Boris Vian - Le Loup-garou

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Treize nouvelles écrites de 1945 à 1952, sur tous les registres où Boris Vian s'est plu à laisser son imagination battre la campagne, la ville et quelques mondes moins connus comme celui des loups-garous de Ville-d'Avray, ou celui des skieuses lesbiennes et sadiques de Vallyeuse.
Textes établis par Noël Arnaud.

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Il y avait à réfléchir à :

1. Comment il allait s’harnacher ;

2. Comment il allait se sustenter ;

3. Comment il allait se distraire.

Et c’est tout, car c’était dimanche, et trouver l’argent constituait un problème déjà résolu.

Folubert réfléchit donc, et dans l’ordre, à ces trois questions.

Il fit avec soin sa toilette, en se brossant les dents vigoureusement et en se mouchant dans ses doigts ; puis il s’habilla. Le dimanche, il commençait par la cravate et terminait par les souliers, c’était un excellent exercice. Il prit dans son tiroir une paire de chaussettes à la mode, formées de bandes alternées : une bande bleue, pas de bande, une bande bleue, pas de bande, et cætera. Avec ce modèle de chaussettes, on pouvait se peindre les pieds de la couleur qu’on voulait, qui apparaissait entre les bandes bleues. Il se sentait timide et choisit donc un pot de couleur vert pomme.

Pour le reste, il mit ses habits de tous les jours, une chemise bleue et du linge propre, car il pensait au troisièmement.

Il déjeuna d’un hareng en civière, arrosé d’huile douce et d’un morceau de pain, frais comme l’œil et, comme l’œil, frangé de longs cils roses.

Il se permit enfin de penser à son dimanche.

C’était aujourd’hui l’anniversaire de son ami Léobille et il y avait, en l’honneur de Léobille, une belle surprise-partie.

À la pensée des surprises-parties, Folubert se perdit dans une longue rêverie. Il souffrait, en effet, d’un complexe de timidité et il enviait en cachette la hardiesse des pratiquants du jour : il aurait voulu posséder la souplesse de Grouznié, alliée à la fougue de Doddy, l’élégance smart et charmante de Rémonfol, la rigidité attirante du chef Abadibaba ou la piraterie éblouissante de n’importe lequel des membres du Club des Lorientais.

Pourtant, Folubert avait de jolis yeux marron d’Inde, des cheveux doucement flous et un gracieux sourire, à l’aide duquel il conquérait tous les cœurs, sans s’en douter. Mais il n’osait jamais tirer parti de son physique avantageux et restait toujours seul pendant que ses camarades dansaient élégamment le swing, le jitterbug et la barbette gauloise avec les jolies filles.

Ceci le rendait souvent mélancolique, mais, la nuit, des rêves venaient le consoler. Il s’y retrouvait plein d’audace et les belles jeunes filles l’entouraient, suppliantes, afin qu’il leur accordât la faveur d’une danse.

Folubert se rappela le rêve de cette nuit. C’était une très jolie personne en robe de crêpe mousse bleu lavande, et ses cheveux blonds lui couvraient les épaules. Elle avait de petits souliers de serpent bleu et un bracelet curieux qu’il ne pouvait plus décrire exactement. Dans le rêve, elle l’aimait beaucoup et, à la fin, ils étaient partis ensemble.

Sûrement, il l’avait embrassée et peut-être même qu’elle s’était laissé faire pour lui accorder quelques faveurs supplémentaires.

Folubert rougit. Il aurait bien le temps de penser à ça en se rendant chez Léobille. Il fouilla dans sa poche, vérifia qu’elle contenait assez d’argent et sortit pour acheter une bouteille d’apéritif au venin, la marque la moins chère, car il ne buvait jamais.

Au même instant que Folubert s’éveillait, le Major, tiré de son sommeil par la voix rauque de sa conscience troublée, atterrit sur le parquet gluant de sa chambre avec un goût de méchant jaja ordinaire dans la bouche.

Son œil de verre brillait d’une lueur sinistre dans la pénombre et éclairait d’un jour abject le foulard qu’il était en train de peindre ; le dessin, représentant, à l’origine, un anicroche paissant au milieu des frères présvert, prit l’aspect d’une tête de mort vénitienne, et le Major sut que, ce jour-ci, il avait une mauvaise action à commettre.

Il se rappela la surprise-partie chez Léobille, et ricana sauvagement en ré dièse, avec une fausse note, ce qui prouvait surabondamment ses déplorables dispositions. Avisant une bouteille de gros rouge, il étancha d’une lampée le flux tiède qui en empâtait le fond et se sentit mieux. Puis, debout devant la glace, il s’efforça de ressembler à Sergei Andrejev Papanine, dans Ivan le Terrible. Il n’y arriva pas, car il lui manquait la barbe. Néanmoins, c’était un assez bon résultat.

Le Major ricana de nouveau et se retira dans son cabinet de travail pour préparer le sabotage de la surprise-partie de Léobille, dont il désirait tirer vengeance. En effet, Léobille faisait courir depuis quelques semaines, les bruits les plus tendancieux sur le Major, allant jusqu’à prétendre que ce dernier devenait honnête.

Et ceci valait une bonne punition.

Le Major s’entendait fort bien à réduire à merci tous les ennemis qu’il lui arrivait de rencontrer sur sa route ; ceci, d’une part, grâce à sa fort mauvaise éducation, d’autre part, en raison de ses dispositions naturelles sournoises et de sa malignité bien supérieure à la normale.

(Sans oublier l’horrible petite moustache qu’il cultivait vicieusement sur sa lèvre supérieure, empêchant les insectes de s’y attaquer et la couvrant d’un filet, le jour, pour que les oiseaux n’y touchent point.)

Folubert Sansonnet s’arrêta, ému, devant la porte de Léobille et plongea l’index de la main droite dans le petit trou de la sonnette, tapie au fond car elle dormait.

Le geste de Folubert la réveilla en sursaut. Elle se retourna sur elle-même et mordit cruellement le doigt de Folubert, qui se mit à glapir sur le mode aigu.

Aussitôt, la sœur de Léobille, qui guettait dans l’entrée, vint ouvrir et Folubert entra. Au passage, la sœur de Léobille colla un petit morceau de sparadrap sur la plaie et le débarrassa de sa bouteille.

Les accords de pick-up résonnaient joyeusement sous les plafonds de l’appartement et cernaient les meubles d’une légère couche de musique, plus claire et qui les protégeait.

Léobille était devant la cheminée et il parlait avec deux filles. En voyant la seconde, Folubert se troubla et, comme Léobille s’avançait vers lui la main tendue, il dut dissimuler son émoi.

— Bonjour, dit Léobille.

— Bonjour, dit Folubert.

— Je te présente, dit Léobille, Azyme (c’était la première fille), voici Folubert, voilà Jennifer.

Folubert s’inclina devant Azyme et baissa les yeux en tendant la main à Jennifer. Cette dernière portait une robe de crêpe mousse rouge glauque, des souliers de serpent rouge et un bracelet très extraordinaire qu’il reconnut immédiatement. Ses cheveux roux lui couvraient les épaules et elle était, en tous points, semblable à la fille de son rêve, mais c’est normal, car un rêve ça se passe la nuit, après tout.

Léobille semblait fort occupé d’Azyme, aussi Folubert, sans plus tarder, invita Jennifer. Il continuait à baisser les yeux car, devant lui, deux objets, fort intéressants, sollicitaient ses regards sous un décolleté carré qui les laissait respirer à l’aise.

— Vous êtes un vieux copain de Léobille ? dit Jennifer.

— Je le connais depuis trois ans, précisa Folubert. Nous nous sommes rencontrés au judo.

— Vous faites du judo ? Est-ce que vous avez déjà lutté pour défendre votre vie ?

— Heu…, dit Folubert embarrassé. Je n’ai pas eu l’occasion… Je ne me bats que rarement.

— Vous avez peur ? demanda Jennifer ironiquement.

Folubert détestait la tournure de cette conversation. Il tenta de reconquérir son assurance de cette nuit.

— Je vous ai vue en rêve…, hasarda-t-il.

— Je ne rêve jamais, dit Jennifer. Ça me paraît peu probable. Vous avez dû confondre.

— Vous étiez blonde…, dit Folubert au bord du désespoir.

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