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Marc Levy: Vous revoir

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*

— Tu as ta clé ? demanda Robert en fouillant ses poches, j’ai laissé la mienne au bureau.

Elle entra la première dans l’appartement. Elle avait envie de se rafraîchir et abandonna Robert au salon. Assis sur le canapé, il entendit aussitôt couler l’eau dans la douche.

Robert poussa doucement la porte de la chambre. Il jeta un à un ses vêtements sur le lit et avança à pas de loup jusqu’à la salle de bains. Le miroir était recouvert de buée. Il repoussa le rideau et entra dans la cabine.

— Tu veux que je te frotte le dos ?

Lauren ne répondit pas, elle se plaqua à la paroi carrelée. La sensation sur son ventre était douce. Robert posa ses mains sur sa nuque et massa ses épaules avant de l’enlacer beaucoup plus tendrement. Elle baissa la tête et s’abandonna à ses caresses.

*

Le maître d’hôtel les avait installés devant la baie vitrée. Onega riait du récit de Paul. L’adolescence partagée avec Arthur au pensionnat, les années de faculté, les premières heures du cabinet d’architecture qu’ils avaient fondé ensemble… L’histoire lui permettrait de divertir ses hôtes jusqu’à la fin du repas. Arthur, silencieux, avait le regard perdu vers l’océan. Lorsque le chef de rang présenta les gigantesques langoustes, Paul lui administra un coup de pied sous la table.

— Vous avez l’air ailleurs, chuchota Mathilde, sa voisine, pour ne pas interrompre Paul.

— Vous pouvez parler plus fort, il ne nous entendra pas ! Je suis désolé, c’est vrai, j’étais un peu absent, mais je viens de faire un long voyage et je connais cette histoire par cœur, j’y étais !

— Et votre ami la raconte chaque fois que vous invitez des femmes à dîner ? s’amusa Mathilde.

— À quelques variantes près et en enjolivant souvent mon rôle, oui, répondit Arthur.

Mathilde le détailla longuement.

— Quelqu’un vous manque n’est-ce pas ? C’est écrit en gros caractères dans vos yeux, dit-elle.

— Ce sont juste ces lieux un peu hantés qui font resurgir quelques souvenirs.

— Il m’aura fallu six longues semaines pour me remettre de ma dernière séparation. On dit que guérir d’une histoire prend la moitié du temps qu’elle a duré. Et puis on se réveille un matin, le poids du passé a disparu, comme par enchantement. Vous n’imaginez pas à quel point on se sent alors léger. En ce qui me concerne je suis libre comme l’air.

Arthur retourna la main de Mathilde comme pour en lire les lignes de la paume.

— Vous avez beaucoup de chance, dit-il.

— Et vous, depuis combien de temps dure cette convalescence ?

— Quelques années !

— Vous étiez restés si longtemps ensemble ? demanda la jeune femme d’une voix attendrie.

— Quatre mois !

Mathilde Berkane baissa les yeux et coupa sauvagement sa langouste.

*

Robert était allongé sur le lit, il s’étira pour prendre son jean.

— Qu’est-ce que tu cherches ? interrogea Lauren en se séchant les cheveux avec une serviette.

— Mon paquet !

— Tu n’as pas l’intention de fumer ici ?

— Chewing-gum ! dit Robert en montrant fièrement la petite boîte extraite de la poche de son pantalon.

— Tu veux bien les mettre dans du papier avant de les jeter, c’est vraiment dégoûtant pour les autres.

Elle enfila un pantalon et une chemise bleue au sigle du San Francisco Memorial Hospital.

— C’est drôle quand même, reprit Robert, les mains derrière la tête. Tu ne vois que des trucs horribles dans ton hôpital et mes chewing-gums te dégoûtent.

Lauren enfila sa blouse et ajusta le col devant le miroir. À l’idée de retrouver son travail et l’atmosphère des Urgences, sa bonne humeur revenait. Elle attrapa ses clés sur la desserte et quitta la chambre ; elle s’arrêta au milieu du salon et revint sur ses pas. Elle regarda Robert, allongé nu sur son lit.

— Ne fais pas ta tête d’épagneul, dans le fond, tu as juste besoin d’une femme à ton bras pour ton avant-première ce soir. Tu es vraiment centré sur toi… et moi je suis de garde !

Elle referma la porte de l’appartement et descendit vers le parking. Quelques minutes plus tard, elle repartait dans la nuit tiède au volant de sa Triumph. Les réverbères s’allumaient un à un sur Green Street, comme s’ils voulaient saluer son passage. L’idée la fit sourire.

3.

La vieille Ford grimpait la côte sous une lune rousse qui illuminait toute la baie de Monterey. Paul n’avait dit mot depuis qu’ils avaient raccompagné les deux jeunes femmes à leur petit hôtel. Arthur éteignit la radio et se rangea sur l’aire de stationnement qui bordait la falaise. Il coupa le moteur et appuya son menton sur ses mains, accrochées au volant en bakélite. L’ombre de la maison se détaillait en contrebas. Il baissa la vitre, laissant entrer dans l’habitacle le parfum de la menthe sauvage qui tapissait les collines.

— Pourquoi fais-tu cette tête ? demanda Arthur.

— Tu me prends pour un imbécile ?

Paul frappa le tableau de bord.

— Et cette voiture, tu comptes aussi t’en débarrasser ? Tu vas te délester de tous tes souvenirs ?

— De quoi tu parles ?

— Je viens de comprendre ton manège, « passons d’abord par le cimetière, et puis la plage et allons plutôt manger des langoustes…». Tu croyais que de nuit je ne verrais pas le panneau à vendre sur la clôture ? Depuis quand as-tu pris cette décision ?

— Depuis quelques semaines, mais je n’ai pas encore eu d’offres sérieuses.

— Je t’ai dit de tourner la page sur une femme, pas de brûler la bibliothèque de ton passé. Si tu te sépares de la demeure de Lili, tu le regretteras. Un jour tu reviendras marcher le long de cette clôture, tu sonneras au portail, des inconnus te feront visiter ta propre maison, et quand ils te raccompagneront à la porte de ce qui a été ton enfance, tu te sentiras seul, très seul.

Arthur mit la Ford en route, le moteur ronronna aussitôt. Le portail vert de la propriété était ouvert, et le break s’arrêta bientôt sous les canisses qui remplaçaient la toiture du parking.

— Tu es plus têtu qu’un âne ! ronchonna Paul en sortant de la voiture.

— Tu en as fréquenté beaucoup ?

Le ciel était sans nuages. À la clarté de la lune Arthur devinait le paysage qui l’entourait. Ils empruntèrent le petit escalier de pierre qui bordait le chemin. À mi-course Arthur devina les restes de la roseraie sur sa droite. Le parc était à l’abandon mais une multitude de parfums mêlés réveillait à chaque pas une farandole de souvenirs olfactifs.

La maison endormie était telle qu’il l’avait laissée, au dernier matin partagé ici avec Lauren. La façade aux volets clos avait encore vieilli, mais sur le toit les tuiles étaient intactes.

Paul avança jusqu’au perron, grimpa les marches et appela Arthur depuis la véranda.

— Tu as les clés ?

— Elles sont à l’agence. Attends-moi là, j’ai un double à l’intérieur.

— Tu comptes passer à travers les murs pour aller les récupérer ?

Arthur ne répondit pas. Il se dirigea vers la fenêtre d’angle et retira sans hésitation une petite cale coincée sous le volet qui pivota sur ses gonds. Puis il souleva le châssis à baïonnette de la fenêtre en le déboîtant légèrement et le fit coulisser sur ses cordeaux. Plus rien ne l’empêchait de se glisser à l’intérieur de la maison.

Le petit bureau était plongé dans l’obscurité, Arthur n’avait aucun besoin de lumière pour s’y diriger. Sa mémoire d’enfant était intacte et il en connaissait chaque recoin. Évitant de se retourner de peur de voir le lit, il s’approcha du placard, ouvrit la porte et s’agenouilla. Il lui suffisait de tendre le bras pour sentir sous sa main le cuir de la petite valise noire qui renfermait toujours les secrets de Lili. Il fit riper les deux loquets et repoussa lentement le rabat. L’essence de deux parfums que Lili mélangeait dans un grand carafon de cristal jaune au cabochon en argent dépoli s’en échappait encore. Mais ce n’était plus le seul souvenir de sa mère qui venait de submerger son cœur.

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