Marc Levy - Vous revoir
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Je sais ce que tu penses. La vérité est ailleurs, la peur est plurielle. Il m’a fallu du temps pour m’avouer que j’ai eu peur de ne pas savoir l’entraîner au bout de mes rêves, peur de ne pas être à leur hauteur, peur de ne pas pouvoir les réaliser, peur de ne pas être finalement l’homme qu’elle attendait, peur de m’avouer qu’elle m’avait oublié.
J’ai pensé mille fois la retrouver, mais là aussi j’ai eu peur qu’elle ne me croie pas, peur de ne pas savoir réinventer le rire à deux, peur qu’elle ne soit plus celle que j’avais aimée, et surtout, peur de la perdre à nouveau, ça, je n’en aurais pas eu la force. Je suis parti vivre à l’étranger pour m’éloigner d’elle. Mais il n’y a pas de distance assez lointaine quand on aime. Il suffisait qu’une femme dans la rue lui ressemble pour que je la voie marcher, que ma main griffonne son nom sur une feuille de papier pour la faire apparaître, que je ferme les yeux pour voir les siens, que je m’enferme dans le silence pour entendre sa voix. Et pendant ce temps, j’ai raté le plus beau projet de ma carrière. J’ai construit un centre culturel dont la façade est tout en carrelage, on dirait un hôpital !
En partant là-bas, c’est aussi ma lâcheté que je fuyais. J’ai renoncé, maman, et si tu savais comme je m’en veux. Je vis dans la contradiction de cet espoir où la vie nous remettrait en présence l’un de l’autre, sans savoir si j’oserais lui parler. Maintenant, il faut que j’avance, je sais que tu comprendras ce que je suis en train de faire avec ta maison et que tu ne m’en voudras pas. Mais ne t’inquiète pas, maman, je n’ai pas oublié que la solitude est un jardin où rien ne pousse. Même si aujourd’hui je vis sans elle, je ne suis plus jamais seul, puisqu’elle existe quelque part.
Arthur caressa le marbre blanc et s’assit sur la pierre encore empreinte de la tiédeur du jour. Le long du mur qui borde la tombe de Lili, pousse une vigne. Elle donne chaque été quelques grappes d’un raisin que picorent les oiseaux de Carmel.
Arthur entendit crisser des pas sur le gravier, il se retourna pour voir Paul qui s’asseyait devant une stèle à quelques mètres de lui. Son ami se mettait, lui aussi, à parler sur le ton de la confidence.
— Ça ne va pas très fort, hein, madame Tarmachov ! Votre sépulture est dans un état, c’est une honte ! Ça fait si longtemps, mais je n’y suis pour rien, vous savez. À cause d’une femme dont il voyait le fantôme, l’abruti là-bas avait décidé d’abandonner son meilleur ami. Bon, enfin voilà, il n’est jamais trop tard, et j’ai apporté tout ce qu’il fallait.
D’un sac d’épicerie, Paul sortit une brosse, du savon liquide, une bouteille d’eau et commença à frotter énergiquement la pierre.
— Je peux savoir ce que tu es en train de faire ? demanda Arthur. Tu la connais, cette Mme Tarmachov ?
— Elle est morte en 1906 !
— Paul, tu ne veux pas arrêter tes idioties deux secondes ? C’est un lieu de recueillement ici quand même !
— Eh bien je me recueille, en nettoyant !
— Sur la tombe d’une inconnue ?
— Mais ce n’est pas une inconnue, mon vieux, dit Paul en se relevant. Avec le nombre de fois où tu m’as forcé à t’accompagner au cimetière pour rendre visite à ta mère, tu ne vas quand même pas me faire une scène de jalousie parce que je sympathise un peu avec sa voisine !
Paul rinça la pierre qui avait retrouvé de sa blancheur et contempla son travail, satisfait de lui. Arthur le regarda, consterné, et se leva à son tour.
— Donne-moi les clés de la voiture !
— Au revoir, madame Tarmachov, dit Paul, ne vous inquiétez pas, parti comme il est, on se reverra au moins deux fois d’ici à Noël. De toute façon, là, vous êtes propre jusqu’à l’automne.
Arthur prit son ami par le bras.
— J’avais des choses importantes à lui dire.
Paul l’entraîna sur le chemin qui menait à la grande porte en fer forgé du cimetière.
— Allez, viens maintenant, j’ai acheté une côte de bœuf dont tu vas me dire des nouvelles.
Dans l’allée où Lili reposait face à l’océan, l’ombre d’un vieux jardinier ratissait le gravier. Arthur et Paul marchèrent jusqu’à la voiture garée en contrebas. Paul regarda sa montre, le soleil ne tarderait pas à décliner derrière la ligne d’horizon.
— Tu conduis ou je conduis ? demanda Paul.
— La vieille Ford de maman ? Tu rigoles, tout à l’heure, c’était une exception !
La voiture s’éloignait sur la route qui descend le long de la colline.
— Je m’en moque de la conduire, ta vieille Ford.
— Alors pourquoi tu me le demandes à chaque fois ?
— Tu m’emmerdes !
— Tu veux la faire dans la cheminée ta côte de bœuf ce soir ?
— Non, je pensais plutôt la cuire dans la bibliothèque !
— Et si après la plage, nous allions plutôt déguster des langoustes sur le port ? proposa Arthur.
L’horizon s’étoffait déjà d’une soie rose pâle, tressée en longs rubans qui semblaient joindre le ciel à l’océan.
*
Lauren avait couru à perdre haleine. Elle reprenait son souffle, le temps de manger un sandwich, assise sur un banc face au petit port de plaisance. Les mâts des voiliers se balançaient sous la brise légère. Robert apparut dans l’allée, mains dans les poches.
— Je savais que je te trouverais là.
— Tu es extralucide ou tu me fais suivre ?
— Pas besoin d’être un devin, dit Robert en s’asseyant sur le banc. Je te connais, tu sais, quand tu n’es pas à l’hôpital ou dans ton lit, tu es en train de courir.
— J’évacue !
— Moi aussi tu m’évacues ? Tu n’as pas répondu à mes appels.
— Robert, je n’ai aucune envie de reprendre cette conversation. Mon internat se termine à la rentrée et j’ai encore beaucoup de travail à accomplir si je veux avoir une chance d’être titularisée.
— Tu n’as d’ambition que pour ton métier. Depuis ton accident les choses ont changé.
Lauren lança le reste de son sandwich dans une corbeille à papier, elle se leva pour renouer les lacets de ses chaussures de sport.
— J’ai besoin de me défouler, tu ne m’en veux pas si je continue à courir ?
— Viens, dit Robert en retenant sa main.
— Où ?
— Pour une fois, si tu te laissais faire, ce serait bien, non ?
Il abandonna le banc pour l’entraîner sous un bras protecteur vers le parking. Quelques instants plus tard, la voiture s’éloignait vers Pacific Heights.
*
Les deux compères avaient pris place au bout de la jetée. Les vagues avaient des reflets d’huile, le ciel était maintenant couleur de feu.
— Je me mêle de ce qui ne me regarde pas mais au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, le soleil se couche exactement de l’autre côté, dit Arthur à Paul qui était tourné en direction de la plage.
— Tu ferais bien de te mêler justement ! Ton soleil a toutes les chances d’être là demain matin, alors que les deux filles là-bas, c’est beaucoup moins sûr.
Arthur étudia les deux jeunes femmes assises sur le sable, elles riaient.
Un coup de vent souleva la chevelure de l’une, l’autre chassait le sable qui entrait dans ses yeux.
— C’est une bonne idée ces langoustes, s’exclama Paul en tapotant sur le genou d’Arthur. De toute façon je mange trop de viande, un peu de poisson me fera le plus grand bien.
Les premières étoiles s’élevaient dans le ciel de la baie de Monterey. Sur la plage, quelques couples profitaient encore de l’instant calme.
— Ce sont des crustacés, reprit Arthur en abandonnant la jetée.
— Quelles frimeuses ces langoustes ! Ce n’est pas du tout ce qu’elles m’avaient dit ! Bon, la fille de gauche c’est tout à fait ton genre, elle ressemble un peu à lady Casper, moi j’aborde celle de droite, ajouta Paul en s’éloignant.
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