Boris Vian - Le Loup-garou

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Treize nouvelles écrites de 1945 à 1952, sur tous les registres où Boris Vian s'est plu à laisser son imagination battre la campagne, la ville et quelques mondes moins connus comme celui des loups-garous de Ville-d'Avray, ou celui des skieuses lesbiennes et sadiques de Vallyeuse.
Textes établis par Noël Arnaud.

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Elle avait la taille mince et, de près ses yeux riaient gaiement.

— Vous voyez, dit Jennifer, ce n’était pas moi… je suis rousse…

— C’était vous…, murmura Folubert.

— Je ne crois pas, dit Jennifer. Je n’aime pas les rêves. J’aime mieux la réalité.

Elle le regarda bien en face, mais il baissait les yeux de nouveau et ne s’en rendit pas compte. Il ne la serrait pas trop contre lui, parce qu’il n’aurait plus rien vu.

Jennifer haussa les épaules. Elle aimait le sport et les garçons hardis et vigoureux.

— J’aime le sport, dit-elle, et j’aime les garçons hardis et vigoureux. Je n’aime pas les rêves et je suis aussi vivante qu’on peut l’être.

Elle se dégagea, car le disque s’arrêtait dans un horrible grincement de freins, vu que l’ami Léobille venait de fermer, sans prévenir, le passage à niveau. Folubert dit merci et il aurait voulu la retenir par une conversation habile et ensorceleuse mais, au moment précis où il était sur le point de trouver une formule véritablement ensorceleuse, un grand et horrible flandrin se faufila devant lui et enlaça brutalement Jennifer.

Horrifié, Folubert recula d’un pas, mais Jennifer souriait, et il s’abattit, effondré, dans un profond fauteuil de cuir d’outre.

Il était très triste et se rendait compte qu’après tout ç’allait être une surprise-partie comme les autres, brillante et pleine de jolies filles… mais pas pour lui.

La sœur de Léobille s’apprêtait à ouvrir la porte, mais elle s’arrêta, stupéfaite, en entendant une détonation. Elle comprima d’une main les battements de son cœur, et l’huis céda sous le coup de pied féroce du Major.

Celui-ci tenait à la main un pistolet fumant, avec lequel il venait de tuer la sonnette. Ses chaussettes moutarde insultaient au monde entier.

— J’ai tué cette sale bête, dit-il. Vous jetterez la charogne.

— Mais, dit la sœur de Léobille.

Puis elle fondit en larmes, car la sonnette était avec eux depuis si longtemps qu’elle faisait partie de la famille. Elle s’enfuit en pleurant dans sa chambre, et le Major, ravi, esquissa un entre-chien-et-loup, puis remit son pistolet dans sa poche.

Léobille arrivait. Plein d’innocence, il tendit la main au Major.

Le Major y déposa une énorme cochonnerie, qu’il venait de ramasser devant la porte de l’immeuble.

— Pousse-toi, mec, dit-il à Léobille d’une voix tremblante.

— Dis-moi… Tu ne vas rien casser…

— Je vais tout casser, dit le Major froidement en montrant les dents.

Il s’approcha de Léobille et lui vrilla les orbites d’un regard insoutenable de son œil de verre.

— Alors, tu racontes que je travaille, mec ? dit-il. Tu dis que je deviens honnête ? Tu te permets des trucs comme ça ?

Il respira profondément et rugit.

— Mec, ta surprise-partie, tu peux dire qu’elle va être un tout petit peu fumante !…

Léobille pâlit. Il tenait toujours la chose que le Major avait mis dans sa main et n’osait pas bouger.

— Je… Je ne voulais pas te vexer…, dit-il.

— Ferme ça, mec, dit le Major. Pour chaque parole de trop, il y aura une majoration.

Puis il glissa son pied droit derrière les jambes de Léobille, lui donna une poussée brutale et Léobille s’effondra.

Les invités n’avaient pas remarqué grand-chose. Ils dansaient, et buvaient et bavardaient, et disparaissaient par couples dans les pièces libres, comme dans toute surprise-partie réussie.

Le Major se dirigea vers le buffet. Non loin de là, Folubert, toujours désespéré, se rongeait dans le fauteuil. Au passage, le Major le souleva par le col de son veston et le mit sur ses pieds.

— Viens boire, lui dit-il, je ne bois jamais seul.

— Mais… Je ne bois jamais… moi, répondit Folubert.

Il connaissait un peu le Major et n’osait pas protester.

— Allez, dit le Major, pas de salade !

Folubert regarda Jennifer. Par bonheur, elle tournait la tête d’un autre côté et discutait avec animation. Par malheur, il est vrai, trois garçons l’entouraient et deux autres étaient à ses pieds, tandis qu’un sixième la contemplait du haut d’une armoire.

Léobille s’était relevé discrètement et s’apprêtait à filer sans bruit pour alerter les forces gardiennes de l’ordre, mais il réfléchit que, si les forces en question se donnaient la peine de regarder dans les chambres, il risquait lui, Léobille, de passer la nuit au poste.

En outre, il connaissait le Major et pensait bien que ce dernier ne le laisserait pas partir.

En effet, le Major surveillait Léobille et lui lança un coup d’œil qui l’immobilisa.

Puis, tenant toujours Folubert par le col, il tira son pistolet et, sans viser, fit sauter le goulot d’une bouteille. Tous les invités se retournèrent stupéfaits.

— Barrez-vous, dit le Major. Barrez-vous, les mecs ; les gonzesses, elles peuvent rester.

Il tendit un verre à Folubert.

— Buvons !

Les garçons quittèrent les filles et commencèrent à s’en aller. On ne résistait pas au Major.

Il regarda la figure du Major et but précipitamment.

— Je ne veux pas boire, dit Folubert.

– À ta santé, mec, dit le Major.

Les yeux de Folubert tombèrent soudain sur le visage de Jennifer. Elle était avec les autres filles, dans un coin, et le considérait avec mépris. Folubert sentit ses jambes se dérober sous lui.

Le Major vida son verre d’un trait.

Presque tous les garçons avaient maintenant quitté la pièce. Le dernier (il s’appelait Jean Berdindin, et c’était un brave) saisit un lourd cendrier et visa le Major à la tête. Le Major attrapa l’engin au vol et, en deux bonds, fut sur Berdindin.

— Toi… amène-toi, dit-il.

Il le traîna au centre de la salle.

— Tu vas prendre une des filles, celle que tu voudras, tu vas la déshabiller (les filles rougirent d’horreur).

— Je refuse, dit Berdindin.

— Mec, fais gaffe, dit le Major.

— Tout, mais pas ça, dit Berdindin.

Folubert, épouvanté, se versa machinalement un second verre et le but d’un trait.

Le Major ne dit rien. Il s’approcha de Berdindin et lui saisit un bras. Puis, il le tourna très vite, et Berdindin vola en l’air. Le Major, profitant de cette position, lui déroba son pantalon pendant qu’il retombait.

— Allez, mec, dit-il, prépare-toi.

Il regarda les filles.

— Il y a une volontaire ? dit-il en ricanant.

— Assez, dit Berdindin qui titubait, étourdi, et tenta de s’accrocher au Major. Mal lui en prit. Le Major le souleva et le projeta sur le sol. Berdindin fit « vlouf ! » et resta là à se frotter les côtes.

— La rouquine, dit le Major. Amène-toi.

— Laissez-moi tranquille, dit Jennifer très pâle.

Folubert vidait son quatrième verre et la voix de Jennifer lui fit l’effet de la foudre. Il pivota lentement sur ses talons et la regarda.

Le Major s’approchait d’elle, et d’un geste sec, arracha l’épaulette de sa robe glauque. (La vérité m’oblige à dire que les spectacles ainsi découverts étaient plaisants.)

— Laissez-moi, dit Jennifer, une seconde fois.

Folubert se passa la main sur les yeux.

— C’est un rêve ! murmura-t-il d’une voix pâteuse.

— Amène-toi, lui dit le Major. Tu vas la tenir pendant que le mec va opérer.

— Non ! hurla Berdindin. Je ne veux pas !… Tout, mais pas ça… Pas une femme !

— Bon, dit le Major, je suis bon Major.

Il revint à Folubert sans lâcher Jennifer.

— Déshabille-toi, dit-il, et occupe-toi du mec. Je m’occupe d’elle.

— Je refuse, dit Folubert. Et tu peux aller te faire voir chez Alfred. Tu nous les casses.

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