Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

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Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

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Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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— Quelle heure est-il ?

— 7 h 30.

— Non, c’est pas vrai… je voulais être au boulot à 8 heures, et j’ai oublié de mettre mon réveil.

— Tant pis, tu y seras à 9 heures, ce n’est pas la mort.

— Ouais, après tout.

C’est moi qui ai dit ça ?

— Je peux t’accompagner sous la douche ? me demanda-t-il en commençant à se lever.

— On ne traîne pas !

Il m’embrassa, ce fut plus fort que moi, je me pendis à son cou. Il se redressa et, sans rompre notre baiser, il se libéra puis, d’un bond, s’extirpa du lit.

— Tu vois, ce n’est pas moi qui lézarde sous la couette, me dit-il en disparaissant dans la salle de bains.

Je fixai le plafond en souriant. Je finis par me lever et le rejoignis sous l’eau. Ce fut très compliqué de rester sage, mais je restai ferme, pas le temps de batifoler, les affaires reprenaient. Sitôt séché, Marc sauta dans ses vêtements de la veille et me proposa de préparer un café. Jamais je n’avais débuté une journée de travail ainsi ; j’étais encore à mille lieues de l’agence ! Cependant, en m’habillant, petit à petit, je sentis mon esprit se conditionner, comme si mon uniforme — mon tailleur-pantalon et mes stilettos — formait un mur entre la parenthèse du week-end et mes responsabilités professionnelles. J’achevai le tout par le maquillage et la queue-de-cheval réglementaires pour le boulot. J’allais quitter ma chambre quand je vis sur ma table de nuit la montre de Marc. Je m’assis sur le lit et la pris entre mes mains ; je la touchai du bout des doigts, m’extasiant devant la finesse des aiguilles, la douceur du cuir, la forme du bracelet modelée à son poignet. Je soupirai profondément en me levant et pris la direction de la cuisine.

— Tiens, regarde ce que tu as oublié, dis-je à Marc alors que le second café coulait.

Il se tourna vers moi et me détailla d’un air indéchiffrable.

— Ton autre toi, me dit-il.

Il n’avait pas tort ; plus les minutes passaient, plus la Yaël du week-end s’endormait, se préparant à hiberner pour de longs jours, laissant sa place à l’autre, la Yaël de l’agence. Je n’y pouvais rien, c’était comme ça, même si j’avais pris du retard sur mon planning interne, j’aimais me glisser dans cette seconde peau. Je m’approchai de lui, attrapai son poignet et pris tout mon temps pour lui attacher sa montre.

— Merci, chuchota-t-il en me tendant mon café.

La Porsche était en double file devant l’immeuble de l’agence, je détachai ma ceinture.

— Ce coup-ci, c’est vraiment la fin du week-end, me dit Marc.

— Oui… je vais avoir pas mal de boulot, mais…

Il m’interrompit d’un baiser.

— Retrouve-moi à la brocante ce soir si tu veux, même tard.

— Je te tiens au courant, soufflai-je en me détachant de lui.

Je m’extirpai de la voiture et lui lançai un dernier regard en claquant la portière. À partir de là, je devais me concentrer sur ma journée, ne plus penser à lui, ni aux instants que nous avions partagés ces deux derniers jours, toute distraction m’était interdite. Malgré tout, je ne pus m’empêcher de me retourner au moment où je poussai la lourde porte de l’immeuble ; j’envoyai un sourire à Marc en soupirant et il démarra. Le silence dans la cage d’escalier me surprit ; habituellement, à cette heure-ci il y avait de l’animation, à commencer par mes collègues. La surprise ne fit que croître en pénétrant dans l’agence. Il était 9 h 05, pas une lumière n’était allumée, ni un ordinateur, aucun bruit, rien qui puisse signaler la présence ne serait-ce que d’une seule personne. Les stores étaient tirés et il faisait un froid de canard. Après avoir appuyé sur l’interrupteur, j’avançai dans l’open space en me frottant les bras. Qui avait eu l’idée de couper le chauffage en ce début décembre ? Le bureau de Bertrand était plongé dans l’obscurité. Je n’aimais pas ça et surtout je ne comprenais vraiment pas ce qui se passait. Désarçonnée, j’attrapai mon téléphone et vérifiai mes mails, je les avais tellement peu regardés ce week-end que j’étais peut-être passée à côté d’une information. Pourtant, non, rien de spécial, ça avait été tranquille.

— Je suis ici, Yaël.

Je sursautai, et me retournai, la main sur le cœur.

— Bertrand, vous m’avez fait peur ! C’est une manie d’apparaître par surprise.

— Viens par là.

Il ne portait ni veste ni cravate, les manches de sa chemise étaient remontées sur ses bras. Décidément, cette journée débutait de manière étrange. Que se passait-il ? Que me cachait-il ? Je n’aimais vraiment pas ça. Je mis quelques instants à le suivre en salle de réunion.

— Assieds-toi, m’ordonna-t-il une fois que j’eus franchi le seuil.

Je lui obéis. Il referma la porte derrière moi et se mit à marcher de long en large sans dire un mot, semblant en pleine réflexion. Il paraissait exténué. C’était rarissime de le voir ainsi.

— J’ai donné une matinée de congé à l’équipe, m’annonça-t-il sans me jeter un coup d’œil.

Depuis quand faisait-il ce genre de choses ? Dans mon dos et en ce début de semaine chargée qui plus est ? Le problème devait être grave. Il se posta face à une fenêtre en regardant la rue, les mains dans les poches.

— Tu te souviens ? Je devais revenir vers toi au moment opportun à propos de l’association.

L’association… j’étais tellement occupée que je l’avais rangée dans un placard fermé à double tour. Brusquement, j’eus le sentiment d’avoir du mal à respirer, qu’une chape de plomb me tombait dessus.

— Beaucoup de choses ont changé depuis que nous avons eu cette conversation. J’ai pris des décisions…

Mon cœur se mit à cogner dans ma poitrine. Au mouvement de ses épaules, je compris que Bertrand inspirait profondément. Il se retourna et vint se planter en face de moi. Il appuya ses poings sur la table et emprisonna mon regard dans le sien. Je ne lui connaissais pas un visage aussi sérieux. Je crois même que je ne l’avais jamais vu comme ça. Il était grave.

— L’agence, c’est fini. Je monte un autre business.

L’information mit quelques secondes à monter jusqu’à mon cerveau, ce n’était pas possible ! Non ! Comment pouvait-il faire une chose pareille ? À moi, à tous les autres. On se défonçait pour lui depuis des mois, des années. Et il osait quitter le navire ! Nous planter. Nous laisser tomber après avoir sucé tout ce qu’il pouvait. Je me relevai d’un bond.

— Vous n’avez pas le droit ! Vous mettez la clé sous la porte, alors que les affaires n’ont jamais été si florissantes et que nous avons plein de projets ! Comment…

— C’est fini pour moi, pas pour toi, ni pour les autres.

Je m’étranglai.

— Mais… mais… ça veut dire quoi ? Quelqu’un va vous remplacer ?

C’était plus une affirmation qu’une question. Je m’écroulai sans aucune dignité ni tenue sur ma chaise, et posai mes coudes sur la table, prenant ma tête entre les mains. Je ne savais travailler qu’avec lui, il m’avait tout appris, il avait été mon guide, mon professeur. Il était mon socle. J’étais bonne pour aller chercher du travail ailleurs. Mon avenir professionnel venait de s’écrouler comme un château de cartes, j’étais vide, j’avais cru toucher le fond lorsqu’il m’avait envoyée en vacances, la période qui s’annonçait serait pire que tout.

— Yaël, regarde-moi.

Je relevai la tête en le fuyant pourtant du regard ; je regardai à droite, à gauche, scrutai le plafond, puis la moquette et, enfin, une infime poussière volant dans l’air. Il tapa du poing sur la table, je sursautai et l’affrontai du regard. Sa colère froide me rappela celle de mes débuts.

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