• Пожаловаться

Marc Levy: Vous revoir

Здесь есть возможность читать онлайн «Marc Levy: Vous revoir» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. категория: Современная проза / Современные любовные романы / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

libcat.ru: книга без обложки

Vous revoir: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Vous revoir»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Marc Levy: другие книги автора


Кто написал Vous revoir? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

Vous revoir — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Vous revoir», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Oublie la citrouille et viens par ici, Cendrillon, il faut déplacer trois voitures pour sortir ta Ford. Quitte à aller à Carmel, ne ratons pas le coucher du soleil !

Arthur remit le drap en place, il caressa le capot et murmura « au revoir Daisy ».

Quatre pressions sur la pédale d’accélérateur, à peine trois toussotements, et le moteur de la Ford se mit à ronronner. Après quelques manœuvres d’Arthur, et autant d’invectives de Paul, le break quittait le garage et remontait vers le nord de la ville, pour emprunter la route N°1 qui longeait le Pacifique.

— Tu penses encore à elle ? demanda Paul.

Pour toute réponse, Arthur ouvrit la fenêtre ; un vent tiède entra dans l’habitacle.

Paul tapota sur le rétroviseur comme s’il allait tester un micro.

— Un, deux, un deux trois, ah si, ça marche, attends je refais un essai… Tu penses encore à elle ?

— Cela m’arrive, répondit Arthur.

— Souvent ?

— Un peu le matin, un peu à midi, un peu le soir, un peu la nuit.

— Tu as bien fait de partir en France pour l’oublier, tu as l’air tout à fait guéri ! Et les week-ends aussi tu y penses ?

— Je ne t’ai pas dit que je m’interdisais de vivre, tu voulais savoir si je pensais à elle, je t’ai répondu, c’est tout. J’ai eu des aventures si cela peut te rassurer ; et puis change de sujet, je n’ai pas envie de parler de ça.

La voiture roulait vers la baie de Monterey, Paul regardait les plages du Pacifique défiler derrière la vitre ; les kilomètres suivants se déroulèrent dans le plus grand silence.

— J’espère que tu ne comptes pas essayer de la revoir ? demanda Paul.

Arthur ne dit mot et un nouveau silence s’installa à bord.

Le paysage alternait entre plages et marais que la route bordait d’un trait d’asphalte. Paul coupa la radio qui grésillait chaque fois qu’ils passaient entre deux collines.

— Accélère, on va rater le coucher de soleil !

— Nous avons deux heures d’avance et depuis quand as-tu l’âme bucolique ?

— Mais je m’en fiche du crépuscule ! Ce qui m’intéresse ce sont les filles sur la plage !

*

Le soleil déclinait déjà et ses rayons filtraient entre les étagères d’une petite bibliothèque qui occultait la fenêtre à l’angle du salon. Lauren avait dormi une bonne partie de l’après-midi. Elle regarda sa montre et se rendit dans la salle de bains. Elle se rafraîchit le visage sous l’eau, ouvrit le placard et hésita devant un pantalon de jogging. Elle avait à peine le temps d’aller courir à la Marina si elle voulait reprendre son service de nuit à l’heure, mais elle avait besoin de s’aérer.

Elle enfila sa tenue, tant pis pour son dîner, ses horaires étaient absurdes, elle grignoterait quelque chose en route. Elle appuya sur la touche du répondeur téléphonique. Un message de son petit ami lui rappelait qu’ils devaient tous deux assister ce soir à une projection du dernier documentaire qu’il avait réalisé. Elle effaça le message avant même que la voix de Robert n’ait eu le temps de préciser l’heure du rendez-vous.

*

La Ford avait quitté la route N°1 depuis un bon quart d’heure. Les barrières de la propriété se découpaient au loin sur la colline, Arthur bifurqua dans le virage et prit la direction de Carmel.

— Nous avons tout le temps, déposons nos sacs d’abord, dit Paul.

Mais Arthur refusa de faire demi-tour, il avait autre chose en tête.

— J’aurais dû acheter des pinces à linge, reprit Paul. En imaginant que nous arrivions à nous frayer un chemin au milieu des toiles d’araignées, ça va sentir un tout petit peu le renfermé dans la maison, non ?

— Il y a des moments où je me demande si tu grandiras jamais. Elle est entretenue régulièrement, il y a même des draps propres dans les lits. Ils ont le téléphone en France, tu sais, et puis des ordinateurs, Internet et la télévision aussi. Il n’y a qu’à la cafétéria de la Maison Blanche que l’on croit encore que les Français n’ont pas l’eau courante !

Il s’engagea dans un chemin qui grimpait vers le haut d’une colline, devant eux se dessinait la grille en fer forgé du cimetière.

Dès qu’Arthur descendit de la voiture, Paul se glissa derrière le volant.

— Dis-moi, dans cette maison magique qui s’entretient pendant que tu n’es pas là, le four et le frigo ne se sont quand même pas mis d’accord pour nous faire à dîner ?

— Non, pour ça rien n’est prévu.

— Bon, alors il faut faire quelques courses avant que tout ne soit fermé. Je te rejoins, dit Paul d’une voix enjouée, et puis je préfère te laisser un petit moment d’intimité avec ta maman.

Il y avait une épicerie à deux kilomètres, Paul promit de revenir très vite. Arthur regarda la voiture s’éloigner, un voile de poussière s’élevait derrière les roues. Il se retourna et marcha vers le portail. La lumière était douce, l’âme de Lili semblait planer autour de lui, comme si souvent depuis sa mort. Au bout de l’allée, il retrouva la pierre tombale blanchie par le soleil. Arthur ferma les yeux, le jardin sentait la menthe sauvage. Il se mit à parler à voix basse…

Je me souviens d’un jour au jardin des roses. Je jouais assis par terre, j’avais six ans, peut-être sept. C’était l’aube de notre dernière année. Tu es sortie de la cuisine pour t’installer sous la véranda. Je ne t’avais pas vue. Antoine était descendu vers la mer alors je profitais de son absence pour jouer à l’interdit. Je taillais les rosiers avec son sécateur bien trop grand pour ma main. Tu as abandonné la balancelle et tu as descendu les marches du perron pour me protéger d’une blessure à venir.

Quand j’ai entendu tes pas j’ai cru que tu allais crier, parce que j’avais trahi la confiance que tu me donnais bien volontiers, m’enlever l’outil comme on ôte une médaille à celui qui n’en est plus digne. Mais rien de cela, tu t’es assise près de moi et tu m’as regardé. Puis tu as pris ma main dans la tienne pour la guider le long de la tige. De ta voix adoucie de sourires tu m’as dit qu’il faudrait toujours couper au-dessus des yeux, au risque de blesser la rose ; et un homme ne doit jamais blesser une rose, n’est-ce pas ? Mais qui pense à ce qui blesse les hommes ?

Nos regards se sont croisés. Tu as passé ton doigt sous mon menton et tu m’as demandé si je me sentais seul. J’ai balancé ma tête pour dire non, avec toute la force qu’il fallait pour mieux chasser un mensonge. Tu ne pouvais pas toujours me rejoindre dans l’écart de nos âges que je peuplais à ma manière. Maman, crois-tu à une fatalité qui nous pousse à reproduire les mêmes comportements que nos parents ?

Je me souviens de tes mots dans la dernière lettre que tu m’as laissée. Moi aussi j’ai renoncé, maman.

Je n’imaginais pas pouvoir aimer comme je l’ai aimée. J’ai cru à elle comme on croit à un rêve. Quand il s’est évanoui, j’ai disparu avec lui. Je pensais agir par courage, par abnégation, mais j’aurais pu refuser d’entendre tous ceux qui m’ordonnaient de ne pas la revoir. Sortir du coma est comme une renaissance. Lauren avait besoin de sa famille auprès d’elle. Et sa seule famille c’était sa mère et un petit ami avec lequel elle a renoué. Qui suis-je pour elle d’autre qu’un inconnu ? En tout cas, pas celui qui lui fera découvrir que tous ceux qui l’entourent ont accepté qu’on la laisse mourir ! Je n’avais pas le droit de briser les équilibres incertains dont elle avait tant besoin.

Sa mère me suppliait de ne pas lui dire qu’elle aussi avait renoncé. Le neurochirurgien me jurait que cela provoquerait un choc dont elle pouvait ne pas se remettre. Son petit ami, qui est revenu dans sa vie, a été la dernière barrière qui se dressait entre elle et moi.

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Vous revoir»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Vous revoir» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Отзывы о книге «Vous revoir»

Обсуждение, отзывы о книге «Vous revoir» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.