule en ses appartements.

Comme preuve de ce qu'il avançait, il entrouvrit la porte légèrement et Blanche coula un regard acéré dans la vaste chambre où flambait un feu de bûches. A la faible lueur qui pétillait dans la cheminée monumentale, la vieille femme aperçut sa bru seule sur sa couche et qui paraissait endormie. Elle grommela des imprécations pour fustiger cette fille qui passait son temps à paresser alors que tant de tâches ménagères la sollicitaient et referma la porte avec humeur.

— Je vais rejoindre messire mon fils en son cabinet, dit-elle ; priez la Reine de nous y retrouver sans tarder.

Et elle disparut dans un frou-frou de traîne.

Le valet obéissant entra donc dans la chambre et s'approcha du lit. Il y découvrit la reine, en tenue plus que légère et encore à demi pâmée. L'étreinte inachevée qu'elle venait de subir l'avait plongée dans une demi-inconscience ponctuée de plaintes et de soupirs embrasés.

— C'est toi, mon Loulou ! haleta la Souveraine. Presse-toi d'achever ce que tu as si bien commencé, j'en serais fort aise !

— Madame ma Reine, bredouilla le pauvre valet aussi rouge qu'une brassée de pivoines.

Il s'approcha avec le cœur remonté jusqu'au gosier.

Marguerite leva sur l'arrivant un regard chaviré. Dans l'état où elle se trouvait, la pauvre n'avait plus la force de réaliser que l'homme qui se tenait devant elle n'était pas son mari.

Elle tendit des bras passionnés à Béruyer qui se laissa tomber sur la couche royale. Il n'osait encore commettre ce crime de lèse-majesté [17] Dans le texte original, le chroniqueur avait écrit lèse-majesté avec un « B », mais nous avons pris sur nous de corriger. (l'Éditeur). . Quelque chose lui meurtrit les fesses. Il regarda : c'était le rameau de chêne abandonné par le roi. Un gland tomba du lit.

— Vite ! supplia la Reine.

Alors Béruyer jeta les feuilles de chêne. Il n'en avait rien à faire, n'étant pas susceptible de devenir général.

Ses dernières hésitations s'envolèrent.

« Après tout, se dit-il avant de s'abandonner, la vie est courte et nous ne sommes pas des saints ! »

Inspiré des chroniques du Sire de Joinville (le Pont).

Cinquième Leçon :

PHILIPPE LE BEL — LA TOUR DE NESLE — LA GUERRE DE CENT ANS

A la douzième rasade de calva, Bérurier commence à flotter dans une tendre somnolence. Je me dis qu'il est temps d'arrêter là mon cours d'Histoire. Mais Béru, c'est bébé qu'on endort : sitôt qu'on cesse d'agiter le berceau, le voilà qui se remet à brailler.

— T'arrête pas ! bougonne-t-il. Je veux connaître la suite !

— Mais tu roupilles, hé, grosse larve !

— Absolument pas ! Je me relaxe : nuance ! Après la famille Saint-Louis, qu'est-ce tu annonces ?

— Si, si, poursuivez ! supplie B.B. qui subit un autre charme : en l'occurrence les attouchements persévérants et téméraires du sonotonisé.

Le sourdingue croit que la supplique s'adresse à lui et sa paluche se fait de plus en plus fourrageuse. Y'a vraiment des salaces qui n'ont pas froid aux phalanges !

— Après Saint-Louis, oublions son fils Philippe III et passons à Philippe IV, dit le Bel !

— Pourquoi le Bel ? argumente Béru d'un ton comateux.

— Parce qu'il était beau !

— Alors pourquoi qu'on disait pas le Beau ? Le Bel ! Je te demande un peu, il était de la pédale ?

— C'est du vieux français !

— Ah bon !

Cette fois il s'endort pour de bon. Je ne sais pas si ma situation vous paraît enviable, mes amis, mais à moi elle me donne le masque ! Discourir sur l'Histoire of France devant trois personnes, dont l'une est sourde, la seconde endormie et la troisième complètement pâmée, c'est une performance qui vous fait regretter de ne pas avoir embrassé la carrière d'homme-oiseau !

Le sommeil du Gros a l'air de tenir bon. La Gravosse, perdant toute dignité, subit un baiser miauleur de son voisin qui risque de devenir pour de bon son voisin de dessus ! J'ai bonne mine, moi, avec ce pauvre Philippe le Bel ! Mon histoire, je vais donc la prendre sous le brandillon et me l'emmener balader, car si les choses continuent d'évoluer, elle va bientôt prendre son panard, la Berthe aux grandes lattes ! Pas fiérote, la dame ! Devant son Julot endormi ; ça doit être riche comme sensation. La notion de danger accentue la volupté, c'est connu. Vous avez des gentlemen qui sont incapables de prendre leur fade ailleurs que dans le grand hall du Printemps ou la salle principale de la Galerie Charpentier un jour de vernissage.

Je m'apprête à les mettre, jugeant ma présence superflue, lorsqu'il se produit un incident technique de la plus haute gravité.

Le coude du dormeur glisse de la table où il prenait appui. Ça réveille la Big Tronche qui ouvre ses yeux de myosotis à la-sauce-marchand-de-vin. Et que découvre-t-il, sur les rives hideuses de la réalité, le Gravos ?

Sa femme, oui, sa propre épouse, recevant de ses trente-deux dents (d'origine ou d'occasion) la muqueuse du père Durandal. Ce cauchemar finit de réveiller Béru. Il s'arrache à son fauteuil et bondit sur le couple en émettant sur la longueur d'ondes de 120 kilocycles un cri qui ferait tourner une mayonnaise normalement constituée. Mais le sourd qui est débranché ne perçoit pas la clameur de détresse. Alors Béru l'empoigne par le fil du sonotone et le soulève. Durandal qui est en plein cirage essaie de sourire aimablement par autodéfense. Une formidable mornifle éteint ce sourire. Une seconde beigne lui fait éternuer son râtelier et une troisième le démunit de son appareil acoustique.

Il est silencieux dans le courroux, mon Béru. Il est grand dans la rage et beau dans la haine ! Sa bonne femme assiste à la corrida d'un œil résigné. Entre deux « couac », Durandal demande ce dont à propos de quoi il s'agit. Mais le Gros n'est pas explicatif. Il brille. C'est un méthodique du passage à tabac. Un vrai technicien ! L'orfèvre du quai du même nom ! Il fignole ! Il sait faire alterner les manchettes aux directs, les coups de pouce dans les yeux aux coups de genoux dans les bijoux de famille ! En moins de temps qu'il n'en faut à un gardien de la paix pour comprendre une histoire marseillaise, Durandal est en loques, en sang, en mille, en panne ! Laissant derrière soi des bris et des débris de matériel sur le terrain, il se retrouve bientôt sur le paillasson de Bérurier.

Ce dernier revient, altier, congestionné, suffoquant mais vainqueur. Il se masse les francforts d'un geste doux et noble.

Il suçote quelques-unes de ses multiples ecchymoses puis s'approche de Berthe. Vais-je assister à une seconde manche ! Que non point ! Contre toute attente, il caresse tendrement la nuque de sa baleine et déclare :

— En a-t-elle du succès, cette gourgandine ! Si j'aurais pas été là, ce satyre allait se livrer à des voies de fêtes.

Berthe renchérit. Elle déclare que ce Durandal c'est un moins que rien, un sournois aux intentions louches. On croit avoir un bon voisin, discret et tout bourré de savoir-vivre parce qu'il vous charrie votre panier, et puis c'est un serpent qu'on réchauffe dans son sein. Quand on mate les dunlopillo grand standing de la Berthe, on se dit qu'il a de quoi se réchauffer, le serpent à Durandal. Elle embrasse son bonhomme parce que c'est un vrai courageux. Pas le genre de mari complaisant qui n'ose pas affronter les incorrects. Non ! Il sait prendre ses responsabilités, Alexandre. C'est Alexandre le Gros. Elle dit avec des trémolos dans la glotte que s'il arrivait quelque chose à l'un des deux, elle se demande ce qu'elle deviendrait ! Sans protecteur, la vie c'est dur à affronter. Faut la force. Elle, elle ne se sent pas capable ! Une femme, c'est une femme, et puis voilà tout. Un roseau dans le vent, quoi ! Il lui faut son tuteur, sinon elle est comme un ruban léger pris dans la tempête de l'existence. Ça le fait chialer comme l'ardoise d'un urinoir, Béru.

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