Marc Levy - Prochaine Fois
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La porte au bout du couloir était entrebâillée. Jonathan la repoussa lentement, et une voix qu’il identifia sur-le-champ dit :
– Tu as oublié quelque chose, ma chérie ?
En le voyant dans son entrée, la femme aux cheveux blancs eut un léger sursaut qu’elle contrôla parfaitement.
– Madame Walton ? dit froidement Jonathan.
*
Mains sur les hanches, Dorothy se tenait droite comme un bâton au milieu de la grande pièce sous les combles et tenait tête à Clara.
– Dorothy, jurez-moi sur l’honneur que ma grand-mère n’a pas fait modifier la toiture de cette maison !
Peter la regardait attentivement. Il souleva la masse qu’il était allé récupérer dans la grange et frappa sur le mur du fond. La pièce trembla.
– Je ne jurerai pas ! répondit-elle furieuse.
– Pourquoi ne m’en avez-vous jamais parlé ? demanda Clara.
Peter redonna un coup de massue et une première fissure vint lézarder la paroi.
– Nous n’avons jamais eu l’occasion d’aborder ce sujet.
– Je vous en prie, Dorothy ! Notre architecte, M. Gœsfield, s’étonnait que la mairie nous refuse l’autorisation de réaménager les combles, il a répété maintes fois qu’il était convaincu qu’il y avait déjà eu des travaux dans cette pièce.
Clara sursauta quand Peter frappa à nouveau le mur.
– Vous souteniez en ma présence que le manoir était tel qu’il avait toujours été ! Je m’en souviens comme si c’était hier, d’ailleurs vous étiez odieuse avec M. Gœsfield.
La pièce vibra à nouveau, une nuée de poussière ruissela de la toiture. Clara leva la tête et entraîna Dorothy un peu plus loin vers la fenêtre.
– Votre grand-mère m’avait fait promettre ! C’est elle qui a fait classer le manoir.
– Pourquoi ? demanda Peter du fond de la pièce.
Il repoussa du pied les éclats de plâtre qui jonchaient le sol. La brique noire était maintenant à nu sur une grande surface du mur. Ses épaules le faisaient souffrir. Il inspira à fond et frappa à nouveau.
– Je n’en sais rien, grommela Dorothy à Clara, votre grand-mère décidait de tout mais c’était une femme juste. Elle disait que vous seriez une grande biologiste et vous n’en avez fait qu’à votre tête…
– Elle voulait que je sois chimiste ! Et elle voulait aussi que je vende ce manoir, vous en souvenez-vous ? l’interrompit Clara.
– Oui, bougonna Dorothy qui était si attachée à ces lieux.
Les parpaings commençaient à se dissocier. Peter gratta les joints avec le manche de son outil. La paroi commença à se courber sous l’effet du coup suivant.
– Pourquoi a-t-elle fait disparaître cette fenêtre dans la toiture, Dorothy ?
Dorothy regarda fixement Clara, hésitant à répondre. Devant l’instance de Mademoiselle, elle céda.
– Parce qu’il est arrivé malheur à sa fille quand elle aussi a voulu creuser dans ce mur. Dites à Monsieur d’arrêter, je vous en prie !
– Vous savez ce qui est arrivé à ma mère ? demanda Clara fébrile.
Peter réussit à retirer une première brique, il passa la main dans le trou et étendit le bras. L’espace derrière la cloison semblait profond. Il reprit la masse et redoubla d’énergie.
– Votre grand-mère m’avait embauchée au village, elle venait de racheter le manoir. Les cauchemars de sa fille ont commencé au cours des premières vacances qu’elles ont passées toutes les deux ici.
Peter déposa un second parpaing, l’espace était suffisant pour qu’il puisse passer son visage dans l’orifice. De l’autre côté du mur, il faisait nuit noire.
– Quel genre de cauchemars ? demanda Clara.
– Elle hurlait des choses terribles dans son sommeil.
– Vous vous souvenez de ce qu’elle disait ?
– J’aurais bien voulu pouvoir oublier ! C’était incompréhensible, elle répétait sans cesse : « Il va venir. » Les médicaments du médecin étaient impuissants à la calmer et Madame désespérait de voir son enfant dans cet état. Quand elle ne passait pas sa journée à fouiller chaque recoin du manoir, sa fille s’asseyait sous les branches du peuplier. Je la prenais dans mes bras pour l’apaiser et elle me confiait qu’elle parlait dans ses rêves avec un homme qu’elle connaissait depuis toujours. Je ne comprenais rien, elle disait qu’il s’appelait Jonas maintenant, qu’ils s’étaient déjà aimés avant. Il ne tarderait pas à venir la chercher, il savait désormais comment la retrouver. Et puis, il y a eu cette terrible semaine, où son chagrin l’a emportée.
– Quel chagrin ?
– Elle ne l’entendait plus, elle disait qu’il était mort, qu’on l’avait tué. Elle n’a plus voulu s’alimenter, ses forces l’ont très vite abandonnée. Nous avons dispersé ses cendres au pied du grand arbre. Madame a fait reboucher le mur et disparaître la fenêtre dans la toiture. Je vous en supplie, dites à M. Gwel de renoncer avant qu’il ne soit trop tard.
Peter en était au vingtième coup de massue, et ses bras lui faisaient un mal de chien. Il réussit enfin à se faufiler par l’ouverture et passa de l’autre côté de la paroi.
– C’était mon père, ce Jonas ? reprit Clara.
– Oh non ! mademoiselle, Dieu vous en garde. Votre grand-mère vous a adoptée bien plus tard.
Clara s’adossa au chambranle de la fenêtre. Elle regarda la cour en contrebas et retint sa respiration. La tristesse qui lui montait aux yeux lui interdisait de se retourner et de faire face à Dorothy.
– Vous mentez ! Je n’ai jamais été adoptée, dit-elle en retenant un sanglot.
– Votre grand-mère était une femme de bien ! Elle visitait de nombreux orphelinats dans la région. Elle vous a aimée dès qu’elle vous a vue, elle disait qu’elle voyait sa fille dans vos yeux, qu’elle s’était réincarnée en vous. Ce sont des histoires qu’elle s’inventait pour calmer sa douleur, Madame n’était plus la même après le décès. Elle interdisait que vous approchiez du manoir. Elle-même n’y entrait jamais. Quand elle venait de Londres me remettre mon salaire et l’argent de l’entretien, je devais l’attendre à la grille. Je pleurais chaque fois que je la voyais.
Peter toussait à cause de la poussière. Il attendit immobile que ses yeux s’accoutument à la pénombre.
– Comment s’appelait la fille de ma grand-mère ?
Les yeux de Dorothy Blaxton s’emplirent à leur tour de larmes. Elle prit dans ses bras la jeune femme qu’elle aimait tant et dit à son oreille d’une voix tremblante :
– Comme vous, mademoiselle, elle s’appelait Clara.
– Vous devriez venir voir ce que je viens de trouver ! cria Peter de l’autre côté du mur.
*
Jonathan entra dans le salon de l’appartement bourgeois.
– Qu’est-ce que vous faites ici ? demanda froidement M me Walton.
– Je reviens de Yale et c’est moi qui vais poser les questions aujourd’hui, répondit sèchement Jonathan. Que faisait Anna chez vous, madame Walton ?
La femme aux cheveux blancs le regarda fixement. Il sentit une expression de compassion dans son regard.
– Il y a tellement de choses qui vous échappent, mon pauvre Jonathan.
– Mais pour qui vous prenez-vous ? dit-il en s’emportant.
– Pour votre belle-mère ! Ce qui sera vrai dans quelques jours.
Jonathan la dévisagea longuement, cherchant quelle était la part de vérité dans ses propos.
– Les parents d’Anna sont morts !
– Cela faisait partie de notre plan de vous le faire croire.
– Mais quel plan ?
– Votre rencontre avec ma fille, depuis le jour de sa première exposition, que j’avais organisée à grands frais, jusqu’à votre mariage. Tout était prévu, y compris cette liaison aussi pathétique qu’inevitable avec Clara, c’est ainsi qu’elle se prénomme à nouveau, n’est-ce pas ?
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