Gilles Legardinier - Demain j’arrête !

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Et vous, quel est le truc le plus idiot que vous ayez fait de votre vie ?
Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides. Elle pourrait raconter la fois ou elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle ou elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu — obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier…
Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret. Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons-nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?
Avec cette première comédie, Gilles Legardinier — déjà remarqué pour ses deux thrillers
et
— révèle une nouvelle facette d'une imagination qui n'a pas fini de surprendre. Drôle, percutant, terriblement touchant, son nouveau roman confirme ce que tous ceux qui ont lu un de ses livres savent déjà : Gilles a le don de raconter des histoires originales qui nous entraînent ailleurs tout en faisant résonner notre nature la plus intime. Voici un livre qui fait du bien !

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— Comment voulez-vous procéder pour les obsèques ?

— Vous avez besoin d’une réponse maintenant ?

— Savez-vous au moins si vous voulez la faire incinérer ou si elle doit être inhumée ?

— Enterrée. Je crois qu’il y a un caveau de famille au cimetière nord. Sa mère et son frère y sont déjà. Vous êtes certains qu’elle n’a pas d’autre famille que moi ?

— Ce serait plutôt à vous de savoir. Il n’y a que vous sur la feuille d’urgence et elle a fait tous les papiers à votre nom.

— Quels papiers ?

L’employé me tend une enveloppe kraft assez épaisse. Je quitte le service et m’installe dans la zone d’attente de l’aile administrative. Je sors les papiers. Sur le dessus, la photo de son frère. Des papiers officiels, des documents avec des tampons de notaires, une procuration, d’autres imprimés. Tout semble avoir été signé le même jour, la semaine précédente, au lendemain de ma dernière visite. Il y a aussi une enveloppe avec mon nom écrit dessus. Je la décachette :

« Bien chère Julie,

« Je sens que je vais partir et je ne suis pas certaine de tenir jusqu’à ta prochaine visite, alors je dicte ce petit mot à une infirmière. Je ne possède pas grand-chose et, n’ayant pas de proches, je suis heureuse de te le laisser. J’ai encore un dernier service à te demander. Mets-moi en terre près de mon frère et de mes parents. Nous serons à nouveau une famille. Viens nous voir de temps en temps, ça me fera plaisir. L’appartement est désormais à ton nom. Il ne doit pas valoir bien cher mais cela t’aidera à t’installer et à reprendre tes études. J’espère que tout marchera comme tu veux avec Ric et que vous serez heureux. J’aurais bien voulu vous voir. Tu auras été le dernier rayon de soleil de ma vie. Avec toi, j’ai eu l’impression d’avoir une fille dont j’aurais pu être fière. Tu te poses beaucoup de questions. Je sais que tu trouveras les réponses. Tu es à l’âge où tu ne dois pas regarder la météo pour faire ce dont tu as envie. Ce sont les vieux qui regardent la météo avant de sortir. Va, merci pour tout, tu m’as offert un bonheur que je n’espérais plus. N’oublie jamais, ma petite, que quels que soient tes malheurs, tu as de la chance parce que tu es vivante et que tout est possible.

« Je t’embrasse,

« Alice. »

Le jeudi après-midi, Mme Bergerot tient la boutique toute seule. Sophie, Xavier et Maëlys m’accompagnent au cimetière. Ric est là aussi. Je ne sais pas ce qui me bouleverse le plus, la disparition d’Alice ou le fait qu’ils se soient tous arrangés pour ne pas me laisser toute seule. Contre moi, j’ai la photo de son frère et sa lettre. Il ne pleut pas mais le ciel est gris comme un faire-part. On est tous vêtus de noir et on attend le corbillard devant le cimetière. Le vent siffle dans les peupliers, les feuilles s’envolent. Personne ne parle mais on est ensemble.

Lorsque le véhicule arrive, on le suit jusqu’à l’allée où les fossoyeurs ont ouvert la sépulture de famille. Je vis la scène en apesanteur, comme au ralenti. Je vois les hommes des pompes funèbres qui sortent le cercueil. Ils le mettent en place et attendent mon signal pour le descendre. Il vient se poser juste au-dessus de celui de son frère. À cet instant, je veux croire qu’ils vont être réunis dans un monde meilleur. J’espère simplement qu’ils vont se retrouver et ne plus jamais se perdre.

Je me tiens au bord de la fosse. J’aide à répartir les fleurs. Sophie pleure. Cela ne doit pas être facile pour elle qui a perdu son père voilà seulement un an. Xavier et Maëlys ont un air grave et ne me lâchent pas du regard. Ric est en retrait derrière eux, comme s’il se cachait. Je me décale pour laisser les hommes faire leur travail et j’aperçois son visage bouleversé. Il semble submergé par quelque chose de plus personnel que de l’empathie.

Nous restons jusqu’à la fin de la remise en place de la dalle. Il y aura bientôt un nom de plus gravé sur la stèle. Le corbillard repart. Le cimetière est désert. Je ne sais pas prier. Je me baisse et je caresse la pierre tombale. Je murmure à voix basse :

— Bonne nuit, Alice. Embrassez-les pour moi. Je vais revenir vite, je vous le promets.

66

Je dois vraiment faire pitié parce que tout le monde est gentil avec moi à la boulangerie. Ma situation vis-à-vis de Ric me ronge. Le décalage entre ce que nous vivons en apparence et ce que je sais est trop grand. J’ai honte, mais le deuil de Mme Roudan me permet d’avoir l’air défaite sans que personne ne me pose de question.

Je n’arrive plus à me réjouir de rien, je ne pense qu’à son projet de cambriolage et à l’ouverture du musée Debreuil qui approche. Plus que deux semaines. Fera-t-il son coup juste avant ? Fuira-t-il juste après ? Me proposera-t-il de partir avec lui ? En attendant, il se comporte comme si de rien n’était et moi je psychote à mort.

Voir défiler les clients me change les idées. Pourtant, chacune des rencontres, chacune des conversations, si anodine soit-elle, est passée au prisme de mon doute. J’ai remarqué une chose en observant les toutes jeunes filles qui viennent acheter leurs salades pour le déjeuner. Elles ne parlent déjà plus des garçons ou d’amour comme nous le faisions à leur âge. Je les écoute. Elles se rassurent, elles se la racontent. Par-dessus tout, elles espèrent. Je les trouve touchantes. Chaque génération a ses codes, ses mots, son jargon. Suivant notre âge, on a flashé, vibré, fantasmé, kiffé, ou je ne sais quoi encore, sur les mecs. Pourtant, quelles que soient les époques, certains mots n’ont jamais changé, certains termes ne subissent pas l’influence des modes. Adorer, espérer, souffrir, attendre et pleurer. Personne, pas même ces jeunes filles insouciantes, n’ose jouer avec la vérité profonde de notre destin.

Ric devait passer ce matin mais il n’est pas venu. Je ne l’ai pas vu partir non plus. C’est déjà l’heure de fermer pour la pause de midi. Je raccompagne une dernière cliente et verrouille la porte du magasin. Lorsque je baisse le store, Mohamed me salue. Je lui réponds. C’est bon de savoir qu’il n’est pas loin. Nous échangeons quelques mots chaque matin quand j’arrive et chaque soir quand la boulangerie ferme. La pluie l’oblige à bâcher ses étalages. Souvent, je me demande ce qu’est sa vie en dehors des heures d’ouverture de son magasin. Avec les horaires qu’il fait, il ne doit pas rester grand-chose.

Dans l’après-midi, je me suis inquiétée pour Ric. Il n’est plus dans ses habitudes de me laisser sans nouvelles aussi longtemps. Je l’appelle sur son portable :

— Ric ?

— Bonjour Julie.

— T’es où ? Je ne reconnais même pas ta voix.

— Je suis malade à crever…

Il s’exclame :

— La vache, il est déjà 3 heures… Je comate depuis hier soir. J’ai dû attraper froid.

Il tousse, s’étouffe à moitié. Je ne l’ai jamais entendu dans cet état.

— Tu te soignes ?

— Du café, de l’aspirine.

— Je vais passer à la pharmacie et j’arrive.

— Te complique pas. Ça ira mieux demain.

— Tu as de la température ?

— Si tu espères que je me mette un thermomètre…

— Est-ce que tu as le front chaud ?

— Plutôt glacé, et en sueur.

— Repose-toi, j’arrive avec ce qu’il faut vers 20 heures.

— D’accord.

Il n’a pas essayé de m’empêcher de venir, il a dit « D’accord ». Ma grand-mère avait coutume de dire que les hommes malades sont comme les loups blessés. Ils ne se laissent approcher que par ceux en qui ils ont une confiance absolue. Mon moral remonte un peu parce que ce soir j’ai rendez-vous avec un loup.

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