Paul Colize - Back Up

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Back Up: краткое содержание, описание и аннотация

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Quel rapport entre la mort en 1967 des musiciens du groupe de rock Pearl Harbor et un SDF renversé par une voiture à Bruxelles en 2010 ? Lorsque l’homme se réveille sur un lit d’hôpital, il est victime du
, incapable de bouger et de communiquer. Pour comprendre ce qui lui est arrivé, il tente de reconstituer le puzzle de sa vie. Des caves enfumées de Paris, Londres et Berlin, où se croisent les Beatles, les Stones, Clapton et les Who, à l’enfer du Vietnam, il se souvient de l’effervescence et de la folie des années 1960, quand tout a commencé…
Paul Colize est né en 1953 et vit près de Bruxelles. Quand il n'écrit pas, il est consultant, amateur de badminton et joue du piano. Biographie de l'auteur

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Il n’était plus tributaire de l’appareillage de ventilation artificielle et respirait grâce à la trachéotomie qu’il avait subie à son arrivée. Une canule était implantée à la base de son cou, entre le deuxième et le troisième anneau trachéal.

Ces quelques indices, bien que fragiles, permirent de répertorier le cas de X Midi dans la seconde catégorie. Il pouvait espérer regagner en motricité, pour autant qu’il ait accès à une rééducation intensive et multidisciplinaire. Une longue période de réadaptation débouchait dans le meilleur des cas sur une tétraplégie incomplète accompagnée de troubles de la parole et de la déglutition.

Dans la majorité des cas, le pronostic restait cependant défavorable. Un déficit neurologique d’une telle ampleur empêchait le sujet de manger et de se mouvoir et l’exposait à une multitude de complications qui étaient souvent responsables de son décès.

Le défi consistait à trouver un établissement équipé d’un service de rééducation neurologique prêt à accueillir X Midi et à gérer un cas aussi lourd. En temps normal, une recherche de ce type était une gageure, mais elle relevait du miracle au vu du tableau clinique pessimiste et du fait que la facture relative aux soins risquait de rester impayée.

Les médecins soulignèrent les éléments importants du dossier en détaillant les traitements administrés et les observations récentes et firent appel à l’assistante sociale pour qu’elle se mette en contact avec les institutions spécialisées.

Outre l’état neurologique dans lequel se trouvait X Midi, le rapport spécifiait qu’il était sous sondes alimentaire et urinaire, qu’il était atteint d’une tétra parésie, d’une paralysie ORL, d’une rétention urinaire qui exigeait une sonde à demeure, d’une incontinence anale et d’un encombrement de la canule de trachéotomie qui réclamait une aspiration régulière.

L’assistante sociale entama les démarches pour obtenir un lit, prête à batailler ferme contre l’inertie administrative et les protestations habituelles.

Elle ignorait que le LIS était une curiosité qui désorientait et intriguait le personnel médical de la plupart des hôpitaux dans le monde.

Trois jours après l’envoi de la demande aux différents centres du pays, deux institutions se déclarèrent prêtes à accueillir X Midi.

Il s’agissait de l’hôpital Brugmann, implanté à Laeken, dans l’une des communes bruxelloises, et de la clinique Derscheid, située à la Hulpe, dans l’agglomération sud de la capitale.

Cette seconde ayant témoigné d’une plus grande motivation pour le cas, il leur fut signifié que le transfert de X Midi aurait lieu le jeudi 8 avril 2010, en début d’après-midi.

17

Un homme

Selon les médecins, ma commotion n’avait pas laissé de séquelles. Pourtant, il m’arrivait de ressentir un décalage entre la réalité et la manière dont je la percevais. J’avais de temps à autre l’impression de visionner un film mal doublé dans lequel le discours des acteurs ne correspondait pas aux mouvements de leurs lèvres.

J’aimais la solitude. J’avais peu d’amis. Quelques camarades de classe, quelques voisins, des connaissances. La batterie et mes livres comblaient mes moments d’isolement.

Peu à peu, je me suis désynchronisé du monde extérieur.

J’approchais de ma dix-septième année, mes résultats scolaires étaient catastrophiques. Mes professeurs se plaignaient de mon caractère introverti et de ma distance qu’ils interprétaient comme une marque d’asocialité et d’arrogance.

J’ai pris mon mal en patience. Une loi récente avait porté l’âge de la scolarité obligatoire de quatorze à seize ans. Après la nouvelle année, j’ai annoncé à mes parents que je renonçais à poursuivre mes études, comme la loi m’y autorisait. Je m’attendais aux pleurs de ma mère et à une pluie de coups de mon père.

Je n’ai eu à subir que les pleurs de ma mère. Mon père a levé la main. Je l’ai regardé dans les yeux, prêt à encaisser sans broncher la raclée que je méritais. Il s’est ravisé. Ma stature imposante et mon mutisme en impressionnaient plus d’un. Pour la première fois, cette autorité physique m’a permis de me soustraire à la violence de mon père.

Ma mère a filé dans la cuisine. Mon père me donnait trois mois pour trouver un emploi, faute de quoi il me flanquerait à la rue sans scrupule. Dès que j’aurais trouvé cet hypothétique emploi, il opérerait une ponction sur mes rentrées d’argent pour couvrir le loyer et la nourriture. Il en avait d’ores et déjà fixé le montant à la moitié de mon futur salaire.

Plus tard, j’ai compris qu’il s’agissait d’une tentative désespérée pour me faire changer d’avis. J’ai accepté ses conditions et me suis mis à la recherche d’un boulot.

Sans diplôme et sans compétence, je ne pouvais espérer une fonction enviable. Je me suis demandé ce que je ferais si je n’obtenais rien. À quelles ressources devrais-je faire appel si mon père me jetait à la rue ? J’étais inquiet à l’idée de ne pouvoir conserver ma batterie. Par-dessus tout, j’espérais qu’il ne m’empêcherait pas de voir ma mère.

J’ai parcouru des centaines d’annonces dans Le Soir et La Libre Belgique , j’ai écrit une multitude de lettres, je me suis présenté aux quatre coins de la capitale. J’ai essuyé affronts et mépris.

Deux semaines avant l’échéance fixée, alors que le courage m’abandonnait, j’ai décroché un contrat comme aide-magasinier chez l’importateur Peugeot, à quelques centaines de mètres de mon ancien domicile.

Le magasin central de pièces de rechange occupait près de mille mètres carrés en sous-sol. Il était enseveli sous le garage et la salle d’exposition dans laquelle se pavanaient les 403 et la plus récente 404.

Pour m’y rendre, j’avais puisé dans mes économies et m’étais acheté un Puch deux vitesses d’occasion, un cyclomoteur qui m’offrait un sentiment de liberté malgré son caractère poussif.

J’avais intégré une équipe d’une vingtaine de magasiniers, tous plus âgés que moi. Une partie était chargée de la vente au comptoir clientèle. C’étaient les mieux lotis, ils attendaient qu’un garagiste ou un carrossier se présente pour abandonner leur chaise, rechercher dans le catalogue les références des pièces demandées et aller les prélever dans les rayonnages.

Deux employés étaient affectés au comptoir atelier. Les mécanos descendaient à intervalles réguliers et alignaient les pièces sur le zinc, les mains imprégnées de cambouis. Ils profitaient de cette interruption pour fumer une cigarette ou échanger quelques plaisanteries.

L’un des mécaniciens m’amusait. C’était un Noir au sourire étincelant, bâti comme un catcheur. Il riait à longueur de journée à propos de tout et de rien. Comme il se doit, tout le monde l’appelait Blanche-Neige. On ne se prenait pas au sérieux, on pouvait plaisanter sans se faire traiter de raciste ou de fasciste. Il n’en prenait pas ombrage.

De temps à autre, le chef d’atelier débarquait pour les rappeler à l’ordre à grand renfort d’insultes et de menaces.

Pour ma part, j’étais chargé de préparer les commandes que les concessionnaires adressaient chaque matin par courrier. Certaines s’étalaient sur plusieurs pages. Je parcourais les allées en tractant un chariot et entassais les pièces pour les porter au service d’expédition.

Dans ma fonction, il n’y avait ni attente ni cigarette ni plaisanterie. Si je parvenais à terminer la préparation de mes commandes, j’étais aussitôt chargé de balayer les allées ou de mettre en rayon les nouveaux arrivages de pièces.

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