Gilles Legardinier - Ça peut pas rater !

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Ça peut pas rater !: краткое содержание, описание и аннотация

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— J'en ai ras le bol des mecs. Vous me gonflez ! J'en ai plus qu'assez de vos sales coups ! C'est votre tour de souffrir !
Ma voix résonne dans tout le quartier. Et là, trempée, titubante, épuisée, je prends une décision sur laquelle je jure de ne jamais revenir : je ne vais plus rien leur passer. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. Je vais faire payer ce fumier. Chaque joueur doit vous donner mille baffes. Je vais me venger de tout. Puisque aucun bonheur ne descendra d'un ciel illusoire, je suis prête à aller chercher le peu qui me revient jusqu'au fond des enfers.
La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. À présent, c'est la méchante Marie qui est aux commandes. À partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde. La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m'étouffe, la haine me consume.
En quelques livres seulement, Gilles Legardinier s’est imposé comme un auteur majeur, à part, capable de nous faire éclater de rire avec des sujets graves ou de faire surgir l’extraordinaire d’un quotidien que son imagination débordante fait pétiller. Son succès phénoménal s’explique sans doute par son aptitude à parler intimement à chacun. Alliant l’humour et le sentiment comme personne, il nous livre cette fois le portrait d’une femme qui, parce qu’elle ne croit plus en rien, va tout découvrir. Un cocktail aussi vivifiant qu’explosif !

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Quand tout est en place, il redescend.

— Parfait, on peut y aller. Merci de ton…

Il ne termine pas sa phrase et me fixe.

— Marie, tu ne peux pas retourner à ton bureau comme ça.

— Pourquoi ?

Je jette un œil à mes vêtements. Ils sont pleins de poussière du conduit. Mes mains sont répugnantes. Je ne rattraperai jamais mon chemisier. Mort pour la cause.

— Tu as aussi du sang sur le visage. On dirait un mineur qui vient de réchapper d’un coup de grisou…

— Comment vais-je faire ?

Il réfléchit.

— On a une douche dans notre bâtiment. Nous avons aussi des vêtements de rechange. Ce n’est pas vraiment ton style, mais ça ira. Sandro doit être le plus proche de ton gabarit.

Et voilà comment je me suis retrouvée en train de prendre une douche, tremblante, dans les vestiaires des garçons. Pendant que l’eau coulait et que je tentais de me nettoyer avec leur savon à l’acide, j’entendais Alexandre et Sandro discuter de la blessure de Kévin. J’étais soulagée d’apprendre que c’était sans gravité, mais inquiète de la finesse du rideau. Moi qui suis pudique, prendre ma douche à quelques mètres de trois hommes quasi inconnus dont l’un me court probablement après…

Enfiler les vêtements de Sandro a été une autre aventure. Un jogging, un t-shirt et un sweat. Il s’est excusé de n’avoir que ce genre de fringues en réserve. Je sens son parfum, c’est trop grand pour moi mais très confortable. Je crois que si j’étais en couple avec lui, j’adorerais me glisser dans ses affaires. Cette fois, si Émilie rechante sa petite chanson, elle dira vrai, et elle peut ajouter un couplet : « Elle n’a pas de soutif non plus ! »

Quand je me suis découverte ainsi, dans leur petit miroir, j’ai eu un choc. Je ne me suis pas reconnue. Les cheveux mouillés à peine coiffés, ces vêtements, ce que nous venions de vivre… Comment peut-on vérifier son allure dans un miroir aussi petit ? C’est donc ça leur secret pour vivre heureux, ils se moquent de leur apparence ?

Je ne vous raconte pas la tête des copines quand je suis retournée dans le bâtiment administratif. Elles étaient hilares. Pétula ne m’a même pas reconnue. Émilie était en train de bander la main de Florence, et c’est elle qui nous a raconté les exploits de Valérie. Mais Florence nous a aussi confié une autre information : lorsque Notelho est entré dans le bureau, il a découvert les dossiers par terre. Apparemment, il a été très intrigué par les pages éparpillées. Il est resté un bon moment à les étudier puis, croyant que personne ne l’avait vu, les a soigneusement remises en place avant de sortir. Il n’a rien confié de l’incident à Deblais. Sans le vouloir, ce collabo a couvert nos traces.

45

— Maman, tu devrais te débarrasser de cette vieille écumoire. Je vais t’en acheter une autre.

J’égoutte les haricots verts au-dessus de l’évier. C’est une tradition : lorsque je viens chez ma mère, c’est moi qui prépare le repas. Nous avons un rituel bien à nous. Elle s’assoit à la table de la cuisine et me regarde pendant que nous papotons. Le fait de préparer le repas me permet aussi d’ouvrir son frigo, de fourrer mon nez un peu partout pour vérifier ce qu’elle mange. J’en profite pour contrôler qu’elle prend bien ses médicaments en pointant discrètement la diminution du stock.

— Elle est encore très bien cette écumoire, je n’en veux pas de neuve.

Maman pur jus. Ne rien changer, ne rien dépenser. Ce n’est pas bien grand chez elle. Lorsque j’ai quitté la maison, elle a pris un appartement plus petit. Avec sa modeste retraite, elle n’a pas les moyens de s’offrir davantage. Pour ma visite, elle a fait l’effort de se coiffer, mais le résultat prouve qu’elle n’a plus beaucoup l’habitude. J’évite de la regarder trop longtemps parce que sinon, elle me fait de la peine. J’aurai le temps d’en avoir une fois que je serai repartie, mais tant que je suis là, je dois être enjouée, énergique. Je dois lui donner la force et l’envie de tenir jusqu’à ma prochaine visite ou celle de Caro. Elle n’a que nous.

À bien y réfléchir, j’ai le sentiment que ma mère a passé sa vie à attendre. Je ne me souviens pas de l’avoir vue décider ou prendre une initiative. Elle n’a fait que réagir à ce que le destin lui imposait. Force est de constater qu’il ne lui a pas fait de cadeau. La pauvre a subi sa vie. Cette vision de ma pauvre petite maman ballottée dans les vicissitudes de son existence me bouleverse.

— Maman, ton steak, tu le veux bien cuit ou saignant ?

— Tu me poses la question à chaque fois. Comme toujours, bien cuit, s’il te plaît.

— On ne sait jamais, tu pourrais changer. Pour une fois, tu pourrais vouloir essayer autre chose.

Elle rigole. Je sais qu’elle m’observe. J’ai beau être une grande fille, elle me regarde encore comme sa toute-petite. Si je pose la poêle en déséquilibre ou si je mets trop de beurre, je vais avoir droit à une réflexion. Il est bon d’avoir douze ans dans le regard de quelqu’un, ça nous rajeunit, à condition que cela n’arrive pas plus de deux fois par mois !

J’entretiens la conversation :

— Comment va ta voisine, Mme Guédié ?

— Elle est sortie de l’hôpital. Je suis montée lui rendre visite, mais je ne sais plus quand. Quel jour sommes-nous, d’ailleurs ?

— Jeudi.

Elle compte sur ses doigts :

— Alors ça devait être lundi. Elle a vraiment une sale mine. Les yeux creusés, le teint blanc. Je me demande si elle verra l’été.

— Ne sois pas si pessimiste !

Les steaks cuisent. Ce soir, le mien sera bien cuit aussi parce que si je me le cuisine saignant, je vais encore avoir droit au refrain sur les germes qui ne sont pas tués. J’entrouvre la fenêtre pour aérer. Je sens l’air frais.

— Tu regardes toujours ton feuilleton avec les deux familles qui se battent ?

— Elles ne se battent pas, elles se déchirent. Les Grandvilliers sont d’ailleurs de moins en moins corrects dans cette histoire…

Et la voilà qui me fait le résumé des cent trente derniers épisodes. Elle se plaint qu’il n’y a rien de bien à la télé mais elle passe son temps devant. On lui a pourtant offert un lecteur avec Caro et on l’abreuve de films, mais rien n’y fait. Elle revient constamment à ses rediffusions. Je suis là à critiquer, mais je me demande dans quel état je serai à son âge.

De temps en temps, pour avoir l’air de m’intéresser, je lui demande de préciser des détails sur tel ou tel personnage. Je m’efforce d’animer notre échange, mais je ne suis pas certaine que mes questions lui plaisent. J’ai même souvent l’impression qu’elles la dérangent. Au fond, ce qu’elle préfère, c’est raconter ses trucs à sa façon, à son rythme, mais devant quelqu’un qui l’écoute. Elle veut surtout que quelqu’un l’écoute. Est-ce que ce n’est pas le cas de chacune d’entre nous ? Cette simple idée me touche. Moi, au rythme où vont les choses, il n’y aura même pas d’enfants pour venir brûler mes haricots verts et ma viande, et j’en serai réduite à regarder la même série que maman qui en sera alors à sa deux millième rediffusion. Je n’aurai même pas la surprise de découvrir ce que trafiquent ces méchants Grandvilliers parce qu’elle m’aura tout raconté. Chienne de vie.

Je l’aime, ma mère. Très fort. Je l’aime pour tout ce qu’elle a fait pour nous. Je l’aime pour l’acharnement qu’elle a mis à vivre alors que j’ai souvent senti qu’elle avait envie de mourir. Je l’aime pour ses manies qui m’ont donné des repères. Je l’aime pour ses principes qui me paraissent de moins en moins ringards avec l’âge. Je l’aime pour ce qu’elle m’a offert et qu’elle m’offre encore malgré le temps : le sentiment d’appartenir à une famille.

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